Histoire de l’Artillerie, subdivisions et composantes. > 2- Histoire des composantes de l’artillerie > L’artillerie du Repérage et de l’Acquisition : renseignement d’artillerie. > 2- Historique du Renseignement d’Artillerie > Le renseignement d’artillerie en 1920 >
00- Historique du renseignement d’artillerie
 

HISTORIQUE

Le Règlement d’Artillerie de campagne, en vigueur en 1914, ne prévoyait que le tir sur objectif visible, précédé d’un réglage exécuté sur ce même objectif. Tout au plus parlait-il du tir sur batterie ennemie, défilée derrière une crête, et dévoilée par ses lueurs. Dès que le front se fut stabilisé, il apparut, nettement, que beaucoup d’objectifs échappaient aux vues du Commandant de batterie dans la zone même que ce dernier avait à surveiller, tandis que ces objectifs pouvaient être visibles des observatoires voisins : et, alors même qu’un Commandant de batterie apercevait les lueurs d’une batterie, il était souvent incapable de discerner derrière quelle crête elle était défilée et se trouvait de ce fait dans l’impossibilité de la contrebattre, utilement, sans consommation exagérée de munitions. Il était donc indispensable d’appliquer, en partie du moins, à l’Artillerie de campagne, les règles en usage dans l’Artillerie de siège : déterminer dans un même système de coordonnées la position de l’objectif et de la batterie chargée de la contrebattre et en déduire les éléments du tir ; un réglage sur l’objectif lui-même, ou sur un objectif voisin, donne la correction à apporter à ces éléments initiaux. L’établissement des plans directeurs au 1/20.000 rendit possible l’organisation du tir, telle qu’elle était pratiquée dans l’attaque et la défense des places. On copie de la même façon, le service de l’observation terrestre, en centralisant les différents renseignements provenant des observatoires des unités d’Artillerie.

Mais beaucoup de batteries ennemies, fortement défilées, échappaient aux vues des observatoires terrestres. On eut recours aux avions et aux ballons ; puis, apparurent successivement les sections de repérage au son et les photographies aériennes. Le Commandement eut ainsi, à sa disposition, un certain nombre de procédés de repérage d’objectifs. Il dut centraliser les renseignements souvent contradictoires qui lui parvenaient, en extraire la vérité en vue de l’exploitation par l’Artillerie. Ce rôle fut réservé, en 1915, dans quelques Divisions, à un service appelé "direction du tir", par une terminologie analogue à celle employée dans l’Artillerie de siège. Mais ce Service reçut la consécration officielle, qu’en Octobre 1916, sous le nom de Service de Renseignements d’Artillerie ou par abréviation S.R.A.

Créé dans la période de stabilisation, ce Service apparut tout aussi nécessaire en guerre de mouvement. Tout fut prévu pour son fonctionnement, et les attributions de chacun furent déterminées.

Nous allons décrire succinctement le rôle du Service de Renseignements, plus particulièrement en ce qui concerne la recherche des batteries ennemies ; et pour cela nous étudierons successivement :

  • les sources de renseignements,
  • leur centralisation,
  • leur exploitation.

Enfin nous terminerons par quelques considérations générales, sur le rôle, que les différents organes constituant ce Service, sont appelés à jouer dans la guerre future.

Aller au Chapitre 1 : cliquer ici
Revenir au Menu : cliquer ici
Retour en arrière


____________

Base documentaire des Artilleurs