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405- Historique du 405ème Régiment d’Artillerie
 

Le 5° RDCA (de l’Aéronautique)

C’est le 1/1/1920 qu’est formé, dans l’Aéronautique, le 5°RDCA (régiment de défense contre aéronefs) avec :

  • L’état-major, le peloton hors rang et la 465° compagnie de mitrailleuses du 501°Régiment d’infanterie territoriale,
  • Les 3°, 14°, 16° et 18° batteries du 66ème RADCA (régiment d’artillerie de défense contre aéronefs),
  • Les 1° et 4° compagnies de projecteurs du 67ème RADCA,
  • La 23° compagnie du 2ème Groupe d’aérostation.

Le 25/8/1922, la décision est prise de faire retour à l’Artillerie de toutes les formations de DCA, le transfert s’effectuant entre avril 1923 et janvier 1924.

Le 405° RADCA (période 1924-1939)

Le 5°RDCA donne naissance au 405°RADCA, créé à Sathonay le 1er janvier 1924. L’étendard attribué au régiment porte dans ses plis l’inscription : « Grande Guerre 1914-1918 ».

Le régiment comprend :

  • Le 1° Groupe du 405°RADCA, à deux batteries d’autocanons de 75 provenant des 1° et 2° Groupes du 5°RDCA et stationné à Sathonay.
  • Le 2° Groupe du 405°RADCA, à deux batteries d’autocanons de 75 (ex-3° et 4°Groupes du 5°RDCA) et stationné à Sathonay. Ce groupe est dissous le 1/11/1928. Le II/405 est recréé le 5/5/1929 par changement d’appellation du III/405, équipé de canons de 75 sur remorque.
  • Le 3° Groupe du 405°RADCA, à deux batteries de 75 sur remorque (ex-5°et 6°Groupes du 5°RDCA) et stationné à Sathonay. Ce groupe est dissous le 5/5/1929 et devient le II/405. Le III/405 est recréé le même jour par changement d’appellation du IV/405 ; il est équipé de canons de 75 sur plate-forme.
  • Le 4° Groupe du 405°RADCA, à deux batteries de 75 sur plate-forme (ex-7°et 8° Groupes du 5°RDCA). Ce groupe est dissous le 5/5/1929 et devient le III/405. Le IV/405 est reformé le 15/10/1935 à Dijon à partir de la 14° Batterie du 403°RADCA plus une batterie créée de toute pièce.
  • Le 5° Groupe du 405°RADCA, à deux batteries de projecteurs (ex-1° et 2° compagnies de projecteurs du 5°RDCA) et stationné à Sathonay. La première de ces batteries est dissoute le 1/1/1928, la seconde l’est le 1/11/1928. Le V/405 est reformé le 15/4/1935, à Sathonay, avec une batterie venant du 157° plus une batterie créée de toute pièce.
  • Le 6° Groupe du 405°RADCA, à deux batteries de 75 sur plate-forme est formé le 16/10/1936 (ex-IV/363) et stationné à Toulon.

A la mobilisation, le 405°RADCA donne naissance à de très nombreux Groupes et batteries de DCA :

