Extraits de l’avant-propos de l’historique du Corps expliquant la réunion décidée en 1919, de 3 régiments de la guerre (117è R.A.L., 317è R.A.L. et le 417è R.A.L.), en un seul : le 117è RAL.
L’historique de ce Corps - Edité en 1920 à Toulouse par la Librairie et Papeterie GARRIGUES - un exemplaire a été remis, par les Membres du Conseil d’Administration du 117è R.A.L., à LASSAUT Paul qui a été affecté à ce régiment pendant la campagne 1914/1918. Le colonel François MICHEL, actuel détenteur de cet ouvrage, membre de la Fédération Nationale de l’Artillerie, l’a confié au général (2s) Jean-Pierre BARILLER pour sa numérisation. Ce qui a été entrepris et mis en ligne sur la base documentaire associative de l’artillerie. Pour y accéder suivez les liens qui vous sont proposés après l’extrait qui suit.
Le 117e d’Artillerie Lourde, régiment organique de l’A.L. du 17e Corps d’Armée, est rentré à Toulouse le 15 mai 1919, par voie ferrée, venant de la Région parisienne.
Commandé par le Colonel SEGUELA, il se composait de deux groupes (1er et 3e) de chacun deux batteries seulement ; les troisièmes batteries avant été envoyées, dès le 28 février 1918, au C.O.A. de Neuilly-sur-Thelle, afin d’y être dissoutes.
Le Régiment d’A.L. du C.A. devait comprendre quatre groupes à deux batteries et une section d’ouvriers [1]. Les éléments nécessaires à cette formation furent fournis par la réserve générale d’artillerie et par les 317e et 417e Régiments d’A.L. désignés pour compléter le 117e.
Commandé par le Lieutenant-Colonel LEGROS, le 317e possédait deux groupes à trois batteries (le 3e groupe constitué avec les éléments des classes anciennes ayant été envoyé, le 26 décembre 1918, sur le C.O.A.L. de Lunéville pour y être dissous le 21 mars 1919).
Rattaché tactiquement au 13e C.A. le 317e cantonné, en occupation, sur la rive droite du Rhin (région de Wiesbaden), embarqua le 29 avril à Biebrich. Le 8 mai, l’E.M. du Régiment et les six batteries furent casernés au quartier Caffarelli à Toulouse.
Le 417e n’avait plus qu’un seul groupe trois batteries : le 2e groupe formé d’éléments appartenant à l’armée active sous les ordres du Chef d’Escadron GUIMARD (le 1er groupe avait, en effet, été dissous le 24 février 1919) [2]. Cantonné dans la région de Belfort et embarqué pour Toulouse, il y arriva le 12 mai et s’installa, provisoirement, à Castanet.
Trois jours après, le 117e étant, aussi, rentré à Toulouse, le Colonel SEGUELA prit le commandement des 117e, 317e, 417e et peu après, celui du dépôt commun à ces trois corps, lequel se transporta d’Agen à Toulouse, le 15 mai.
Mais les 1re, 2e, 4e, 5e et 6e batteries du 317e furent dissoutes le 21 mai [3]. Il ne resta donc plus de ce Régiment que la seule 3e batterie, d’ailleurs ramenée à l’effectif de paix ainsi que les 4e ,5e , 6e batteries du 417e et les 1re, 2e, 7e, 8e batteries du 117e.
Enfin, le Ministre fixa comme il suit la composition du temps de paix pour le 117e R.A.L. [4].
GROUPE | BATTERIE | PROVENANCE DES BATTERIES |
---|---|---|
1er Groupe | 1ère batterie | 1ère batterie du 117è R.A.L. |
2ème batterie | 2ème batterie du 117è R.A.L. | |
2ème Groupe | 4ème batterie | 4ème batterie du 417è R.A.L. |
5ème batterie | 5ème batterie du 417è R.A.L. | |
3ème Groupe | 7ème batterie | 5ème batterie du 117è R.A.L. |
8ème batterie | 8ème batterie du 117è R.A.L. | |
4ème Groupe | 10ème batterie | 3ème batterie du 317è R.A.L. |
11ème batterie | 6ème batterie du 417è R.A.L. |
De tout ce qui précède, il résulte que l’historique du 117e ne peut pas être autre chose que la juxtaposition des historiques particuliers des différents groupes constitutifs de ce Régiment.
Ces récits seront de longueur et d’intérêt variables, selon la durée de la vie guerrière de chacun de ces groupes et le degré d’activité auquel les circonstances les auront appelés.
Mais il convenait de fixer le souvenir des rudes efforts déployés par tous pour assurer le triomphe de la cause nationale et qui devaient être couronnés par la défaite de l’ennemi. Les récits simples, mais scrupuleusement exacts, qui vont suivre n’auront pas d’autre but.
Dans la juste glorification de tous les artisans de la Victoire, les morts ne sauraient être séparés des vivants. Côte à côte, les uns et les autres ont travaillé, lutté et souffert pour accomplir tout le Devoir. Mais, nous devons plus particulièrement apporter notre suprême témoignage de reconnaissance ceux qui, tombés pendant la lutte, n’ont pas vu luire l’aube radieuse du triomphe, épilogue du terrible drame, et qui sont morts seulement avec l’ardente espérance que le sacrifice de leur vie à la chère Patrie ne resterait pas inutile.
[1] D.M. n° 8.797 A 1/3 du 28 avril 1919.
[2] Les canonniers de ce groupe furent versés au 3e groupe, lequel fut rattaché, dès le lendemain, au C.O.A. de Belfort.
[3] D.M. n° 8.936 A 1/3 du 30 avril notifiée le 9 mai, sous le n° 259/M.T. et sa modification du 14 mai.
[4] D.M. du 4 juin n° 11.316 A 1/3.