L’armée française victorieuse se trouve, après l’armistice de 1918 devant deux obligations antagonistes : démobilisation rapide et maintien de capacités militaires d’occupation en Allemagne et dans les forces hors de France (armées d’Orient et du Levant, Afrique du Nord).
De 1927 à 1930, faute de crédits, l’effort est porté sur l’artillerie de Place équipée de canons de 75 modèle 1897, d’obusiers lisses de 135 mm et de mortiers de 81.
Les différentes études menées depuis 1920 vont pouvoir être réalisés à partir de 1934, suite à l’augmentation des crédits.
Mais les matériels d’artillerie tractés reposaient essentiellement sur les canons de 75, certes modernisés et régulièrement améliorés, sur le canon de 155 âgé de plus de 20 ans, et sur les matériels nouveaux de 105 mm. Les matériels de l’artillerie mobilisés (environ 120 régiments
sur les 200 à cette date et plus de 4 000 pièces de 75) comprennent plus de 40 formations hippomobiles, donc peu
mobiles.
Cette supériorité théorique sur l’armée allemande sera contrée par l’offensive rapide et la guerre de mouvement imposée par les envahisseurs jusqu’à la convention d’armistice de juin 40.