Le 21° Groupe Antillais de défense contre avions
Le 1er octobre 1942, devant l’afflux de jeunes gens évadés de la Martinique et de la Guadeloupe pour s’enrôler dans les Forces Françaises Libres, le Bataillon des Antilles a été créé à la Dominique (Antilles anglaises). Il comprenait à l’origine environ 500 volontaires encadrés par quelques gradés français, évadés des Antilles ou recrutés dans divers pays du continent américain.
Après quelques mois d’instruction à la Nouvelle-Orléans, cette formation rejoignit en juin 1943 le camp de Fort Dix, et le chef de Bataillon Dréanno, venu de Londres avec quelques officiers et sous-officiers, fut placé à sa tête.
En août 1943, le Bataillon atteignit le chiffre d’environ 1700 hommes, la plupart sans aucune instruction militaire. Les Autorités américaines acceptèrent de lui fournir un armement moderne et mirent à sa disposition des stocks de munitions d’instruction et différents champs de tir. Le 13 septembre 1943, l’unité fut rebaptisée Bataillon de marche des Antilles n°1 (BMA1) et structurée sur le type américain, avec une compagnie supplémentaire pour lui servir de dépôt et de réservoir d’hommes ; le BMA1 rejoignit en octobre l’Afrique du Nord, où il devait recevoir des armes et des cadres.
Débarqué à Casablanca le 12 octobre 1943, le Bataillon acheva son instruction au camp d’El-Hajeb, équipé d’armements français individuels et de quelques armes automatiques. Il fusionna alors avec d’autres éléments de FTA issu de la 1° Division Française Libre et, envoyé en décembre 1943 à Sousse et Kairouan, en Tunisie, il y reçut des Anglais de l’armement antiaérien (canons Bofors de 40 mm), quelques véhicules et quelques postes de radios. Le 18 janvier 1944, il fut officiellement intégré à la 1° Division des Français Libres (alias 1° Division de marche d’Infanterie) avec laquelle il fit toutes ses campagnes.
Le BFA1 prit le nom de 21° Groupe Antillais de DCA, le 1/6/1944.
Embarquement pour la France du 5 au 16/8. Débarquement en baie de Cavalaire à partir du 16/8. Transports divers effectués au profit de la Division. Bataille de Toulon (19 au 24/8, missions d’infanterie, de DCA et de transports. Franchissement du Rhone à Arles du 30/8 au 1/9. Région de Remoulins, Pont-du-Gard. Région de Lyon du 7 au 16/9. Pouilly-sur-Saone, du 16 au 20/9. Puis Villersexel, Atenans, Fallon, Lure jusqu’au 21/10. Formation d’une compagnie d’infanterie (Forêts de La Rovers et de Fresse, Plancher-les-Mines) du 10/10 au 25/11. Régions de Lure, Melissey, Belonchamp, Roye, Lyoffans jusqu’au 12/12. Mouvement vers le Front de l’Atlantique du 13 au 15/12. Régions de Guitres (Gironde), Salles d’Angles (Charente), Chateaubernard jusqu’au 27/12. Retour sur le Front de l’Est du 28/12 au 31/12/1944, dans les Vosges. En Basse-Alsace du 3 au 19/1/1945. Participation à la défense terrestre d’Herbsheim (7 au 10/1). Région de Sélestat jusqu’au 7/3. Mouvement vers Grasse du 15 au 20/3. Déploiement du Groupe dans la région de Nice, Cap Martin (transports et occupation de forts pour la défense côtière) jusqu’au 5/5 puis région de Mougins du 5 au 8/5/1945.
Par suite du rapatriement du personnel antillais, le Groupe est devenu le 21° Groupe Colonial de DCA, le 1/10/1945.
Le 21°GCDCA
Le 21°GCDCA a été dissous en 1946 comme suit :
Le Groupe Antillais a reçu la Croix de guerre 1939-1945. Une citation à l’Ordre de la Division lui a été décernée.