L’organisation de l’Artillerie > Tome B- Approches détaillées > 6- Organisation du XIXè siécle > E- L’artillerie pour la Revanche (1871-1914) > E2- Organisation de l’artillerie après-guerre (1870) >
1- L’artillerie de la métropole
 

L’artillerie de la métropole

En 1871, le 23e régiment monté est formé à partir de l’ancien régiment à pied de la Garde impériale, cependant que le régiment à cheval de cette Garde devient le 24e régiment d’artillerie à cheval.

Lorsque, en 1872, 20 corps d’armée sont créés (19 en France et un en Algérie), chacun d’eux comporte un commandement de l’artillerie.

En 1873, les 24 régiments d’artillerie en forment 30 et on en crée encore 8 nouveaux, du 31e au 38e. Ces régiments vont constituer des brigades d’artillerie à deux régiments placées aux ordres des 19 commandements d’artillerie des corps d’armée de la métropole.

  • Un régiment de la brigade, dit divisionnaire, a 10 batteries montées dont 8 forment deux groupes affectés aux deux divisions du corps d’armée ; il encadre, de plus, 3 batteries à pied.
  • L’autre régiment, dit de corps d’armée, a 10 batteries montées et 3 batteries à cheval dont une sera affectée à une division de cavalerie. Les deux autres batteries à cheval et huit des batteries montées formeront l’artillerie de corps.

Deux batteries montées de chaque régiment restent disponibles « pour affectations diverses ».

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Dix ans plus tard, par la loi du 24 juillet 1883, les régiments sont qualifiés régiments d’artillerie de campagne (R. A.C.) et les batteries d’artillerie à pied sont regroupées en 16 bataillons d’artillerie de forte- resse (portés ensuite à 18) nommés, en 1893, bataillons d’artillerie à pied.

Il n’y a pas de régiment d’artillerie de montagne en métropole ; mais certaines batteries recevront l’instruction sur les pièces de montagne en même temps que sur leur matériel normal.

Les deux régiments du train d’artillerie qui attelaient l’artillerie à pied et les parcs sont dissous. Leurs compagnies sont d’abord réparties par 3 dans les brigades d’artillerie, et finalement (1883) le train d’artillerie disparaît définitivement. Seules subsistent des compagnies de conducteurs dans l’artillerie d’Afrique et dans l’artillerie de la marine.

L’artillerie comporte aussi, avec 10 compagnies d’ouvriers et 5 d’artificiers, un régiment de pontonniers, bientôt dédoublé, jusqu’au jour (1894) où le ministre décide que les pontonniers lourds dépendront désormais non plus de l’artillerie mais du génie. Les personnels qui formaient les 1er et 2e régiments de pontonniers-artillerie restent artilleurs. Ils forment les 39e et 40e R.A.C., affectés au 20e corps. Ainsi, ce corps d’armée de la frontière franco-allemande disposera de deux brigades d’artillerie.


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