En 1914, après la Bataille des frontières, l’armée allemande reprend l’initiative. L’armée française se replie vers le sud, pendant que les Allemands mettent en place le plan Schlieffen, pour vaincre les Franco-Britanniques en six semaines avant de se retourner vers la Russie.
Mais ce plan est contrarié. Les forces allemandes sont vivement accrochées et ne progressent pas aussi vite que prévu. Après diverses actions de freinage menées entre Alsace et Champagne, c’est le long de la Marne que les armées commandées par le général Joffre, renforcées par les réserves venues de la garnison de Paris et par le corps expéditionnaire britannique, se regroupent afin de stopper, puis de désorganiser, du 5 au 11 septembre, les armées allemandes qui sont alors contraintes à reculer et à se fixer.
Commence alors une véritable guerre de siège où les artilleries lourdes vont se livrer des duels de conte-batterie et chercher à détruire les défenses et ouvrages de fortification adverses.
Du côté français, peu de matériels répondent à ces exigences exceptés ceux qui sont en ligne au début de la guerre et ceux qui sortent d’usine pour l’exportation et qui vont être réquisitionnés (voir cet article). La Marine, pré alertée, adapte pour un emploi terrestre le canon de 14 cm Mle 1910 de marine. des canons de côte de 95mm Mle 1888 commencent à être montés sur des wagons blindés.
On démarre avec un déficit de capacité notoire par rapport aux allemands. Il va falloir improviser avec les ressources disponibles parmi les unités qui ne sont pas en ligne mais qui disposent de puissants canons et mortiers auxquels on pourra rapidement apporter la mobilité qui leur manque. On va alors créer des ensembles affûts canons de circonstance ou de fortune. Mais dans le même temps des programmes d’armements sont lancés qui augmenteront les capacités année après année avec des matériels modernes et à l’efficacité accrue, et dont certains d’ailleurs ne seront livrés qu’après l’issue de la guerre.
C’est l’artillerie à pied qui va se mettre à la besogne, pour constituer les premières unités d’artillerie lourde à grande puissance puis pour monter en ligne, épaulée par les canonniers marins qui, comme pendant la siège de Paris en 1870, viennent à la rescousse avec leurs matériels et leur savoir-faire.
10 batteries à grande puissance sont constituées fin 1914.
Les unités sont aux ordres du commandant en chef des armées qui les donnent en renforcement aux armées.
Les tableaux qui suivent donnent une idée de la diversification progressive, de la nature et du nombre de ces matériels.
Fin 1914, on est à 82 pièces ainsi distribuées :
ni ALGP, ni ALVF | Canons de 155 C Mle 1881 et de 120L Mle 1878 sur affût-trucks Mle 1893 et 1897 (voie de 60) | 48 | ||
ALGP | Canon de 95 mm Mle 1888 de côte sur wagons blindés | 4 | ||
ALVF | Obusier de 200 mm "Pérou" sur affût-truck TAZ Schneider | 2 | ||
PIÈCES DES CANONNIERS MARINS fin 1914 | ||||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de marine sur affût de bord | à terre, fixe | 12 | ||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de Marine sur affût Mle 1912 type Bretagne | sur péniche | 2 | ||
Canon de 16 cm Mle 1887, 1891, 1893 et Canet de marine sur affût à chassis Mle 1893 | à terre | 12 | ||
Canon de 240 mm de côte "Pérou" sur affût à berceau à pivot central (PC) | à terre, fixe | 2 |
En juin 1915, le commandement de l’ALGP est créé, dont la mission est la formation et la réglementation générale d’emploi des matériels. Les unités sont organisées en sept groupes autonomes et en 15 batteries, gérées administrativement par les 1er, 2ème, 3ème R.A.P. (régiments d’artillerie à pied) et les 6ème et 7ème G.A.P.A. (groupes d’artillerie à pied d’Afrique). la liste des matériels en service s’allonge et le nombre de pièces augmente.
