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Les artilleurs de Koufra
 

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Textes du capitaine Axel Rappolt du musée de l’artillerie.

Ceccaldi, l’artilleur de Koufra

Né le 14 janvier 1913, il entre à l’école militaire préparatoire de Billom en 1926. A dix-huit ans, il s’engage dans l’artillerie coloniale et, après Saint-Maixent, prépare à Damas le concours d’entrée à l’école militaire d’artillerie de Poitiers où il entre en 1936. Nommé sous-lieutenant en 1938, il est affecté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) à Faya-Largeau, poste isolé à l’est du Tchad, qu’il gagne après un voyage épique en pirogue, à pied et à dos de chameau. Il y commande une section d’artillerie. Le 26 août 1940, le Tchad, sous l’impulsion du gouverneur Eboué et du colonel Marchand, se rallie au général de Gaulle. Le lieutenant Roger Ceccaldi signe son engagement dans les forces françaises libres le jour même et reste affecté au RTST. Son action lui vaut le surnom d’"artilleur de Koufra" mais son engagement ne s’arrête pas à cette bataille. Après s’être formé auprès du 4th Horse Royal Artillery, il participe à la bataille de Bir-Hakeim en 1942 au sein du 1er RA comme observateur d’abord puis comme commandant de deux canons "25 livres" récupérés sur une brigade hindoue détruite. Ses canons sont cités seize fois dans le journal de marche du 1er RA à Bir-Hakeim. Blessé il y est fait prisonnier. Trois mois plus tard, il s’évade et réussit à rejoindre les troupes alliées après quatre-vingt trois jours de "cavale". Soigné, il rejoint les forces françaises, pour combattre en Italie au sein de la 1ere D.F.L (notamment à la bataille de Garigliano), puis en Provence et en Alsace, où il se distingue lors des combats pour Belfort et Strasbourg. Il termine la guerre sur le front des Alpes. Après la guerre, Il sert au sein de l’armée française qu’il quitte en 1962 au grade de colonel. Il a servi quatre chefs prestigieux, maréchaux de France : Leclerc au Tchad, Koenig en Libye, Juin en Italie, de Lattre en France. Son nom figure dans l’historique de quatre régiments décorés de la Croix de la Libération ainsi que sur un canon de 155 au 3e RAMa. Roger Ceccaldi est décédé le 20 juin 2007 à Tours.

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Crépin, l’artilleur de Leclerc

Né en 1908, le général Jean Crépin est polytechnicien et artilleur colonial. Après avoir servi en Chine en 1939, il séjourne au Cameroun comme capitaine. Commandant un important détachement à Manoka, il rejoint Leclerc le 28 août 1940 afin de rallier le Cameroun à la France libre. Avec le 3ème RAC puis comme commandant de l’artillerie divisionnaire, il participe à toutes campagnes de la 2ème D.B. jusqu’à Berchtesgaden. Il est fait Compagnon de la libération en 1943. Colonel, il part pour l’Indochine en août 1945 avec Leclerc et participe aux négociations avec le Vietminh. En 1946, il est nommé commissaire de la République pour le Tonkin et le Nord Annam. Il devient directeur adjoint des troupes coloniales en 1949 comme général de brigade, puis chef d’état-major particulier du ministre de la défense. Spécialisé dans les questions d’armement, il devient inspecteur général des fabrications et des programmes des forces armées. En janvier 1960 le général de Gaulle lui confie le commandement du corps d’armée d’Alger après l’affaire des barricades puis il commande les forces françaises en Algérie de mars 1960 à avril 1961. En février 1961, il est promu général d’armée à 53 ans , commande ensuite les forces françaises en Allemagne et termine sa carrière comme commandant en chef des forces alliées du secteur Centre-europe. Par la suite, il fait une seconde carrière dans l’aéronautique et les missiles comme président directeur général de Nord-Aviation en 1967, vice-président de la société internationale industrielle aérospatiale (SNIAS) jusqu’en 1975, puis comme président du groupement d’intérêt économique franco-allemand Euromissiles où il se consacre au développement des missiles antichars et anti-aériens(Hot, Roland, Exocet et Milan), aux programmes anti-spatiaux et aux recherches sur les appareils à décollage ou atterrissage vertical, les hélices carénées et les turbostatoréacteurs. Jean Crépin est décédé le 4 mai 1996.

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Guillebon, le bras droit de Leclerc

Né en 1909, Jacques de Guillebon est polytechnicien (promotion 1929), et artilleur colonial. Capitaine à l’état-major du territoire du Tchad, il accueille Leclerc à Fort Lamy en décembre 1940 et participe, comme chef d’état-major, aux opérations à Koufra (1941) où il dirige les conditions de reddition du fort, au Fezzan (1942), en Tripolitaine et en Tunisie (1943). Il est sous-chef d’état-major de la 2ème division blindée pour la libération d’Alençon et de Paris où il rédige les conditions de reddition de Von Choltitz. En novembre 1944, il dirige le GTV, un des groupements tactiques de Leclerc, pour la libération de Strasbourg et poursuit l’action jusqu’à Berchtesgaden. Il suit Leclerc en Indochine comme chef d’état-major du corps expéditionnaire français. Attaché militaire en Suisse pendant trois ans, il commande les territoires du sud tunisien et y est nommé général en 1955. Par la suite, il commande l’école Polytechnique en 1957 et après avoir démissionné en 1959, il est rappelé par le général de Gaulle pour prendre le commandement de la Vème région militaire à Toulouse. De 1966 à 1969, il est directeur de l’institut des hautes études militaires de la défense nationale (IHEDN) et du centre des hautes études militaires (CHEM). Jacques de Guillebon est décédé en février 1985 ; il était Compagnon de la libération.

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Voir du même auteur : -* la bataille de Koufra -* le canon de Koufra.


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