- 1622- Création par le cardinal de Richelieu des compagnies franches et ordinaires de la mer. Ces compagnies chargées du service en mer comprennent des bombardiers. On peut considérer que c’est la date officielle de création de l’artillerie de marine.
- 1692- Les bombardiers sont regroupés dans le corps d’artillerie de la Marine, ancêtre du 1er RAMa. Sur la coiffe les bombardiers portent leur devise qui est restée celle du régiment :
« ALTER POST FULMINA TERROR » - l’autre terreur après la foudre.
- 1er janvier 1762- Création du corps royal d’artillerie de marine
- 1er janvier 1786- Création du corps royal des canonniers matelots, regroupant 81 compagnies en métropole, et du corps royal de l’artillerie des colonies, regroupant 20 compagnies pour le service des colonies.
- 14 août 1792- Suppression du corps des canonniers. Création du corps d’artillerie de marine composée de 2 régiments formés de 147 officiers et 3699 hommes.
- 25 octobre 1795- Création de 7 demi brigades d’artillerie de marine.
- 05 mai 1803- Création de 4 régiments d’artillerie de marine, dont le 1er RAMa, à partir des 7 demi brigades d’artillerie de marine.
- 24 janvier 1813- Le régiment est mis à la disposition du ministère de la guerre et participe aux guerres napoléoniennes, notamment aux campagnes de Saxe (1813) et de France (1814). Il s’illustre notamment lors de la bataille de Lützen le 2 mai 1813 au cours de laquelle son chef de corps, le colonel Edmond d’Esclevin est grièvement blessé. (Première inscription sur l’étendard).
- 1er juillet 1814- Création du corps royal de canonniers de la marine. Les 5000 hommes survivants des campagnes napoléoniennes sont renvoyés dans les ports et forment 7 bataillons de 6 compagnies.
- 21 février 1816- Création du corps royal d’artillerie de la marine composé de 8 bataillons.
Affiche de recrutement dans le corps royal d’artillerie de la marine
- 07 août 1822- Réorganisation du corps royal d’artillerie de la marine avec la création d’un régiment d’artillerie de marine à la place des 8 bataillons regroupant 24 compagnies. A partir de cette date le régiment va connaître de nombreuses réorganisations et voir son nombre de compagnies fluctuer au gré des engagements militaires de la France. Variant de 12 à 40, ces compagnies vont constituer la majeure partie de l’artillerie des corps expéditionnaires qui s’illustreront lors du 19e siècle.
- 1838- Le régiment participe à la première expédition au Mexique avec 3 compagnies commandées par le chef de bataillon Collombel. Son action est déterminante lors de la prise de Veracruz le 5 décembre 1938. (deuxième inscription sur l’étendard).
- 1854- Le régiment participe au corps expéditionnaire en mer Baltique avec 3 compagnies commandées par le chef de bataillon Frébault. Son action est déterminante lors des combats de Bomarsund du 13 au 16 août.
- 1854 - 1855- Le régiment participe à l’expédition de Crimée avec 5 compagnies commandées par le chef de bataillon Maréchal. Son action est déterminante lors du siège de Sébastopol. (3e inscription sur l’étendard).
- 05 juin 1855- Création du corps d’artillerie de marine constitué d’un régiment à 26 compagnies.
- 14 août 1861- Création du corps de l’artillerie de marine et des colonies constitué d’un régiment à 28 batteries.
- 1862 - 1864- Le régiment participe à la deuxième expédition au Mexique avec la 7e batterie, stationnée en Guadeloupe, aux ordres du capitaine Mallat. (deuxième inscription sur l’étendard après fusion des deux expéditions du Mexique).
Siège de Puebla
- 1870- Le régiment, qui met sur pied 47 compagnies ou détachements dont 16 dédiés à la défense de Paris, participe au complet à la campagne de 1870. Il forme notamment l’artillerie de la division de Marine (ou division bleue) avec les 11e, 12e et 13e compagnies aux ordres du lieutenant-colonel de Guilhermy. La division se couvre de gloire à Bazeilles les 31 août et 1er septembre près de Sedan. La commémoration des combats de Bazeilles est célébrée chaque année par l’ensemble des formations des troupes de Marine, dont c’est la fête. (4e inscription sur l’étendard).
- 1880 - 1885- Le régiment participe avec 5 batteries à la guerre du Tonkin, qui confirme la présence française en Indochine. Il s’illustre notamment lors des batailles de Sontay en décembre 1883 et Langson en mars 1885. (5e inscription sur l’étendard).
- 1892- Le régiment forme l’artillerie de l’expédition du Dahomey. (6e inscription sur l’étendard).
- 08 janvier 1893- Le régiment est scindé en deux et forme le 1er et 2e RAMa. Il ne conserve que 14 batteries et assure le service des colonies pour l’Indochine et l’Océanie.
- 1895- Le régiment prend part à la conquête de Madagascar avec les 7e et 8e batteries. (7e inscription sur l’étendard).
- 07 juillet 1900- Les troupes de Marine deviennent troupes coloniales et passent sous l’autorité de l’armée de Terre. Le 1er Régiment d’Artillerie de Marine devient le 1er Régiment d’Artillerie Coloniale.
- 20 mai 1910- L’étendard du régiment reçoit la Croix de la Légion d’Honneur des mains du Président de la République, M. Armand Fallières. C’est le premier régiment d’artillerie à recevoir cette décoration.
Remise de la croix de la Légion d’Honneur
- 1914 - 1918- Le 1er RAC forme l’artillerie de la 2e DIC (Division d’Infanterie Coloniale). Avec elle, il s’illustre lors des combats de la Marne (septembre 1914), de Champagne (1915), de la Somme (1916), de l’Aisne (1917), du Chemin des Dames (1917) et de Reims (1918). Le régiment est cité deux fois à l’ordre de l’armée et reçoit la Croix de guerre 1914-1918. (8e et 9e inscriptions sur l’étendard).
