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054- Historique du 54ème Régiment d’Artillerie de Campagne
 

Le 54° Régiment d’Artillerie de Campagne

Origine et Première guerre mondiale

Le 54°RAC a été formé le 1er mars 1910 à Lyon, à trois groupes de canons de 75 hippomobiles, avec des batteries provenant :

  • du I/3°RA, stationné à Lyon (La Vitriolerie),
  • du I/6°RA, stationné à Sathonay,
  • d’éléments divers venant des 2°, 5° et 6°RA.

Commandé par le colonel Dupont, il a reçu son étendard des mains du Président de la République (M. Armand Fallières), le 14/7/1910, à Longchamp.

Le 54ème RAC, dépendait en temps de paix de la 14ème Brigade d’artillerie (PC à Grenoble) et de la 14ème Région militaire/14ème Corps d’Armée. Il était le régiment d’artillerie de la 28ème Division d’Infanterie (appartenant au 14ème Corps d’Armée).

La mobilisation générale a été décrétée le 2/8/1914, la guerre déclarée le 4 août. Résulteront de la mobilisation les moyens et affectations suivants :

  • À l’Artillerie de la 28° Division d’Infanterie (AD28) :
    • Le chef de corps du 54°RAC, également commandant de l’AD28 : colonel Crépey,
    • Le régiment à trois groupes hippomobiles de canons de 75 attelés :
      • 1er Groupe (batteries n° 1, 2 et 3), stationné à Sathonay, chef d’escadron Grange,
      • 2ème Groupe (batteries n° 4, 5 et 6), stationné à Lyon (La Vitriolerie), chef d’escadron Peyras,
      • 3ème Groupe (batteries n° 7, 8 et 9), stationné à Lyon (La Vitriolerie), chef d’escadron Petit.
  • À l’Artillerie de la 6ème Division de Cavalerie : le IV/54°, groupe d’artillerie à cheval de 75 mm (Les Volants du 54, batteries n° 10, 11 et 12, stationné à Lyon, chef d’escadron Pascaud.
  • À l’Artillerie de la 74° Division d’Infanterie, le Groupe de renforcement du 54°RAC à trois batteries de canons de 75, n° 24, 25 et 26, issu de la mobilisation et créé le 1/8/1914, qui deviendra le II/254°RA le 1/4/1917.
  • À la 97° Division d’Infanterie Territoriale, un Groupe territorial d’artillerie issu à la mobilisation du 54°RAC et créé le 7/8/1914 à trois batteries de canons de 90, n° 41, 42 et 43.
  • Des batteries de tranchées, notamment les 101°, 110°, 112°, 132°, 151° Batteries.

Le comportement des différentes unités du 54°RAC au cours de la première guerre mondiale a été particulièrement élogieux. Leurs campagnes sont décrites dans les paragraphes suivants.


Les campagnes du 54° RAC au sein de la 28° Division d’Infanterie

Le 54°RAC a été affecté pendant toute la guerre à la 28° DI et composé en très grande partie par des Lyonnais, des Savoyards et des Auvergnats.

Commandé par le colonel Crepey au moment de la déclaration de guerre, le régiment (à trois groupes de canons de 75 attelés) quitte Lyon par chemin de fer, fractionné en trois, en direction d’Épinal, et se porte : État-major et 1er Groupe à Docelles, 2ème Groupe à Cheriménil, 3ème Groupe à Jarménil.

Ses campagnes sont les suivantes :