  • Unités d’autocanons de 75 (DCA aux Armées) : 1° Groupe (VI° puis VII° Armées), 2° Groupe (IV° puis I° Armées), 3°Groupe (DAA puis IX° puis VII° Armées), 4° Groupe (I° Armée), 5° Groupe (DAA puis IX° Armée), à chacun trois batteries (numérotées de 1 à 15).
  • Unités de canons de 75 sur remorque modèle 17/34 (DCA aux Armées) : 11° Groupe (à la VII° puis VIII°Armées), 12°Groupe (aux VI°, IV°, V°, IX° puis IV° Armées et forces du Levant), à chacun 3 batteries (numérotées de 31 à 36).
  • Unités de projecteurs de 150 affectées à la DAT (Défense aérienne du territoire) : 31 à 35° Groupes à 2 batteries chacun.
  • Unités de canons (DAT) :
    • canons de 75 semi-fixe et de 94 britaniques et de 75 modèle 33 : 41° et 42° groupes,
    • canons de 75 et 105 semi-fixe et de 75 modèle 33 : 43° et 75° Groupes,
    • canons de 75 et 105 semi-fixe et de 75 modèle 39 : 73° Groupe,
    • canons de 75 et 105 semi-fixe et de 75 Mle 32 : 46° & 50° Groupes,
    • canons de 75 et 105 semi-fixe : 51° et 52° Groupes,
    • canons de 75 et 105 semi-fixe et 25 CA : 74° Groupe,
    • canons de 75 modèle 32 puis 105 semi-fixe et de 75 modèle 39 : 76° Groupe
    • canons de 75 modèle 32 : 77° Groupe (envoyé au Maroc, y devient 3° Groupe autonome du Maroc), 78° à 82° Groupes.
    • canons de 75 semi-fixe et de 75 modèle 33 : 44°, 72° Groupes,
    • canons de 75 semi-fixe et de 75 modèle 32 : 57° Groupe,
    • canons de 75 semi-fixe et de 75 modèle 39 : 57° Groupe,
    • canons de 75 semi-fixe : 45°, 55°, 56°, 58° à 60° et 70° Groupes,
    • canons de 75 semi-fixe modèle 39 : 71° Groupe.

De juin 1937 à 1939, une batterie du VI/405 est envoyée à Cerbère pour surveiller la frontière espagnole.

Participation à la Deuxième guerre mondiale :

Le 10 mai 1940, lorsque les troupes allemandes envahissent la Belgique et la Hollande, la France déclenche l’opération Dyle-Breda : son Premier Groupe d’armée avance en Belgique. Au sein de sa IX° Armée, Groupement d’Arras, figure le III/405°RADCA avec ses autocanons de 75 mm et la 1016°Batterie du 405 avec ses canons de 25 mm (tractés par des véhicules semi-chenillés Citroën).

Au début des hostilités, le 405°RAA déploie et engage toutes ses unités.

L’épisode de Chasselay :

Le régiment participe notamment à la défense improvisée de Lyon, à Chasselay : les 19 et 20 juin 1940, sur une ligne de combat allant de l’Arbresle à Fontaines-sur-Saône, avec comme points forts les hauteurs qui dominent Chasselay (Rhône) et le château-couvent de Montluzin. 180 soldats appartenant aux 7ème et 25ème Régiments de Tirailleurs Sénégalais et au 405° RAA et à la Légion étrangère sont tués en s’opposant aux 25.000 hommes des colonnes blindées de la Wehrmacht. A la fin des combats, a lieu le massacre par les Allemands des prisonniers et l’achèvement des blessés. C’est à cet endroit même, le lieu-dit "Montluzin" à Chasselay, qu’a été érigé en mai 1942 (en pleine occupation) le "Tata" qui, pour les Africains, symbolise l’enceinte de terre sacrée où sont inhumés les guerriers morts pour leur pays. 198 stèles individuelles ont été dressées à Chasselay où reposent aussi les combattants de Lentilly et de Champagne-au-Mont-d’Or qui ont connu le même sort.

Le régiment a été dissous en juillet 1940.

Le numéro 405 dans l’Armée d’Armistice

Des unités de DAT sont autorisées, en août 1940, par les Commissions allemande et italienne d’armistice pour la défense de la zone non-occupée (zone libre : vallée du Rhône et Sud-Est, 14° & 15° Divisons militaires). Elles portent le numéro 405 - sans pour autant que le régiment ait été reconstitué - et forment neuf Groupes de DCA qui sont numérotés de 36/405 à 44/405. Ils sont dispersés et dissous le 27/11/1942.

Le Numéro 405 à la Libération

Le 1/9/1944, sont recréés les Groupes I/405 et II/405 dans les XIV° et XV° Régions militaires, afin d’ assurer la garde des matériels récupérés sur l’ennemi. Le I/405 est formé à partir d’unités de Marseille. Il est envoyé à Paris en 1945 où il est dissous pour devenir le I/401, le 1/3/1945. De même, le II/405 est formé à partir d’unités de Lyon et envoyé à Paris en 1945 où il devient le II/407, le 1/3/1945.

