Avec les efforts de recherche sur la défense contre les aéronefs, la formation des officiers est prise en compte à Arnouville-lès-Gonesse où, à l’instigation du capitaine PARIS, le Centre (ou Ecole) d‘instruction du tir contre aéronefs est créé le 28/6/1915.
Cet organisme est chargé de l’instruction du personnel appelé à servir les sections d’autocanons et les postes semi-fixes ; il va assurer cette tâche jusqu’à la fin de la guerre.
Changement d’appellation du Centre d’Arnouville qui devient le Cours pratique de tir contre objectifs aériens.
Avant sa transformation en Service, le Bureau d’études de DCA du Grand Quartier Général crée des écoles et centres d’instruction, qui selon le cas, complètent ou concurrencent le Centre d’Arnouville.
C’est le cas du Centre d’Instruction et d’Etudes de la DCA qui est installé au Fayel, le 8/2/1918, puis à Pont-sur-Seine et qui est articulé en quatre écoles : d’artillerie, de mitrailleurs, d’éclairage et de moyens défensifs.
En novembre 1918, le Centre est transféré à Metz et y devient le Cours pratique de défense contre aéronefs (CPDCA).
Sur proposition de la direction de l’artillerie, un Centre d’Organisation d’Artillerie Antiaérienne est constitué en juillet 1918 (et installé au sein du commandement de la III° Armée).
Sa mission est de former les nouvelles unités, d’en instruire les personnels et de constituer une réserve de personnels instruits.
La formation dispensée comprend un cours élémentaire qui fonctionne à partir d’octobre 1918 à Avord, un cours de perfectionnement instauré à Arnouvile et un cours d’automobile qui fonctionne au Centre d’Organisation d’Artillerie Antiaérienne de Gien.
L’EDCA (Ecole de défense contre aéronefs) est créée à partir des centres d’instruction déjà existants à Arnouville, Avord et Pont-sur-Seine. Elle s’installe, avec la Commission d’études pratiques du tir contre objectifs aériens, à Orléans et à Montargis.
Elle est rattachée à l’Aéronautique du 1/1/1920 au 25/8/1922.
La première décision significative du retour de la DCA dans l’Artillerie consiste en la suppression du Centre de Montargis.
Après voir écarté une solution Bordeaux-Cazaux, c’est à Longueville-lès-Metz que s’installe l’Ecole qui y devient le Cours pratique de défense contre aéronefs (CPDCA).
Le CPDCA est replié à Biscarrosse en septembre 1939.
Des Centres d’instruction à vocation antiaérienne sont implantés à Suippes avec des annexes à Meaux, à Antibes (pour l’artillerie antiaérienne coloniale), à Sathonay (AA automobile) et à Vincennes (pour les élèves-aspirants des FTA). Ils sont dissous en 1940.
Le 13 janvier 1943, le Gouvernement français (de Vichy) présente à l’Allemagne une demande de reconstitution d’une nouvelle armée dans laquelle figure de la DCA.
Cette demande est acceptée un mois plus tard ; elle autorise la mise sur pied d’unités françaises placées pour emploi aux ordres de la Luftwaffe.
Un centre d’instruction est même créé dans l’Indre à Issoudun avec une annexe à Neuvy-Pailloux ; les instructeurs sont allemands. Il est dissous en novembre 1943.
Le 1/10/1943, notamment à des fins d’instruction du personnel, le Centre d’organisation des FTA n°30 (COFTA 30) est créé à Alger.
Le Centre d’instruction des FTA (CIFTA) est créé à Nîmes le 1/12/1944.
Le 05/3/1945, il fusionne avec le COFTA 30 tandis qu’un Centre d’instruction d’Artillerie Antiaérienne du Territoire (CIAAT) est installé à Obernai.
Le 16/11/1945, les entités précitées disparaissent avec la création, à Nîmes, du Cours Pratique de Tir Antiaérien (CPTAA), avec une annexe à Hyères pour l’instruction des radaristes.
Le 11° Groupe léger colonial de FTA est créé à Casablanca (Maroc) le 1/6/1948 comme Centre d’instruction d’artillerie de côte et de DCA ; il est dissous le 31/9/1949, ses éléments complètent le I/7°RAC.
Le 1/5/1952, l’École de spécialisation de l’artillerie antiaérienne (ESAA) succède au CPTAA, à Nîmes. Elle y dispose d’abord comme corps support du 407°RAA (qui y a été recréé le 16/5/1949, à partir du I/405°RAA) puis, à partir de 1963, du 401°RAA.
L’ESAA change d’appellation le 1/9/1971 et devient l’EAASA (école d’application de l’artillerie sol-air), sans quitter Nîmes et quasiment avec les mêmes missions et possibilités.
Y sont formés les officiers sortant de l’ESM et de l’EMIA, les OAEA, les EOR et les X-IMO et les ESOA.
L’EAASA assure également, pour les artilleurs et les personnels des TDM-Art, la partie sol-air du Cours des capitaines, du Cours des officiers supérieurs et du Stage des futurs chefs de corps ainsi que des stages d’officiers de réserve.
Le 31 août 1983, l’EAASA est dissoute ; ses équipements et une grande partie de ses personnels rejoignent l’EAA (école d’application de l’artillerie) de Draguignan qui reprend ses tâches de formation. Logiquement, le 401° RA qui lui était rattaché effectue le même déplacement.