  • Entre le 8 août 1914 et le 17 septembre 1914 : dans les Vosges. Période pendant laquelle ses pertes en hommes sont de 224 dont trois capitaines, trois lieutenants et deux sous-lieutenants : 51 tués, 163 blessés, 2 prisonniers, 8 disparus et de 306 chevaux.
  • De septembre 1914 à août 1915 : changement de secteur et « Course à la Mer » en Picardie, à l’ouest de Péronne, aux ordres du lieutenant-colonel Schweiger (précédemment commandant en second). Période pendant laquelle ses pertes en hommes sont de 14 tués et 55 blessés. Le régiment passe à quatre groupes. Du 13 au 16 octobre, le 3ème Groupe tire 2.127 coups.
  • D’août 1915 à octobre 1915 : en Champagne (Suippes, Butte de Souain, Butte de Tahure),
  • Du 8/12/1915 au 10/2/1916 : la 28°DI est mise à la disposition de la RFB (Région Fortifiée de Belfort), secteur de Dannemarie ,
  • De février 1916 au 31/12/1916 : autour de Verdun -> 1ère citation,
  • De février à avril 1917 : en Picardie, sur la Somme, au sud de Saint Quentin, temporairement au sein de l’AD 121.
  • Le 29/4/1917, le régiment quitte la 28° DI et passe directement aux ordres de la 6ème Armée, envoyé dans la région de Soissons. La 28°DI étant passée elle aussi à la 6° Armée, le régiment rejoint sa Division le 13 mai. Il combat ensuite :
  • De mai à juin 1917 : au Chemin des Dames (secteur de Cerny),
  • De juillet à août 1917 : dans l’Oise (La Fère), période assez calme,
  • D’août 1917 à janvier 1918 : à l’Ailette (Laffaux), à la Malmaison -> 2ème citation, Saint-Quentin.
  • De janvier à avril 1918 : en Alsace (Altenach),
  • D’avril à mai 1918 : en Belgique, en Flandre-occidentale (Mont Kemmel) -> 3ème citation,
  • De mai à juin 1918 : dans le Tardenois,
  • De juin à septembre 1918 : mis au repos en Lorraine,
  • En octobre 1918 : en Champagne (devant Sainte-Marie-à-Py et Mourmelon), puis dans l’Aisne,
  • À la fin de la guerre : dans le Tardenois.

Au total, le régiment (portion principale) a eu à déplorer durant cette guerre 254 tués et 783 blessés.

Le 15/12/1918, le régiment s’installe (temporairement) à Metz, caserne de Barny.

Attribuée au régiment le 19/5/1918, la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre lui est officiellement remise par le maréchal Pétain, le 7/1/1919.

Le chef de corps, l’étendard et sa garde participent au "Défilé de la Victoire" à Paris, le 14 juillet 1919.

Le 28/7/1919, le régiment rejoint le quartier de La Vitriolerie à Lyon et, le 29 juillet, place Bellecour, il défile avec neuf batteries attelées devant le Général Gouverneur de Lyon, commandant la XIV° Région Militaire.


Les « Volants » du 54 au sein de la 6° Division de cavalerie

A l’entrée en guerre, le IV/54°, groupe à cheval du 54°RAC à trois batteries de 75 mm, commandé par le chef d’escadron Pascaud, débarque à Théron dans les Vosges et rejoint la 6ème Division de Cavalerie qui couvre l’aile gauche du 21ème Corps d’Armée entre Sarrebourg et Baccarat. Il est ensuite engagé dans toutes les opérations auxquelles participe sa Division :

