Un profond bouleversement de l’organisation de l’artillerie est opéré, dans le cadre général de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Au sein de l’armée de terre, il n’y a plus de 1ère Armée, ni de Corps d’armée, ni divisions. Seuls quelques régiments sont maintenus pour préserver des savoirs-faires opérationnels dans chaque arme.
Lors de la dissolution du IIème Corps d’armée et du commandement des forces en Allemagne (CCFFA) toutes ses divisions et régiments sont dissous sur place.
Au retrait de l’artillerie de la mission nucléaire (démantèlement de la composante tactique - aussi dîte préstratégique) tous les régiments d’artillerie nucléaire sont dissous, d’abord les régiments Pluton, puis la Force Hadès, avec son unique régiment Hadès (le 15è RA) et ses unités de soutien...
A la nouvelle répartition des rôles entre les Armées,la défense aérienne revient à l’armée de l’Air ; tous les régiments Roland sont dissous. L’armée de terre ne garde que des batteries sol-air de très courte portée (le Mistral en l’occurence et les moyens de coordination (dits de déconfliction) dans la troisième dimension. Seul le 54è RA est conservé avec quelques batteries Mistral et les moyens de coordination, les autres batteries Mistral sont réparties dans les régiments sol-sol conservés à l’ordre de bataille ; tous les autres régiments, sauf le régiment équipé de LRM (et radars Cobra) : le 1er Régiment d’artillerie, échappe à l’embrigadement. Ces deux régiments ne font plus partie de la Brigade d’artillerie, elle-même dissoute. Le seul régiment de surveillance et d’acquisition d’objectifs, le 7ème RA de Nevers, transformé en 61è RA à Chaumont-Semoutier, ainsi que le 28è Groupe géographique sont rattachés organiquement à la Brigade de Renseignement. Progressivement, le nombre de régiments d’artillerie classique sera adapté au nombre de brigades interarmes conservées à l’ordre de bataille.