Cet article retrace la carrière du Général Edouard JUCQUEAU, lequel commandait la 13e batterie du 20e RA lors de la Campagne de Chine en 1901. Le texte et les photos proviennent de son arrière petit-fils, le général de brigade (2s) Frédéric DESROCHE .
Polytechnicien il avait choisi l’artillerie à sa sortie de l’X.
Promu capitaine en Octobre 1891 au 33e régiment , il fut remarqué par ses chefs et désigné pour commander la batterie qui expérimenta en 1897, pour la première fois, au camp de CHALONS, le nouveau canon de 75 à tir rapide, puis fut affecté au « Cours pratique de tir » en 1898.
A l’issue de la campagne de Chine la batterie est rentrée triomphalement à POITIERS le 9 Juillet 1901.
Le Capitaine JUCQUEAU reçut les félicitations du Général de MAISTRE commandant l’artillerie du 9e Corps et le 17 Avril 1902, il était fait chevalier de la Légion d’honneur.
En 1906, Edouard JUCQUEAU fut nommé chef d’escadron au 16e régiment et quitta POITIERS pour CLERMONT-FERRAND.
Il fut rappelé en 1908 à la "Commission d’études pratique de tir" fonctionnant à NEUFCHATEAU, puis au camp de MAILLY.
Il suivit également cette commission lorsqu’elle vint s’installer à TROYES en 1911.
Très ingénieux et toujours à la recherche de perfectionnements nouveaux, il présenta différents appareils de son invention. Il reçut notamment, cette même année 1911, un témoignage de satisfaction du ministre pour un modèle d’échelle observatoire blindé pour batterie de 75, qu’il avait conçu.
Nommé Lieutenant-colonel en 1911, il fut désigné à la mobilisation, en 1914, pour commander l’artillerie de la 70e Division. Il prit part à ce titre aux batailles du Grand-Couronné de NANCY, d’Artois, de VERDUN, et de la Somme. A VERDUN, il était au Fort de DOUAUMONT et subit les attaques célèbres dont ce fort fut l’objet de la part des Allemands.
Officier de la Légion d’honneur le 25 Mai 1915, le Colonel JUCQUEAU recevait la Croix de Guerre avec palme à cette même occasion.
Après la bataille de la Somme, il a fait l’objet d’une nouvelle citation.
Le Colonel JUCQUEAU fut ensuite envoyé au début de 1918 en Italie où il dirigea le Centre d’Instruction d’Artillerie de l’armée italienne. Ce poste de confiance lui valut la Croix d’Officier de l’Ordre des Saints Maurice et Lazare d’Italie, ainsi que l’appréciation du jeune Duc d’AOSTE.
Cantonnant près du champ de bataille de Rivoli, il retrouva les corps d’un certain nombre de grenadiers français. Il fit relever le monument élevé à la mémoire des morts de la bataille du 14 Janvier 1797 et, au cours d’une cérémonie militaire, fit ensevelir les restes retrouvés de nos soldats qu’il glorifia dans un discours retraçant les phases de cette bataille.
Atteint par la limite d’âge le 20 Septembre 1918, il se retira après la fin de la guerre à CHAUVIGNY. Il fut nommé Commandeur de la Légion d’honneur le 10 Novembre 1920, puis général de brigade le 17 Septembre 1924 et placé dans le cadre de réserve.
Ses décorations :