  • En septembre 1914 : sur la Marne,
  • En octobre 1914 : dans les Flandres, sur la frontière belge (Cassel , Hazebrouck, Merville),
  • De janvier à mai 1915, la 6°DC est affectée au DAV (Détachement d’Armée des Vosges) et prend positon à l’est de Belfort, sur le canal du Rhône au Rhin où sont constitués des secteurs de défense et des centres de résistance, rattachée à la 57° Division d’Infanterie (de réserve).
  • En juillet 1915, la 6°DC, au sein du 3ème Corps de Cavalerie, se porte sur le front de la Meurthe de Raon-L’Étape à Saint-Dié où son Groupe d’artillerie à cheval renforce l’action de la 41° Division autour de Launois.
  • À partir du 17/9/1915, le Groupe est mis à la disposition du 20ème Corps d’Armée et prend position autour de Minaucourt, en appui du 146° Régiment d’Infanterie et du 9° Régiment de Zouaves. Il est rendu à la 6°DC le 22 octobre mais perd sa 12° Batterie qui rejoint l’Armée d’Orient.
  • La 6°DC est en Lorraine où elle occupe le sous-secteur de la forêt de Paroy. Le Groupe participe aux opérations jusqu’à la relève de la 6°DC qui le conduit à Lunéville, fin décembre 1915.
  • Suite à la réorganisation de la 6°DC, le 20/5/1916, qui tient le secteur de Dombasle-sur-Meurthe, le Groupe voit le 1/8/1916, la permutation entre la 10° Batterie du 14°RA (de la 10°DC) et sa 12° Batterie, qui elle part pour l’Orient avec le 14°RA.
  • À partir du 13 août, la 6°DC tient le secteur de Baccarat jusqu’au 26 décembre 1916.
  • En janvier 1917, la 6°DC participe à la réalisation de travaux défensifs face à la frontière suisse, dont elle assure la surveillance par ses patrouilles. Elle participe à des manœuvres au camp de Villersexel en mars, puis passe aux ordres de la V° Armée et fait mouvement vers Sézanne.
  • Lors de la participation de la 6°DC à l’attaque menée par la V° Armée, le 16 avril, le Groupe franchit l’Aisne dans la région de Berry-au-Bac, en appui notamment de la 69°DI. Du 22 avril au 29 mai, le Groupe est mis à la disposition du 2°CA. Pendant toute cette période le Groupe à eu 9 tués et 43 blessés (dont 3 officiers). Puis il est mis au repos à Coulommes (Seine et mMarne).
  • Du 9 au 20 juin, le Groupe est mis à la disposition de la 45°DI.
  • En juillet, la 6°DC fait mouvement vers la région parisienne, passe aux ordres du 2ème Corps de Cavalerie (2°CC), s’installe à l’est de Sézanne (QG à Pleurs) et tient le front dans le secteur de Ludes (en octobre, elle est temporairement mise à la disposition du Gouverneur Militaire de Paris) jusqu’au 16 janvier 1918.
  • À partir du 21/2/1918 et jusqu’au 31 mars, le Groupe est mis à la disposition de la IVème Armée puis du Groupe d’Armées Nord et fait mouvement vers Fromentières ; il prend part une part active aux combats de rétablissement sur la Somme, suite à la percée allemande des lignes anglaises (-> Citation à l’ordre du 2°CC). Il rejoint ensuite la 6°DC le 30 mars, à Catheux (Oise).
  • À la mi-avril, le 2°CC fait mouvement vers Saint-Omer et s’engage aux côtés des troupes britanniques le long de la frontière belge. Il en va de même pour le Groupe qui se met en batterie le 16 avril et procède le lendemain à des tirs dans la région de Bailleul. Le 22 avril, la 6°DC est placée en réserve d’Armée mais le Groupe est mis à la disposition de la 28°DI pour intervenir dans la région du mont Kemmel. Soumis dans la journée du 26 avril à un bombardement terrible accompagné de projectiles toxiques, le Groupe n’a plus au soir que quatre canons en état de tirer (-> plusieurs citations individuelles à l’ordre de l’Armée du Nord) et constitue une seule batterie qui est retirée du front le 29 avril et part cantonner à Oudezeelle.
  • Le Journal des marches et opérations (JMO) de la 6°DC, qui est mise au repos en mai dans la région de Neufchâtel, ne précise pas comment le Groupe est reconstitué. Le JMO de la 10° Batterie indique simplement qu’elle se reconstitue à Tilques, le 3 mai, aux dépens des trains régimentaires.
  • Le Groupe se rassemble, le 1er juin, à la sortie de Mareuil-sur-Ourcq et passe la journée aux ordres du commandant de la 14ème brigade de Dragons, rattachée à la 26°DI, avant de revenir à la 6°DC qui - elle- est rattachée au 7°CA.
  • Le 6 juin, le Groupe cantonne à Silly-le-Long, séjourne au repos jusqu’au 2 juillet à Pierrepont et y reprend l’instruction.
  • A partir du 18 juillet, la 6°DC et le 2°CC sont affectés à la Xème Armée qui reprend l’offensive. Le Groupe reçoit mission de s’installer au sud de Longpont. Puis la 6°DC passe aux ordres de la Vème Armée puis du 35°CA, provoquant nombre de marches et de contremarches qui amènent le Groupe à proximité de Saint-Omer, le 24 septembre.
  • Du 25 au 28 septembre, le Groupe est affecté à la 6ème Division d’Infanterie Belge, s’installe près d’Ypres et appuie ses offensives. Il rejoint la 6°DC le 29 entre Erperdinghe et Poperinghe.
  • Le 2 octobre, le Groupe est en batterie près de "Vertrosebche" (Westrozebeke) au profit direct de la 28°DI française. Le 6, il va se placer dans le secteur de la 122°DI, à proximité de Hoogelede, puis il est mis à la disposition de la 70°DI pour appuyer des forces belges depuis une position près du bois de Stadenberg. Sous la pression des attaques quotidiennes, l’ennemi recule mais ses tirs de contre-batterie sont particulièrement efficaces et causent au Groupe des pertes notables.
  • Le 29 octobre, le Groupe passe à la disposition de la 12°DI, en mesure d’appuyer sa progression au delà de la Lys. Il y a formation d’une batterie mixte avec les 10° et 12° batteries, afin de compenser un gros déficit en hommes (blessés, malades, 20% de permissionnaires), unité de circonstance qui progresse néanmoins afin d’appuyer l’avance amie.
  • Le 6 novembre, le Groupe est au repos à Spinnekens. Le chef d’escadron Dupart, malade, est temporairement évacué.
  • Le 10, le Groupe tire ses derniers coups de canons de la guerre sur les organisations ennemies de Hekelgem et Dickelvenne.

