Maison mère de son arme, l’école d’artillerie assure la formation initiale et continue de l’ensemble des cadres artilleurs de l’armée de terre au service des systèmes d’armes sol-sol, sol-air ou d’acquisition qui équipent les 12 régiments d’artillerie de la force terrestre. Elle remplit également une mission d’études et de prospective pour préparer l’artillerie
du futur dans un contexte résolument tourné vers l’international. Le général commandant l’école est conseiller du chef d’état-major de l’armée de terre pour les questions touchant à l’artillerie et en alternance avec le général commandant l’école de l’infanterie, il est commandant des EMD et Commandant d’armes de la garnison de Draguignan.
Les missions reposent sur 3 piliers :
- formation
Officiers et sous-officiers français et étrangers acquièrent
à l’école d’artillerie une formation initiale « aguerrissante » qui leur permet d’exercer dès leur arrivée en unité un premier emploi immédiatement opérationnel.Tout au long de leur carrière, les cadres reviennent à l’école pour se perfectionner,
se spécialiser ou se recycler afin de :- se préparer à l’exercice de responsabilités supérieures : commandants d’unité élémentaire, chefs de corps ;
- servir de nouveaux systèmes d’arme ou en maîtriser
les évolutions ;
- s’entraîner en utilisant les plates formes de simulation : JANUS (environnement tactique), SCOA (simulateur de combat et d’observation de l’artillerie), SOTA (simulateur d’observation des tirs de l’artillerie).
Pour conduire ses actions de formation, l’EA fait régulièrement appel, dans le cadre d’un partenariat institutionnalisé, aux régiments des forces qui mettent à disposition les moyens humains et matériels nécessaires. Chaque année, la direction
de la formation artillerie (DFA) conduit une centaine
d’actions de formation au profit d’un millier de stagiaires.
- études et perspectives
Conduites par la direction des études et de la prospective de l’artillerie (DEPA) en liaison avec l’état-major de l’armée de terre et les régiments, les études à moyen et long terme visent à mettre en cohérence les équipements, les cursus professionnels, la formation, l’instruction collective, les structures et l’organisation des unités ; L’objectif est de maintenir à son apogée la capacité opérationnelle de l’artillerie et de garantir son adaptation aux besoins futurs.
La DEPA participe également aux études doctrinales liées aux sous fonctions opérationnelles (appui indirect et défense sol-air) et rédige leurs documents d’emploi et de mise en œuvre.
- ouverture
Pour enrichir la formation de ses cadres, l’école d’artillerie fait de l’internationalisation de la formation une de ses priorités. Ainsi, elle multiplie les échanges de stagiaires et d’instructeurs avec les pays d’Europe et développe des partenariats avec les écoles d’artillerie alliées (Grande Bretagne, Allemagne, Italie). Elle participe, dans ce cadre, aux
études pour le développement de l’interopérabilité.
Culturellement tournée vers l’inter-armes et l’interarmées, l’EA entretient des relations étroites avec la marine nationale et l’armée de l’air. Les missions d’appui indirect et de couverture antiaérienne, la conduisent naturellement à entretenir des contacts privilégiés avec l’arme blindée cavalerie et l’infanterie.
Parfaitement intégrée au sein de la garnison dracénoise, l’école d’artillerie, comme tous les corps de la première garnison de l’armée de terre, entretient des relations fortes avec les communautés locales. L’école met en œuvre, en particulier, une politique de partenariat très diversifiée avec
l’éducation nationale et les universités. Le musée de l’artillerie, abrité par l’école, assure la conservation du patrimoine, participe à la formation des cadres de l’arme et ouvre tous les ans ses portes à environ 20 000 visiteurs dont de nombreux scolaires.
Il est en plein développement grâce notamment à l’appui du conseil général du Var. La communauté de la Défense de la garnison (personnel civil de la défense, active, réserve, familles et retraité) représente plus de 10 000 personnes implantées dans le tissu économique, associatif et scolaire de cette belle garnison dracénoise. Chaque nouvel arrivant y
trouve aisément sa place et s’aperçoit de la réelle considération mutuelle qui existe entre civils et militaires qui ont choisi de vivre dans la « capitale de l’artillerie ».