Texte extrait de l’historique des 8ème et 158ème Régiments d’artillerie à Pied,, pendant la Guerre 1914-1918.
Au moment de la mobilisation l’Artillerie à Pied comprenait 11 Régiments dont :
Les batteries de ces régiments devaient assurer la défense de nos Places fortes , de nos Ports de guerre et de certaines Places maritimes. En cas d’offensive de notre part, leur emploi était prévu dans l’attaque des Places fortes.
A la mobilisation, les batteries de temps de paix se portaient à l’effectif de 315 hommes et en même temps formaient une batterie dite batterie de dédoublement. (Elles se dédoublaient en passant à ces batteries un noyau important de gradés et hommes d’active.)
En outre, les Régiments à pied formaient un certain nombre de batteries dites batteries de réservistes. Il leur était donné un petit nombre de gradés et hommes prélevés sur sur l’ensemble des batteries du Régiment.
Enfin chaque Régiment formait :
Toutes les unités ainsi mobilisées, ont été, conformément au plan d’emploi, dirigées sur les ouvrages, postes, parcs qui leur étaient assignées, et, pendant que se déroulait la première phase de la guerre, depuis le début des hostilités jusqu’à la première bataille de la Marne, sont pour la plupart restées sur place.
Lorsque le front s’est stabilisé et qu’aussitôt la guerre de tranchée a commencé, le Commandement a été amené à retirer des Places fortes voisines du front des batteries à pied avec du matériel qu’elles servaient pour renforcer l’artillerie engagée dans les secteurs voisins.
Bientôt, en raison de l’infériorité numérique de notre artillerie lourde, cette opération s’est généralisée ; des batteries et des détachements avec du matériel de siège et place (M. 220, C. 155 L, C. 120 L, 95 et 90) ont été prélevés sur toutes les places fortes et tous les régiments d’artillerie à pied.
L’artillerie lourde déjà en position fut ainsi renforcée sur le front.
En présence des matériels modernes ennemis, notre vieux matériel de Bange entrait ainsi partout en action et, servis par un personnel entraîné et bien commandé, il luttait souvent avec avantage, donnant au Ministère de la Guerre le répit nécessaire pour créer et mettre en service un matériel moderne qui, dans la suite, a contribué largement au succès de la lutte finale.