Fin 1915, on est à 220 pièces ainsi distribuées, par catégories :
ni ALGP, ni ALVF | Canons de 155 C Mle 1881 et de 120L Mle 1878 sur affût-trucks Mle 1893 et 1897 (voie de 60) | 48 | ||
Canon de 155 L "transvaal" sur affût-truck (TAZ), voie normale | 6 | |||
ALGP | Canon de 95 mm Mle 1888 de côte sur wagons blindés | 16 | ||
Canon de 240 mm Mle 1884 et Mle 1893 sur affût à échantignolles | 16 | |||
Mortier de 270 mm Mle 1889 de côte sur affût à châssis circulaire Mle 1890 | 24 | |||
Mortier de 293 mm "danois" sur affût-truck Mle 1914 | 6 | |||
Mortier de 370 mm "Filloux" (Mortier) | 3 | |||
ALVF | Canon de 19 cm Mle 1870-93 sur affût-truck TAZ Schneider | 24 | ||
Obusier de 200 mm "Pérou" sur affût-truck TAZ Schneider | 2 | |||
Canon de 24 cm Mle 1870-87 et Mle 1870-93 puis de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût TAZ Batignolles | 8 | |||
Canons de 274, 285 et 288 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Schneider | 2 | |||
Canon de 305 mm Mle 1893-96 sur affût à châssis Saint-Chamond | 4 | |||
PIECES DES CANONNIERS MARINS fin 1915 | ||||
Canon de 100 mm Mle 1891 ou 1893 | sur canonnière | 8 | ||
Canon de 14 cm (138 mm) Mle 1887, 1891 ou 1893 | sur canonnière | 8 | ||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de marine sur affût de bord | à terre, fixe | 18 | ||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de Marine sur affût Mle 1912 type Bretagne | sur péniche | 2 | ||
Canon de 16 cm Mle 1887, 1891, 1893 et Canet de marine sur affût à chassis Mle 1893 | à terre | 23 | ||
Canon de 240 mm de côte "Pérou" sur affût à berceau à pivot central (PC) | à terre, fixe | 2 | ||
Une instruction sur l’emploi de l’ALGP s’impose au début de l’année 1916 pour mettre fin à son utilisation trop dispersée et à sa mauvaise réputation.
Elle est répartie dans les groupements affectés aux groupements d’armée Nord, Centre et Est (GAN, GAC, GAE), puis des groupements réservés sont conservés au niveau du Commandant en Chef.
La fluctuation des combats conduit à donner plus de souplesse à cette organisation et fin 1916 il existe en fait 42 groupes divers d’ALGP... Il faudra poursuivre la réorganisation au cours de l’année suivante.
Fin 1916, on est à 340 pièces ainsi distribuées, par catégories :
ni ALGP, ni ALVF | Canons de 155 C Mle 1881 et de 120L Mle 1878 sur affût-trucks Mle 1893 et 1897 (voie de 60) | 45 | ||
Canon de 155 L "transvaal" sur affût-truck (TAZ), voie normale | 6 | |||
ALGP | Canon de 240 mm Mle 1884 et Mle 1893 sur affût à échantignolles | 18 | ||
Canon de 240 mm TR Mle 1903 TR, sur affût-truck Mle 1914 | 16 | |||
Canon de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût à tracteur St Chamond Mle 1916 | 16 | |||
Mortier de 270 mm Mle 1889 de côte sur affût à châssis circulaire Mle 1890 | 48 | |||
Mortier de 293 mm "danois" sur affût-truck Mle 1914 | 6 | |||
Mortier de 370 mm "Filloux" (Mortier) | 10 | |||
ALVF | Canon de 16 cm (138,6mm) Mle 1893-96 sur affût TAZ Schneider | 2 | ||
Canon de 19 cm Mle 1870-93 sur affût-truck TAZ Schneider | 26 | |||
Obusier de 200 mm "Pérou" sur affût-truck TAZ Schneider | 2 | |||
Canon de 24 cm Mle 1870-87 et Mle 1870-93 puis de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût TAZ Batignolles | 8 | |||
