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Capitaine Georges LELONG (1893-1974)
 

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Cette biographie est reconstituée à partir de documents envoyés par Didier Lelong [1], petit fils de Georges LELONG. Son grand-père a servi dans l’artillerie pendant les deux Guerres Mondiales. Le parcours hors du commun de cet artilleur mérite bien qu’il figure dans la liste des artilleurs méritants de ce site.

Georges LELONG : 1893-1974

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Georges Lelong 1940
Collection famille Lelong

Né le 22 janvier 1893 à Salomé (Nord), Georges Lelong est né dans une famille d’agriculteur-sécheur et fait ses études jusqu’au Brevet. Il rentre à l’issue à la ferme où il aide ses parents.

Il est appelé en 1913 pour effectuer son service militaire au 41è Régiment d’artillerie, pour une durée normale de trois ans mais qui sera portée à cinq ans en raison de l’éclatement de la 1ère Guerre mondiale.

Le 2 août 1914, il monte au front avec le grade de Maréchal des logis d’artillerie. Il se révèle comme un entraîneur d’hommes et un artilleur accompli. Blessé, il est cité à l’Ordre du Régiment.

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Lelong 1916

Extraits de la citation

Lelong, Maréchal des logis de la 2è Batterie. Sous un violent bombardement d’obus de gros calibre, a su, par son sang-froid et son courage, maintenir ses hommes à leurs postes dans des conditions les plus difficiles permettant ainsi à sa pièce de remplir sa mission. Signé le 10 avril 1916 par le Lt-Colonel VIAL, commandant le 41e Régiment d’artillerie.

Après une convalescence, il entre en 1917 à l’Ecole Militaire de Fontainebleau et en sort en 1918, avec le grade de sous-lieutenant et rejoint le 24e Régiment d’artillerie. Il y obtient une deuxième citation à l’Ordre du Corps d’Armée.

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Lelong 1918

Extraits de la citation

Le Général Commandant le 1° Corps d’Armée cite à l’ordre du Corps d’Armée les Officiers et Hommes de troupe dont les noms suivent :

24e REGIMENT D’ARTILLERIE ............. Sous-Lieutenant LELONG, Georges, 3° Batterie.- « Exerçant le commandement provisoire de sa batterie pendant que son Capitaine était en reconnaissance, en a conduit le tir avec habileté et a causé de lourdes pertes à l’infanterie ennemie qui s’était approchée à moins de 300 mètres. Son sang-froid et son esprit de décision lui ont permis d’évacuer en ordre parfait la position sous le feu des mitrailleuses ennemies en emmenant tout le matériel ». Signé : LACAPELLE

Dans ses pièces matricules est inscrite une blessure par éclat d’obus à la cuisse droite reçue le 1 juin 1918 devant Soissons et homologuée comme blessure de Guerre.

Très estimé de ses chefs et de ses hommes, il est démobilisé et succède à ses parents comme agriculteur ; son frère reprend l’activité de sécheur [2].

Peu de temps après son retour, il se marie avec Suzanne LIAGRE. De cette union naîtrons quatre enfants (trois garçons et une fille).

Dans la vie civile, en dépit du travail lié au développement de son exploitation, il consacre une partie de son temps de loisirs à l’agriculture et aux agriculteurs. Il est un des défenseurs du sort de la chicorée devant les parlementaires de l’époque et auprès des ministères. Ses efforts sont couronnés de succès : il obtient une loi sur le contingentement de la chicorée en 1936. Il regroupe alors les planteurs de chicorée dans une organisation bien structurée : « l’Union des syndicats de planteurs et des syndicats des sécheurs de chicorée à café du Nord de la France ». Par extensions successives, cette organisation deviendra progressivement la « Confédération Générale des sécheurs de chicorée », dont Georges Lelong restera membre actif puis président d’honneur jusqu’en 1968. Il se sera aussi impliqué dans d’autres organisations agricoles, comme la Chambre d’Agriculture, la Société des Agriculteurs du Nord (Vice -président puis Président de 1955 à 1965).

En dépit d’un fort engagement dans sa profession il conserve une activité dans le Réserve ; il est instructeur à l’Ecole de Perfectionnement des Sous-Officiers de réserve de sa région (La Bassée). En 1933 il est nommé Capitaine. Il sera rappelé dans ce grade le 1er septembre 1939, au 101è Régiment d’artillerie Légère. Il sera commandant de batterie et Capitaine adjoint au Commandant de Groupe. Il est fait prisonnier à Omiecourt (Somme) le 6 juin 1940. Il est dirigé sur un Oflag de Silésie, où il joue un rôle de soutien auprès de ses camarades de camp. En avril 1941, il est démobilisé et revient dans sa famille à Salomé.

Georges LELONG obtient les récompenses suivantes :

  • A titre militaire : la Légion d’Honneur en 1933 puis la Croix d’Officier en 1959.
  • A titre civil : Chevalier puis Officier du Mérite agricole.

[1] né en 1955, il effectue son service militaire en 1976 au 8è Chasseur, stationné à Wittlich, comme sergent, radio-tireur sur VTT.

[2] activité qui porte sur la chicorée, comme on le verra plus loin.


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