Essai de Jean-Pierre Bariller
Dès l’origine de l’utilisation d’armes de jet, la précision du tir est soumise à beaucoup d’aléas :
Pour boucler le tout, donnez du mouvement à la cible et alors vous comprenez que le tir est une véritable loterie...
L’artillerie procède de ce genre de loterie, surtout à ses débuts, puis avec les évolutions technologiques des solutions sont trouvées, paramètre par paramètre.
L’artillerie d’aujourd’hui tend à autoriser le tir d’emblée (sans réglage), mais reste soumise aux lois naturelles de la dispersion. Celles-ci sont maintenant bien appréhendées grâce aux avancées dans le domaine mathématique des statistiques. Par ailleurs, la robotisation des tâches enlève bien des incertitudes liées à la seule présence humaine. Avant son apparition, ce sont les modes opératoires qui ont permis de limiter les erreurs de manipulation et les imperfections du matériel.
Puis l’automatisation des tâches gagne du terrain L’usage de l’informatique réduit les erreurs et les temps de calcul et de mise en œuvre.
Les poudres utilisées ont des performances prévisibles, l’usinage des pièces est très précis,les munition sont très aérodynamiques... Ce qui enlève bien des sources perturbantes.
Pourtant une panne est toujours possible, alors l’intervention humaine reste nécessaire pour sortir de l’impasse.
"Il n’y a que la main de l’homme pour rectifier le tir" dit-on !