Le 406° RADCA, période 1938-1940
Le 406°RADCA (régiment d’artillerie de défense contre les aéronefs) est créé le 1/10/1938, à partir des ex-Groupes IV/402, V/402, V/401 et III/404. Il tient garnison à Laon, Douai et Rouen.
Il est complété le 1/2/1939 par les ex-Groupes V/404 et VI/404 (Dunkerque et Le Havre).
A la mobilisation le 406°RADCA donne naissance à de très nombreux Groupes et batteries de DCA :
Le 406°RADCA déploie ses formations sur les trois Régions militaires (RM) du nord de la France : 1ère RM (Nord, Pas-de-Calais) à Douai et Dunkerque, 2ème RM (Somme, Oise, Aisne, Ardennes) à Laon (PC du régiment) et Amiens, 3ème RM (Seine inférieure, Calvados, Eure, Manche et Orne) à Rouen et au Havre.
Au cours de la campagne de 1940, les unités du régiment abattent plusieurs bombardiers ennemis et mènent parfois des combats retardateurs contre des chars ; certaines parviennent à se replier vers le sud-ouest de la France.
Le régiment est dissous en juillet 1940. Son étendard est alors confié à la garde du 4ème Régiment d’artillerie à Clermont-Ferrand, puis au 410°RAA (régiment d’artillerie antiaérienne)au Maroc à partir de 1942.
Le 406° RAA, période 1947-1962
Le 406°RAA est créé à Amiens, quartier Friant, le 1/9/1947, à un Groupe (ex-I/421). Un second groupe est créé à Rouen, quartier Richepanse, le 1/4/1950, par transformation du 8° Bataillon d’infanterie.
Les écoles à feu antiaériennes ont lieu à Biscarrosse et à Cayeux-sur-mer.
Participation aux opérations d’Afrique du Nord :
Le 7/9/1955 est formée par le régiment la 406° Demi-Brigade (de marche) à 2 groupes à pied. Elle est envoyée au Maroc. En raison des événements, les premiers disponibles de la classe 53/2 sont rappelés à l’activité, arrivent au corps et un premier Groupe de marche est constitué le 7/9/1955 ; il envoyé au Maroc et stationne à Ouarzazate, Tinerhir et Zagora jusqu’au 21 février 1956. Il est ensuite dirigé sur le front Nord (Rif) à Taineste et Taza. Le 15 juin 1956 il fait mouvement sur le Sud à Agadir et Taroudant. Il y forme corps le 1/6/1956 et prend l’appellation de I/406°RAA.
Un second Groupe de marche est également constitué le 7/9/1955 et envoyé au Maroc dans la région de Oued Zem. Il est ensuite dirigé le 17 février 1956 sur le Rif à Taounate et occupe des postes isolés à la frontière du Rif espagnol, une compagnie se portant le 23 mars à Beni Oulid.
L’indépendance du Maroc entraîne l’abandon des postes du Rif et le 2ème bataillon rejoint la région de Marrakech, Benguerir et El Kelaa des Sraghna le 6 mai 1956. Il y forme corps le 1/6/1956, prend l’appellation de II/406°RAA puis fait mouvement le 4 juillet sur le Sud, rejoignant ainsi le 1er bataillon pour former la Demi-Brigade du 406°RAA.
Restent alors en métropole un Centre d’instruction à Amiens et une batterie d’instruction à Rouen.
Au Maroc, la Demi-Brigade est chargée de la sureté dans la plaine du Souss, de la protection de la base aéronavale d’Inezgane et du port d’Agadir, de la protection de la population et du maintien d’une libre circulation par voie routière dans cette zone. Ses éléments peuvent être appelés en outre à effectuer des missions d’observation aérienne avec les apopareils de l’Aéronavale, en vue d’éviter le trafic d’armes à partir d’Ifni ou de l’oued Draa vers Tindouf en Algérie. La Demi-Brigade stationne jusqu’en décembre 1957 à Agadir et Taroudant où elle sera dissoute le 1/2/1958.
Le 1er Groupe rejoint Oujda en janvier 1958 puis l’Algérie, secteur de Djidjelli jusqu’en juillet 1961 ensuite à Oued Zenati et Guelma jusqu’en mai 1962. Il est regroupé à Bône début mai, renvoyé en France au camp de Sissonnes où il est dissous le 15/6/1962.
Le 2ème Groupe est aussi à Oujda avec une batterie à Sidi Aïssa puis il fait mouvement sur l’Algérie le 4 avril 1958 et s’installe temporairement à Regahia. Il est ensuite dirigé sur Bizerte (Tunisie) où il devient, le 1/5/1958, le Groupe de marche du 412°RAA qui passera ultérieurement au 62°RAA.
En France
Le 1/6/1956, le 406°RAA devient le Centre d’instruction et Dépôt du 406°RAA (à Amiens et Rouen) qui est dissous le 15/3/1962.
L’étendard du régiment est alors reversé au Musée de l’Armée.