Jusqu’à la fin novembre, le Groupe occupe divers cantonnements en Belgique ; il rentre en France par Abancourt, puis du 14 au 31/12/1918 il est placé au repos à Croissy-sur-Seine.


Les campagnes du Groupe de renforcement

Affecté à l’Artillerie de la 74° Division d’Infanterie (de réserve), le 1er Groupe de renforcement du 54°RAC est issu de la mobilisation et formé à Lyon du 2 au 7 août 1914, à trois batteries de canons de 75 mm attelés, avec :

  • La 24°Batterie, mise sur pied à Sathonay,
  • Les 25° et 26° Batteries, mises sur pied à Lyon.

Il fait mouvement par trois trains, le 7 août, sur Chambéry d’où il repart le 20/8 pour la région de Charmes (Moselle).

Le Groupe est engagé :

  • Jusqu’à fin août 1914 dans la région de Remenonville (Meurthe et Moselle),
  • De septembre 1914 à décembre 1915, sur diverses positions contre les tranchées allemandes dans la région de Lunéville où, le 8 octobre, sa 25°Batterie est équipée de canons de 90 mm à utiliser en priorité.
  • De janvier à la fin de 1915, autour d’Einville-aux-Jards et Bathelemont. Le Groupe détache temporairement des pièces "pour assurer le service contre avions".
  • De février 1916 au 15 août, le Groupe occupe un nouveau secteur à l’ouest de Pont-à-Mousson.
  • Le Groupe est mis au repos jusqu’à début septembre pour se reconstituer et parfaire l’instruction à Ville-en-Vermois, puis à Nançois-le-Grand.
  • À partir du 10 septembre, le Groupe est en position entre Verdun et Étain et il effectue de nombreux tirs de barrage et des tirs d’accompagnement des attaques d’infanterie contre le fort de Vaux.
  • Courant novembre, il est mis au repos à Mussey.
  • À partir du 20 novembre et jusqu’au début de mars 1917, le Groupe occupe un nouveau secteur au nord de Verdun, autour de Troyon puis de Bras-sur-Meuse.
  • Fin mars 1917, le Groupe est engagé dans la Marne au sud de la Butte du Mesnil et des Maisons de Champagne,
  • Le 1/4/1917, le Groupe est réorganisé et devient le II/254°RA, commandé par le chef d’escadron Crapez d’Hangouvart puis par le capitaine Gaillard. Début juillet, il occupe un nouveau secteur dans la région de Berry-au-Bac.

Le Journal des Marches et Opérations du Groupe s’arrête à la date du 21 novembre 1917.


Les campagnes du Groupe territorial du 54°RA

Un Groupe territorial d’artillerie, issu à la mobilisation du 54°RAC, est créé le 7/8/1914 à Lyon, à trois batteries de canons de 90, numérotées 41, 42 et 43.

Il est affecté à la 97° Division territoriale d’Infanterie (comme 1er Groupe de l’AD97) et commandé par le chef d’escadron Georges Granderye, de l’artillerie coloniale, avec comme adjoint Mr.Detry, ingénieur de 2ème classe de la Marine.

Il comprend alors 13 officiers, 49 sous-officiers, 495 hommes de troupe et 500 chevaux.

Il s’embarque le 8 novembre à destination de la région parisienne (Cergy, Saint-Ouen l’Aumône et Eragny), sa division d’appartenance étant destinée à la défense du Camp retranché de Paris.

Jusqu’en mai 1915, le Groupe s’instruit, effectue manœuvres et écoles à feu et change plusieurs fois de cantonnement.

En juin, le Groupe prend position en Champagne, à l’est de Reims et ouvre le feu pour la première fois le 10 juillet, contre des batteries ennemies. C’est dans cette région qu’il va être engagé pendant une très longue période.

Au cours du second semestre, il combat autour de Puisieulx. Le chef d’escadron Paul Thomeuf assure le commandement du Groupe du 7 octobre au 22 novembre. Lui succède de chef d’escadron (à titre temporaire) Jacques Morel.

Fin décembre, le Groupe occupe de nouvelles positions autour de Taissy (Montagne de Reims).