- 13 août 1918- L’étendard du 1er RAC est décoré de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918.
- 1er janvier 1924- Transformation en 111e RALC (Régiment d’Artillerie Lourde Colonial) et transfert à Libourne.
- 1er mai 1929- Récréation du 1er RAC à Libourne suite à la dissolution du 111e RALC.
- 1940- Le régiment n’échappe pas à la déroute générale et est dissout à l’armistice. Les 3 groupes sont soit détruits soit capturés. L’étendard, resté à Lorient, est sauvegardé.
- 19 décembre 1941- Avec l’artillerie des forces françaises libres, le chef d’escadron Jean-Claude Laurent-Champrosay forme le 1er RAFFL (Régiment d’Artillerie des Forces Françaises Libres).
Colonel Jean-Claude LAURENT-CHAMPROSAY
- 1942 - 1945- Le 1er RAFFL suit la 1ère DFL (Division Française Libre) dans son épopée. Résistance héroïque à Bir-Hakeim (1942), combats d’El Alamein, campagne de Tunisie, campagne d’Italie (mort du colonel Laurent-Champrosay le 19 juin 1944 à la bataille de Radicofani), débarquement en Provence, campagne d’Alsace, batailles des Alpes. Le régiment est cité trois fois à l’ordre de l’armée. (10e, 11e, 12e, 13e et 14e inscriptions sur l’étendard).
- 24 septembre 1945- L’étendard du 1er RAFFL est décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 et de la Croix de la Libération par le général de Gaulle à Chelles.
- 1er avril 1946- Le 1er RAFFL reprend l’étendard et les traditions du 1er RAC.
- 1er avril 1951- Le régiment prend garnison à Melun au quartier Pajol qui sera rebaptisé quartier Laurent-Champrosay le 18 juin 1952 [1].
- 1956 - 1962- Le régiment arme le bataillon de marche 2/1er RAC à partir des 4e, 5e, 6e et 13e batteries et participe aux opérations en Algérie. (15e inscription sur l’étendard).
- 1er décembre 1958- Les troupes coloniales deviennent troupes de Marine : le 1er RAC redevient 1er RAMa.
- 1977- Le 1er RAMa change de garnison et rejoint le quartier Picard à Montlhéry.
- 1er juillet 1979- Le 1er RAMa devient régiment de la 2e DB (Division Blindée) qui vient d‘être recréée.
- 05 juillet 1986- Jumelage avec le 1er Régiment d’Artillerie de Campagne (1er RAC ou 1A) belge à l’occasion des festivités organisées pour le 150e anniversaire du 1A.
- 02 août 1993- Après avoir été successivement basé à Melun puis Montlhéry, le régiment s’installe au quartier Mangin de Laon-Couvron.
- 1995 - 1996- Le 1er RAMa, qui débute sa professionnalisation, envoie différents détachements en ex-Yougoslavie, au sein de la force de réaction rapide (bombardement de batteries serbes au Mont-Igman) ou de l’IFOR, chargée de faire respecter les accords de Dayton.
Insigne du groupement d’artillerie de l’IFOR
- 18 juin 1996- Le 1er RAMa reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de l’ordre de la libération par le Président de la République, M. Jacques Chirac. Seules 17 formations sont autorisées à la porter.
- 21 juin 1999 - 8 septembre 1999- Conformément au mandat de l’OTAN, la brigade Leclerc stationnée en Macédoine entre au Kosovo. Le 1er RAMa arme le BAMAK constitué de 281 hommes et de 8 AUF1 aux ordres de son chef de corps le colonel Gérard puis du Lieutenant Colonel Laumont.
Insigne du BAMAK
- 2003 - 2004- Le 1er RAMa projette La 2e batterie en République de Côte d’Ivoire. C’est la première fois qu’une unité PROTERRE est envoyée en opération.
- 2006- Le 1er RAMa projette la 2e batterie pour armer le GA 4 (Groupe d’Artillerie à 4 pièces AUF1) au Liban dans le cadre de la FINUL renforcée.
- 2007- Le 1er RAMa expérimente la 1re batterie de renseignement de brigade constituée à partir de la 4e batterie.
- 3 juillet 2009- Dissolution de la Batterie des Opérations (BDO, dont le dernier commandant d’unité fut le Capitaine Raphaël STOREZ) suite aux restructurations du ministère de la Défense :La BDO avait pour vocation première de mettre sur pied et de soutenir les moyens de commandement et d’acquisition régimentaires. A ce titre, elle dérivait au quartier le bureau opérations instruction (BOI), à partir des personnels armant les postes de commandement régimentaire (PCR) et la section transmissions régimentaire. Outre le Bureau des Opérations-Instruction, elle comprenait :
-** 1 section de commandement,
-** 1 section PCR/BOI,
-** 1 section SIROCCO,
-** 1 section RATAC,
-** 2 sections constituées des détachements de liaison et d’observation (DLO),
-** 1 section constituée du détachement de liaison et d’observation dans la profondeur (DLOP).
- 1er août 2009- Le 1er RAMa rejoint la 1re brigade mécanisée.
[1] cette date, transmise par le régiment, est contestée par un lecteur de Basart, monsieur Pol Casanova qui, ayant vécu dans le bâtiment des familles jusqu’en juin 1956, se souvient qu’à son départ il y avait toujours inscrit au-dessus de l’entrée du quartier : "1° Régiment d’Artillerie Colonial quartier Pajol".