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Le général Louis Maurin (1867-1956)
 

Le général Maurin

Le général Maurin [1], Inspecteur général de l’artillerie, fut, de 1922 à 1934, le « grand maître de l’artillerie ».

Il est né le 5 janvier 1869 à Cherbourg (Manche) et décédé le 6 juin 1956 à Paris.

Sorti de l’École polytechnique en 1890, il devint, par le jeu de ses affectations successives, un artilleur complet. Après son stage technique, il était reçu à l’École de guerre. Plus tard sous-directeur des études à l’École d’artillerie, il est nommé en 1913 au secrétariat du Comité technique d’état-major.

La guerre le porte au commandement de l’artillerie de la 1re division de cavalerie, puis successivement au 3e bureau du G.Q.G., au cabinet du ministre (1915), à la tête d’un régiment d’artillerie lourde, puis de l’artillerie d’un corps d’armée, et, en 1917, à la Réserve générale d’artillerie lourde (R.G.A.L.) dont il commande bientôt la 1re division. Après un court passage au ministère (E.M.A.) puis au commandement de l’artillerie de l’Armée du Nord, il prend, fin août 1918, le commandement de la Réserve générale d’artillerie.

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Le général Maurin, Inspecteur général de l’artillerie de 1924 à 1934.

Il est nommé Directeur de l’artillerie et du train des équipages en 1919, puis sous-chef d’état-major de l’armée en 1920 et, le 2 février 1922, Inspecteur général de l’artillerie. En 1926, il est général d’armée et membre du Conseil supérieur de la guerre. L’intérêt qu’il porte à la motorisation provoque la création d’une Inspection générale de la motorisation qui vient s’ajouter à ses autres fonctions jusqu’à son passage au cadre de réserve en 1934.

Il sera encore ministre de la guerre, deux fois six mois (1934 et 1936).

Durant ses douze années d’Inspecteur général de l’Arme, le général Maurin marqua l’artillerie de son empreinte.

Les études et expérimentations entamées sous sa direction aboutirent pour la D.C.A. et pour l’artillerie des ouvrages fortifiés. Les autres études se heurtèrent aux difficultés budgétaires qui ne permirent pas la fabrication des matériels qu’il souhaitait ardemment et qui auraient fait une artillerie moderne.

Mais rien n’empêcha l’action du général Maurin de s’affirmer sur l’instruction de l’artillerie : elle fut considérable et apparaît dans son Rapport annuel sur l’instruction et les écoles à feu. Avec lui, l’autocritique des manœuvres et des tirs, chère au maréchal Foch, était à l’honneur. Il favorisait l’esprit de recherche des officiers d’artillerie d’active et de réserve. Il s’intéressait particulièrement à ces derniers qui trouvaient un excellent recrutement dans les écoles scientifiques ; car il n’oubliait pas le rôle que les officiers de réserve avaient joué dans l’artillerie de la Grande guerre.

[1] Il est le père du chef d’état-major de l’Armée de l’air Philippe Maurin (1913-2008) et du chef d’État-Major des armées François Maurin (1918-2018).


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