Les Artilleurs et les Traditions > Tome A - Les artilleurs > 0- Les qualités des Artilleurs >
L’artilleur est instruit...
 

Retour

Article du Lieutenant-colonel Gilles Aubagnac, officier traditions de l’École d’Artillerie.
Annotation en bas de page et conclusion du Général (2s) Jean Pierre Bariller, créateur de ce site, ancien commandant du groupement et de la division Application ; ancien directeur de l’instruction [1].

On n’est pas artilleur, instinctivement ! On le devient parce que l’on est instruit...

L’artillerie est sans nul doute, dans les armées françaises, l’arme qui a, le plus tôt, mis en œuvre des processus de formation dans des écoles. Au début du XVIIIe siècle, les écoles étaient liées aux bataillons de Royal Artillerie en garnison à La Fère, Metz, Strasbourg, Grenoble et Perpignan [2].

Le système d’artillerie mis au point par Gribeauval à la fin du XVIIIe permet d’unifier le matériel mis en œuvre et donc la formation des artilleurs. Ceci amène à créer, au moment de la Révolution par l’Assemblée nationale - dans sa volonté de rationaliser et de centraliser - une école unique de l’artillerie à Châlons-sur-Marne en 1791.

Pendant plus de deux siècles, la permanence de la formation sera assurée dans les écoles d’artillerie.

Pour conclure

Ajout qui n’engage que son rédacteur

L’artillerie longtemps autonome, excelle dans le domaine de la formation. Au point que l’idée sera reprise comme modèle pour construire des écoles d’application dans les autres armes. Mais de facto, les réorganisations successives, visant systématiquement à la simplification [3], toucheront à l’identique toutes les écoles d’armes [4], à la fin considérée de la "Guerre froide"...

Depuis, l’École d’Application de l’Artillerie perdra sa qualification "d’application" pour devenir École d’Artillerie.

Le retour inévitable vers les conflits de haute intensité exigeront certainement d’autres réformes...

L’Histoire continue...Les artilleurs trouveront toujours des solutions originales pour le succès des armes de la France...

JP Bariller

[1] Poste transformé en "Directeur général de la Formation" en prélude aux réorganisations citées infra.

[2] Puis dans les garnisons successives où ces bataillons, et ceux qui suivirent dans le Royal Artillerie, ont migré ; citons par exemple l’école d’artillerie de Besançon qui figure encore, aujourd’hui, dans le patrimoine de cette ville.

[3] Au nom de la "récupération des dividendes de la paix"

[4] Dans les faits c’est toute l’armée de terre qui est touchée, perdant son prestige d’armée des gros bataillons, laissant à ce moment -là une place plus importante, sur le plan stratégique, aux autres armées en devenir ou à venir...


____________

Base documentaire des Artilleurs