Le 405°RAA de 1946 à 1970

Le 405°RAA des FTA (Forces terrestres antiaériennes) est recréé le 1er janvier 1946, dans la caserne Vassoigne à Hyères. Il comprend un Groupe, le I/405, formé à partir d’éléments provenant du 68°RAA et du II/422°RAA (ex-11°Groupe autonome des FTA) et un Groupe-cadre qui donne lui-même naissance au Groupe II/405, le 1/5/1946.

A Hyères, le 16 mai 1949, le I/405 devient le 407°RAA et le II/405 devient le I/405.

Le 1/4/1950, le régiment passe à trois Groupes. Le 141° Bataillon d’infanterie de Marseille-Aubagne est transformé et change d’appellation et devient le II/405 ; le même jour, le 81° Bataillon d’infanterie de Montpellier est transformé et devient le III/405. Le III/405 devient à son tour le I/410° RAA, le 30/6/1953. Le 405 n’a plus alors que deux Groupes.

En 1954, le I/405 devient le 434° Groupe d’artillerie antiaérienne lourde semi-mobile, destiné à partir en Indochine. Le 405 ne possède plus qu’un seul Groupe (le II/405).

En juin 1955, le régiment est réorganisé à deux Groupes. En octobre y est créé le CIER (Centre d’instruction des équipes radar).

Participation à la Guerre d’Algérie :

Le 1/9/1955, un bataillon de marche est formé pour participer au maintien de l’ordre en Algérie. Le 13/10/1955, aux ordres du CEn VERDANT, il embarque à Marseille sur le Pasteur. Débarqué à Oran, il fait mouvement vers Alger puis Tablat et enfin le secteur de Seddouk. A partir du mois de novembre, il s’implante dans l’ouest Constantinois (région d’Abkou et Tamzet). Il y forme corps avec l’appellation I/405°RAA, le 1/6/1956. Une citation à l’ordre de l’armée lui sera attribuée. En 1959, le I/405°RAA fait mouvement pour s’installer dans la région de Ménerville et il y poursuit ses opérations ; il y est dissous le 31/10/1961.

Le 1/11/1956, à Hyères, le régiment devient Centre d’Instruction et Dépôt du 405°RAA (CID/405°RAA) ; il forme des appelés (tous les deux mois), des rappelés, engagés et cadres à destination « du maintien de l’ordre en AFN ».

Avec la fin de la guerre d’Algérie, l’appellation de Centre d’instruction du 405° RA (CI/405) est conservée et recouvre le CPSOA (Centre de perfectionnement des sous-officiers d’artillerie) et le CIER (Centre d’instruction des exploitants radar).

Le CI/405 devient le 405°RAA, le 1/6/1966 et poursuit sa mission d’instruction. Il comprend alors : une BCS, deux batteries d’instruction des recrues, le CIER et le CPSOA.

À partir de juillet 1966 lui sont rattachées les batteries "FAS" - équipées de canons Bofors de 40mm - stationnées à Istres (1°) et Cazaux (2°), puis celles de Mérignac (3°), Orange (4°) et Mont-de-Marsan (5°). À partir de 1968, seules la 1° et la 4° Batteries "FAS" lui restent rattachées.

Le 405°RA de 1970 à 1984

Le 1er novembre 1970, le 405°RAA prend l’appellation de 405°RA (régiment d’artillerie). Il conserve ses missions antérieures et continue de tenir garnison à Hyères.

Il est réorganisé en novembre 1970 à une BCS, trois batteries, le CIER et le CPSOA et deux batteries "FAS". Le CIER et le CPSOA sont dissous en 1972, les 2 batteries "FAS" le sont en 1974.

En 1976, le régiment est réorganisé à une BCS et cinq batteries, ramenées à quatre batteries en 1977, à trois batteries en 1980, à deux en 1982, plus une batterie d’instruction (B11) jusqu’en 1984.

Par changement d’appellation, il devient le 54°RA, le 1/7/1984.

Emblème du 405°RA

Suite aux travaux d’une Commission nationale ad hoc réunie en 2004, l’étendard du 405°RA a été autorisé à porter l’inscription « AFN 1952-1962 » (BOC/PP n°53 du 6/12/2004).


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