En février 1916, le Groupe prend position autour de la Ferme de l’Espérance (région de Sept-Saulx).

Le 4 juillet 1916, une quatrième batterie est crée par prélèvement de personnel sur les trois autres et elle est équipée de canons de 95.

Du 30 novembre au 4 décembre 1916, la relève de l’infanterie de la 97° DI étant effectuée par la 1ère Brigade russe (général Lochvitzsky), le Groupe est rattaché temporairement à cette brigade mais occupe toujours les mêmes positons.

Daté du 31/12/1916, l’État d’encadrement du Groupe à trois batteries indique qu’il est commandé par le chef d’escadron Marcel Hébert (depuis le 28 juillet), qu’il comprend 14 officiers, 63 sous-officiers, 560 hommes de troupe et 50 chevaux.

L’État des tués et blessés du Groupe depuis le début de la guerre est alors de 1 officier blessé, et parmi les sous-officiers et la troupe de 6 tués et 10 blessés.

Le Journal des Marches et Opérations cesse d’être tenu cesse à partir de cette date.

Le Groupe est engagé autour de Mourmelon de janvier à mars 1917. Equipé de nouveau de canons de 75, il devient I/273°RAC le 1/4/1917.


Les batteries de tranchées du 54°RAC

Un certain nombre de batteries de tranchées du 54°RAC sont répertoriées dans le recueil intitulé « Historiques de l’artillerie française ». Ce sont celles qui figurent ci-dessous, avec les seuls renseignements que comporte ce registre.

  • 101°(a) Batterie de tranchée (101/54°)

Créée le 1/7/1915, elle est équipée du mortier de tranchée de 58mm.

Engagée en Lorraine et à Verdun en 1916.

Engagée à Verdun, en Champagne et dans l’Aisne en 1917.

Elle devient 101/254°RAC, le 1/10/1917 (Artillerie de la 74°DI).

  • 101°(b) Batterie de tranchée (101/54°)

Créée le 1/10/1917 (ex 104/6°RA), elle est équipée du mortier de tranchée de 58mm.

Engagée à La Malmaison, en 1917.

Engagée en Alsace, en 1918.

Elle devient 9/175°RAC, le 1/4/1918 (Artillerie de la 28°DI).

  • 110° Batterie de tranchée (110/54°)

Créée le 23/7/1915.

Elle devient 122/52°RA, le 1/10/1917.

112° Batterie de tranchée (112/54°)

Créée le 1/8/1915 (ex 2/3°RAL).

Engagée en Champagne de septembre 1915 à mai 1916.

Engagée dans la Somme (Belloy-en-Santerre) de juin 1916 à mars 1917.

Elle devient 104/47°RA, le 1/10/1917.

2 citations à l’ordre de l’Armée (1917, 1918) lui ont été attribuées.

  • 132° Batterie de tranchée (132/54°)

Créée le 15/4/1916, elle est équipée du mortier de tranchée de 58mm.

Elle devient 103/52°RA, le 1/10/1917.

Engagée en Picardie en 1917 (nord-ouest de Lassigny, 1/1 au 19/3), dans les Monts de Champagne (22/3 au 23/5), à l’est de Reims (4/7 au 8/9 et 26/9 au 1/10).

  • 151° Batterie de tranchée (151/54°)

Créée le 9/6/1916 (ex 105/105°RA), elle est équipée de mortiers de tranchée de 75 et de 150 mm.

Engagée en Lorraine (nord-est de Lunéville) du 16/6/1916 au 10/3/1917.

Engagée au Chemin des Dames : sud-ouest de Cerny-en-Laonnois, du 1/4 au 23/4/1917, à l’est de Montdidier du 15/5 au 22/7/1917 et à l’ouest de Craonne du 14/9 au 1/101/1917.


Le 1/2/1919, est formé à Lyon le Régiment d’Artillerie de marche des 54°RAC/254°RAC, à 2 groupes de 75 et trois groupes de 155 court, à partir du I/54° et du II/54°, du III/254°, du parc du 254° et du IV/54° Groupe (à cheval).

Le 1/8/1919, le régiment reprend l’appellation de 54° RAC (Régiment d’Artillerie de Campagne) après avoir été complété par le Vème groupe du 114° Régiment d’Artillerie Lourde. Son VII° groupe (à cheval) devient son 6° Groupe autonome le 1/10/1920.

En janvier 1924, le régiment prend l’appellation de 54°RAD (Régiment d’Artillerie Divisionnaire).


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