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05- Premiers inspecteurs-généraux - 3ème partie
 

Premiers inspecteurs-généraux - 3ème partie

Les sapeurs furent retirés aux ingénieurs, & rendus, en 1760, au corps royal, qui, par leur rentrée, vit le nombre de ses soldats porté à cinq mille cent soixante, & celui de ses officiers à six cent douze. Les ouvriers furent en même temps détachés des brigades, & leurs six compagnies réduites chacune à six cents hommes, commandées par cinq officiers. Les brigades, ainsi que les anciens bataillons, portèrent le nom de leur commandant.

En 1761, le corps royal fut augmenté de trois brigades, de huit compagnies de cent hommes, destinées à servir l’artillerie de la marine. On tira leurs officiers de la marine & de l’artillerie.

Elles firent corps avec les anciennes brigades, de manière que les officiers des unes & des autres pouvoient passer indifféremment des unes aux autres ; ils prenoient sur les vaisseaux le rang qui leur étoit attribué dans la marine, en vertu de leurs grades dans le corps royal. Toutes ces brigades étoient sous les ordres des inspecteurs -généraux du corps royal . Les six brigades destinées au service de l’artillerie de terre furent augmentées, au mois de décembre 1761, de deux compagnies de cent hommes, & les mineurs rentrèrent au corps royal, pour servir détachés à la suite de chacune des anciennes brigades.

On créa, en 1762, une nouvelle brigade d’artillerie, de huit compagnies de cent hommes, destinée d’abord au service des colonies, & affectée à celui de terre.

Les compagnies des brigades étoient alors commandées par un capitaine en premier, deux capitaines en second, deux lieutenans en premier, deux lieutenans en second. Chacune des écoles avoit à sa suite seize sous-lieutenans.

L’ une des trois brigades du service de mer fut supprimée en 1764, & les huit compagnies de chacune des autres furent réduites à quatre-vingt-deux hommes.

Les six compagnies de mineurs quittèrent les brigades du service de terre, & se rassemblèrent à Verdun.

Depuis ce temps, les brigades du service de mer ont été particulièrement affectées au corps de la marine.

Le corps royal, au commencement de 1763, étoit composé de sept mille cinq cent vingt-sept soldats & de huit cent quatre-vingt-quatre officiers, non compris la compagnie des élèves . [...]

Louis XV, par une ordonnance du 13 août 1765, convertit les sept brigades d’ artillerie en autant de régimens, qui prirent les noms des villes où leurs écoles étoient établies, & s’appelèrent régimens de la Fère, Metz, Strasbourg, Grenoble, Besançon, Auxonne & Toul.

Chaque régiment fut composé de deux bataillons de dix compagnies chacun, & se divisa en cinq brigades de quatre compagnies . Chacune fut commandée par un capitaine, deux lieutenans en premier, un lieutenant en second, & un garçon-major. L’état-major de chaque régiment fut composé d’un colonel, d’un lieutenant-colonel, un major, cinq chefs de brigade, un aide-major, deux sous-aides-majors, un quartier-maître, un trésorier, un chirurgien-major, un aumônier, un tambour-major. Cette ordonnance créoit cinq chefs de brigade par régiment, dont le grade équivaloit à celui de major, & un garçon-major par compagnie, lequel devait être tiré du corps des sergens & fixé dans son emploi.

Elle donnoit aux sept plus anciens chefs de brigade le brevet de lieutenant-colonel, aux deux premiers capitaines de chaque régiment celui de major, après six ans de service en temps de paix, & celui de lieutenant-colonel après dix ans. Chaque campagne de guerre comptoit à ces officiers pour deux ans de service.

Les dix premiers lieutenans de chaque régiment furent pourvus du brevet de capitaine, avec le droit d’en porter l’épaulette, & de jouir d’une ration de plus à l’armée que les lieutenans d’artillerie. Onze capitaines en second furent détachés dans les places pour le service.

Trois nouvelles compagnies d’ouvriers furent ajoutées aux six anciennes : toutes furent détachées des régimens, composées de soixante-un hommes, & commandées par un capitaine en premier, un capitaine en second, un lieutenant en premier, et deux garçons -majors.

Les mineurs restèrent à six compagnies de soixante-dix hommes, commandées chacune par un capitaine en premier, un capitaine en second, deux lieutenans en premier, un lieutenant en second & un garçon-major ; elles formèrent un corps sous le nom de corps de mineurs, qui, faisant toujours partie du corps royal, eut un commandant-général, un commandant particulier, & un aide-major chargé de tous les détails d’infanterie de ce corps, pour lequel on établit une école à Verdun : cent soixante-dix-sept officiers, y compris onze capitaines en second de chaque régiment, furent employés dans les places ; on leur conserva la prérogative d’ y jouir des honneurs & commandements attribués aux officiers des régimens du corps royal.

L’école et la compagnie des élèves furent non-seulement conservées, mais cette dernière fut portée du nombre de cinquante élèves à celui de soixante.

Les sous-lieutenans des anciennes écoles supprimées entrèrent dans les régimens. Le corps royal se trouva donc composé, à la fin de 1765, de sept mille quatre cent seize soldats et de mille quarante-deux officiers, non compris les élèves.

Fonds documentaire du musée
de l’artillerie de Draguignan

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