A l’étranger et outremer, les canons et missiles des artilleurs métropolitains ou Bigors ont décidé à chaque occasion du sort de la situation tactique, voire du contexte géopolitique du moment.
Opération Tacaud (1978-1979) : sont engagés des 105 HM2 (une batterie du 11è RAMa) et des mortiers de 120mm (la 1ère batterie du 35° RAP) en appui d’actions de feu devant Abéché.
Pour avoir plus d’informations sur Tacaud, voir ce Blog, où vous trouverez en particulier les récits des artilleurs du 35è RAP (§ 46)) et des bigors du 11è RAMa (§ 23) : cliquer ici.
Opération Manta (1983-1984) : Des missiles Stinger sont envoyés en protection.
Opération Épervier : (1986-1989) : Défense sol-air du dispositif français à N’Djaména, avec une batterie sol air moyenne portée Hawk. (voir le récit du 7 septembre 1987).
Voir aussi le dossier très complet :"L’Epervier & le Faucon", accessible sur le site Césane ; cliquer ici.
Opération Diodon : (1983-1984) Une batterie de 155 Amf3 est mise en appui du dispositif, éprouvé par les attentats du Drakkar et de l’ambassade américaine.
Se reporter à cet article
Opération Daguet (1990-1991) : Trois sections de mortiers de 120mm et un régiment de 155 Trf1 (11è RAMa) fournissent l’appui feu direct de la division Daguet. C’est aussi le premier engagement d’un drone français, le Mart [1] (STAT- 8è RA).
Opération Hermine (1995) : Deux groupes de mortiers de 120mm et un groupe d’artillerie à 8 pièces de 155 AuF1 sont implantés en Bosnie sur le Mont Igman. Ils délivrent des frappes très précises qui amènent les belligérants à négocier et parvenir aux Accords de Dayton.
L’engagement français en Afghanistan est bien relaté dans ce document dont nous conseillons l’étude :
La présence terrestre : la brigade La Fayette
Composée de 2.500 soldats, elle est déployée à une cinquantaine de kilomètres à l’est et au nord-est de Kaboul, dans les provinces de Surobi et de Kapisa. Dirigé par le général Marcel Druart, l’état-major de la brigade (120 soldats) se trouve à Nigrab, au nord de la province de Kapisa. La France dispose de cinq bases opérationnelles avancées dans le secteur.
Déployé sur les bases de Tora (district de Surobi, 900 soldats) Nijrab et Tagab (province de Kapisa, 700 soldats), le groupement tactique interarmé (GTIA) est constitué d’un poste de commandement, de compagnies d’infanterie ainsi que d’éléments d’appui d’artillerie. Son rôle est de conduire des opérations en soutien des forces de sécurité afghanes. Objectif poursuivi : établir un environnement suffisamment sûr pour permettre la réalisation de programmes civils de reconstruction et de développement.
A Rocco, dans la vallée d’Uzbeen, où dix militaires français ont péri en août 2008, l’armée française a déployé une équipe d’instructeurs (Operational Mentoring and Liaison Team, OMLT). Ces militaires, qui assurent l’entraînement des forces afghanes, sont aussi présents à Tagab et Pol-E-Charki, à la sortie est de Kaboul.
D’autres détachements français concourent à la formation des officiers et des forces spéciales de l’Armée nationale afghane (ANA) à Kaboul. Le bataillon de commandement et de soutien se trouve aussi dans la capitale afghane. Composé de 450 hommes, il assure le soutien logistique et administratif des unités de la brigade La Fayette.
Enfin, un bataillon de 11 hélicoptères est basé à l’aéroport de Kaboul. Fort de 140 soldats, il effectue des missions d’appui des troupes au sol, de surveillance et d’évacuation médicale.
On se référera à cet article qui place cette opération dans les grandes batailles de l’artillerie française.
Le 29 avril 2019, les militaires français déployés en Irak ont participé à la cérémonie de dissolution de la Task Force Wagram. Cette Task Force a été engagée de septembre 2016 à avril 2019.
Les huit détachements projetés (soit 1100 hommes) ont conduit, selon l’EMA, 2500 missions de feux.
Voir à ce sujet l’article paru sur le blog , « Zone militaire - Opex 360.com » par Laurent Lagneau, le 3 mai 2019 : cliquer sur ce lien.
Les enseignements de cette opération sont tirés, le samedi 12 mars 2022, par le colonel commandant le 68 RAA à la Valbonne à l’occasion de l’AG de l’IHEDN de la région lyonnaise, sur l’opération WAGRAM en IRAK.
Commentaire du général de division (2s) Jean Pierre Meyer (Président du Cercle-k2 et Président d’honneur de la Fédération nationale de l’artillerie)
Cet emploi de l’artillerie milite pour :
Par Florian Bunoust-Becques, membre du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure (CRSI) et du Centre d’étude de la sécurité et de la défense (CESED)
[1] mini avion de reconnaissance tactique