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Qualité requise pour un DL sol-air (DL ASA)
 

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Article rédigé par le capitaine DAUFRESNE du 57e RA, suite à un séjour à Djibouti, du 20 septembre 2005 au 14 janvier 2006, pour la revue ARTI n°8 - janvier 2007.

Au cours de ce séjour, l’ensemble du personnel de l’unité a eu l’occasion de travailler à maintes reprises dans un cadre interarmes, que ce soit directement sous les ordres de l’état-major interarmées des FFDj [1], ou au sein du régiment qui l’accueillait pour la durée de sa mission.

L’expérience acquise au cours des différents exercices montre qu’une collaboration étroite entre les différents détachements de liaison sol-air mise en place et les unités appuyées permet de fournir le meilleur appui possible, sans pour autant représenter une gêne pour la manœuvre des unités interarmes. Cette collaboration passe par un dialogue permanent entre l’ensemble des interlocuteurs interarmes et sol-air. L’échange actif d’informations vise à maîtriser au mieux la situation tactique pour que la manœuvre sol-air puisse être parfaitement adaptée aux besoins des unités appuyées.

Si la batterie sol-air est bien l’une des unités élémentaires du 5e RIAOM, il est admis que, pour emploi, elle serait directement placée sous les ordres de l’état-major interarmées. C’est pourquoi le commandant d’unité se situe au sein du J3 du PCIA [2] lors des exercices qui sont organisés chaque année, pour que l’ensemble des FFDj puisse s’entraîner dans des conditions réalistes. Dans cette cellule, il côtoie l’ensemble des détachements de liaison (ALAT, feux dans la profondeur, génie, armée de l’air et marine) mais il est surtout à même de suivre à chaque instant l’évolution de la situation tactique. On attend de lui qu’il rédige, en fonction, les ordres destinés aux unités sol-air déployées sur le théâtre et qu’il renseigne le commandement sur la situation de celles-ci. Dans l’éventualité où une section est détachée au profit d’un régiment, il doit en outre s’assurer que le soutien logistique du personnel et du matériel de la section pourra s’effectuer dans les meilleures conditions possibles. De plus, le commandant d’unité sol-air, avec l’ensemble des DL [3] qui ont une action dans la troisième dimension, travaille en étroite collaboration avec le CCOA [4] pour planifier les actions de tous les I3D [5]. Le travail mené en commun débouche deux fois par jour sur la création d’un ACO [6]. La proximité géographique du J3 et du CCOA au sein du PCIA fait que l’ACO correspond parfaitement aux besoins de tous les I3D.

La principale qualité d’un DL sol-air est sa curiosité.
Il doit continuellement interroger et chercher le renseignement qui lui permettra de concevoir des ordres qui correspondent aux besoins de l’interarmes. En contrepartie, il attend de celui-ci qu’il réponde à ses questions et qu’il lui fournisse des indications précises sur ses intentions et sur la manière dont il va effectuer ses missions. A cette condition le chef interarmes est assuré d’avoir le meilleur appui sol-air possible. Sa liberté d’action est à ce prix.

(JPG)

[1] Forces Françaises Stationnées à Djibouti

[2] Cellule Opérations du Poste de Commandement Interarmées

[3] Détachement de Liaison

[4] Centre de Commandement des Opérations Aériennes

[5] Intervenants dans la 3e dimension

[6] Air Coordination Order


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