Période 1941-1943
Après la signature de l’armistice entre la France et l’Allemagne, le 410° Groupement d’artillerie de DCA-DAT (Défense contre les aéronefs - Défense aérienne du territoire) est formé au Maroc comme indiqué ci-après, le 1/2/1941, à 3 Groupes autonomes (à chacun 3 batteries) et une Compagnie de guet (par changement d’appellation de la Compagnie de guet du Maroc), PC à Rabat, à partir des unités autorisées.
De 1941 à 1945, il est commandé successivement par :
Le I/410 (1er Groupe du 410° Groupement) voit le jour le 1/2/1941, par changement d’appellation du 61° Groupe du 64° Régiment d’artillerie d’Afrique. Il est commandé par le chef d’escadron DEAL puis par le chef d’escadron JUIGNIER et comprend les 181°, 182° et 183° Batteries. De mars à août 1943, il fournit les noyaux actifs de diverses unités antiaériennes et sa dissolution est prononcée en juillet 1943.
Le II/410 (2ème Groupe du 410° Groupement) est formé le 1/2/1941 de toute pièce ; il est commandé par le chef d’escadron DUBOIS puis par le chef d’escadron NELTIER, avec à Rabat les 3° et 127° Batteries, à Port-Lyautey la 128° Batterie.
Le III/410 (3ème Groupe du 410° Groupement) est formé le 1/2/1941, à partir d’éléments provenant des 77° et 405° Régiments d’artillerie. Il est commandé d’abord par le Capitaine GOBAILLE puis, en 1942-43, par le chef d’escadron BLANCHET. Il est implanté comme suit : à Meknès : PC, 1°et 2° Batteries, à Fédala : 3° Batterie. En novembre 1942, équipé de canons de 75 modèle 32, il est envoyé en Tunisie et mis à la disposition du Groupement Welvert (19°CA) à Tébessa. Il participe à la Campagne de Tunisie jusqu’en mai 1943. À son retour au Maroc, il fournit les noyaux actifs de diverses unités de FTA (forces terrestres antiaériennes) jusqu’à sa dissolution qui est prononcée en juillet 1943.
A partir de 1942 est également formé le Dépôt de guerre du 410° Groupement de DCA-DAT, PC à Rabat, partie principale à Marrakech. Cet organisme se dédouble ensuite et donne naissance au Centre d’organisation des FTA n°33 (COFTA 33) et au Centre d’instruction n° 25, à Marrakech avec son annexe de Mogador. De mars à août 1943, le 410° Goupement met sur pied diverses unités de FTA puis se trouve réduit au seul 2° Groupe qui, le 1/10/1943, change d’appellation et devient le 190° Groupe de DCA qui sera lui-même dissous par extinction en octobre 1944.
Période 1944-1948
Le Groupement de FTA 410 (Groupement des Forces terrestres antiaériennes) est formé à Marrakech le 1/8/1944, à deux groupes (I/410 et II/410) comme indiqué ci-après.
En juillet 1944, le I/410° Groupe de FTA est formé au Maroc sous les ordres du chef d’escadron BOUVIER, à 4 batteries de canons de 40 Bofors. Appartenant à la 2° Brigade de défense aérienne (PC à Aix-en-Provence), il est principalement affecté à la défense de Bizerte, ses personnels y étant formés au 412° Groupement.
En février 1945, le I/410 est transféré en métropole, à Paris, où il devient par changement d’appellation le 1/407° Régiment d’artillerie antiaérienne.
En septembre 1944, le COFTA 33 est dissous ; à sa place est créée la Batterie de Dépôt du 410° Groupement.
En janvier 1946, l’État-major du Groupement 410 et son Centre d’instruction annexe sont transformés en 410° Groupe de FTA dont la dissolution est prononcée le 31/5/1946 pour former, le 1/6/1946, le I/410° Groupe de FTA (I/410). Ce groupe est commandé par le lieutenant-colonel CLIPET, subordonné à la Division territoriale de Marrakech et il est équipé de canons de 40 et de 88mm complétés de canons de 20mm Oerlikon .
Le 1/2/1947, le I/410 prend l’appellation de I/410° RAA (1er Groupe du 410°Régiment d’artillerie antiaérienne), commandé par le chef d’escadron de DREUZY. Ses fréquentes écoles à feu ont lieu à El Hank et Mediouna. Le 22/10/1947, il reçoit la garde de l’étendard du 407°RAA, puis il est de nouveau dissous le 31/5/1948.
