Cet article est extrait du Bulletin Historique n° 38, de l’Association des Amis du Musée de l’Artillerie à Draguignan (AMAD).
"L’aventure des fusées et les unités nucléaires de l’artillerie française". du général de division (2s) Michel ROBERT .
Le Pluton était un missile supersonique à propulsion à poudre. Sa portée pouvait varier de 20 à 120km. Il permettait d’obtenir soit une explosion aérienne (180 à 600 mètres), soit une explosion au sol. Le missile avait une masse d’environ 2,5 tonnes pour une longueur de 7,63m et un diamètre de 0,65m. L’écart probable circulaire était de l’ordre de 200m à portée minimale et de 400m à portée maximale. La précision au but et la sécurité de fonctionnement demandées étaient assurées en vol par un système de navigation inertiel embarqué, qui lui garantissait l’autonomie et l’invulnérabilité au brouillage.
Le véhicule de tir (VT) assurait quatre fonctions principales :
Le missile était constitué de trois sous-ensembles distincts stockés en conteneur, dans des lieux différents à l’intérieur d’un DAMS et assemblés en vue du tir sur une position de chargement :
Le vecteur était déposé sur un bâti de site, verrouillé sur le toit du véhicule jusqu’à son relèvement peu avant le tir. Le fonctionnement de la grue et du bâti de site était assuré à partir du système de génération hydraulique.