Période 1953-1955
Le 1/7/1953, le I/410° RAA renait par changement d’appellation du 3ème Groupe du 405°RAA, en tant que formation d’artillerie antiaérienne lourde, unité formant corps, commandé par le chef d’escadron DELANNOI. Subordonné à la 2ème Brigade de défense aérienne, il appartient à la IXème Région militaire et stationne à Montpellier au quartier Guillaut.
Le 1/12/1953, le I/410° RAA devient le 410°RAA à 3 batteries de tir, deux équipées de canons de 90 mm AA et la troisième de 40 Bofors. Il reçoit son étendard le 31/1/1954. A partir du 2/3/1954, il est commandé par le lieutenant-colonel CHARRIER. Ses écoles à feu ont lieu à L’Espiguette et à Palavas
Le 2 juin 1954, le 410°RAA met en route sur Hyères un détachement de 111 hommes pour la formation du 434°RAA. Il participe en juin 1955 à un exercice FTA avec le 406°RAA d’Amiens. Progressivement, il reçoit des cadres ayant effectué un séjour en Extrême-Orient et les convertit en artilleurs. L’effectif des réservistes convoqués est élevé. Début septembre 1955, le contingent 53/2 est rappelé. Le régiment reçoit également des disponibles en provenance du 407° Groupe d’artillerie antiaérienne et de l’Ecole de spécialisation anti-aérienne de Nîmes. Le but à atteindre est de préparer des unités pour un éventuel départ en Afrique du Nord où l’Etat d’urgence est instauré.
Participation à la Guerre d’Algérie
À Montpellier, un Groupe de marche du 410°RAA est constitué à compter du 1/9/1955, comprenant quatre batteries de type TED/P INF 104. Parallèlement à la création du Groupe de marche (sans matériel d’artillerie) est créée la Batterie de commandement et des services (BCS) du 410°RAA, tandis que la Batterie d’instruction est renforcée par des cadres venant du 405°RAA. Le 5 octobre, aux ordres du chef d’escadron CLAUZON, ce groupe de marche embarque à Marseille sur les navires François-le-Briz , l’Isée et le Pasteur, puis arrive à Mers-el-Kébir le 7/10/1955.
Mis à la disposition de la 27° Division d’infanterie alpine (PC à Tizi Ouzou), le Groupe s’installe provisoirement, perçoit des matériels de campement et couchage avant de rejoindre la région de Palestro-Laperrine, le 13 octobre, dans le dispositif suivant :
Diverses actions de fouille et de ratissage sont effectuées (Ouled Armen Alk, Cheufra, Abbès, oued Soufflat, oued Oucefda). Le Groupe perçoit des armes lourdes supplémentaires : mitrailleuses de 12,7, mortiers de 60 mm. Le 30/10/1955, le canonnier Donnadieu est mortellement blessé.
Par la suite, le déploiement du Groupe évolue (PC à Aïn-Bessen, B1 à Marcelllin). De nombreux raids et fouilles continuent d’être effectués. Le 9 décembre, le contingent 53/2 est relevé par un Détachement du 410 venant de France (effectif : 8/2/227).
Dans la réorganisation de l’Artillerie qui est prononcée le 30/4/1956, faisant suite à la dissolution de la BCS du 410°RAA, sont décidées :
A sa création, la 410°DBA (Demi-brigade d’artillerie) est commandée par le lieutenant-colonel CHARRIER. Elle reçoit l’étendard du 410°RAA, le 27/6/1956 et fait mouvement 1/7/1956 vers Marseille puis vers l’Algérie, à bord du cargo Le Borgne et du paquebot Pasteur. Une fois débarquée, la 410° DBA va s’installer à Méchéria, le colonel CHARRIER prenant le commandement du sous-secteur d’Aïn-Sefra. Diverses opérations sont menées sous sa conduite, jusqu’à sa dissolution qui intervient le 31/3/1957.
Devenu unité formant corps, le I/410°GAA reçoit des renforts provenant du 404°RAA de Valence et ses quatrième et cinquième batteries sont officiellement créées le 26/7/1956. Son dispositif est alors le suivant : PC à Bouira, BCS à Aïn-Bessem, 1° Batterie à la ferme Jourdan à Bertville, 2° Batterie à la ferme Schwartz, 3° Batterie à Hoche, 4° Batterie à Souk-el-Kremis, 5° Batterie à Sidi Saad. Dès cette date, le Groupe dépend de la 20° Division d’infanterie puis, à partir du 1/11/1956, il relève exclusivement de la Subdivision militaire d’Aumale jusqu’au 26 février 1962.
Les heures les plus tragiques qu’a connues le Groupe sont :
Avec la fin des hostilités, le I/410°GAA est ramené en France sur Douai via Oran. Le 16/3/1962, il y devient par changement d’appellation le 458°GAAL (Groupe d’artillerie antiaérienne légère).