Canons de 274, 285 et 288 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Schneider | 4 | |||
Canons de 274 et 285 mm Mle 1893-96, 1887 et 1893 sur affût à glissement Schneider | 6 | |||
Canon de 305 mm Mle 1893-96 sur affût à châssis Saint-Chamond | 3 | |||
Canons de 305 mm Mle 1893-96 et Mle 1893 sur affût à berceau Batignolles | 3 | |||
Canon de 305 mm Mle 1893-96 puis 320 mm Mle 1917 sur affût à glissement Schneider | 4 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-81 sur affût à glissement Schneider | 8 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-84 sur affût à glissement Schneider | 30 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-93 sur affût à glissement Schneider | 6 | |||
Canon de 340 mm Mle 1912 à berceau Saint-Chamond | 4 | |||
Canon de 370 mm Mle 1915 sur affût à berceau Batignolles et Schneider | 4 | |||
Canon de 400 mm Mle 1915 sur affût à berceau Saint-Chamond | 8 | |||
ETAT DES PIECES DES CANONNIERS MARINS fin 1916 | ||||
Canon de 100 mm Mle 1891 ou 1893 | sur canonnière | 8 | ||
Canon de 14 cm (138 mm) Mle 1887, 1891 ou 1893 | sur canonnière | 8 | ||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de marine sur affût de bord | à terre, fixe | 11 | ||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de Marine sur affût Mle 1912 type Bretagne | sur péniche | 1 | ||
Canon de 16 cm Mle 1887, 1891, 1893 et Canet de marine sur affût à chassis Mle 1893 | à terre | 30 |
Le concept de réserve générale d’artillerie lourde (RGAL), défendu par le général Buat, est admis par le haut-commandement.
Cette RGAL est articulée en trois divisions :
Toutes ces unités sont aux ordres du commandant en chef pour marquer ses pointes d’effort (coups de bélier), mais en raison des travaux à réaliser en prélude à chaque opération de cette ampleur, le préparation ne passe pas inaperçue par l’adversaire, qui cède alors du terrain. En revanche des petites offensives locales réussissent grâce à l’emploi de cette artillerie.
Aussi pour en renforcer l’esprit de corps et simplifier son administration, 6 régiments d’artillerie lourde à grande puissance sont créés le 1 août 1917 :
Avec cette organisation l’ALGP marque l’apogée de la Réserve Générale d’Artillerie Lourde et ouvre la voie à des préparations d’artillerie apocalyptiques. [3]
Fin 1917, on est à 444 pièces [4] ainsi distribuées, par catégories :
ni ALGP, ni ALVF | Canons de 155 C Mle 1881 et de 120L Mle 1878 sur affût-trucks Mle 1893 et 1897 (voie de 60) | 45 | ||
Canon de 155 L "transvaal" sur affût-truck (TAZ), voie normale | 6 | |||
ALGP | Canon de 240 mm Mle 1884 et Mle 1893 sur affût à échantignolles | 8 | ||
Canon de 240 mm TR Mle 1903 TR, sur affût-truck Mle 1914 | 16 | |||
Canon de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût à tracteur St Chamond Mle 1916 | 60 | |||
Mortier de 270 mm Mle 1889 de côte sur affût à châssis circulaire Mle 1890 | 80 | |||
Mortier de 293 mm "danois" sur affût-truck Mle 1914 | 6 | |||
Mortier de 370 mm "Filloux" (Mortier) | 10 | |||
ALVF | Canon de 16 cm (138,6mm) Mle 1893-96 sur affût TAZ Schneider | 2 | ||
Canon de 19 cm Mle 1870-93 sur affût-truck TAZ Schneider | 26 | |||
Canon de 19 G sur affût de circonstance Mle 1916 | 50 | |||
Obusier de 200 mm "Pérou" sur affût-truck TAZ Schneider | 2 | |||
Canon de 24 cm Mle 1870-87 et Mle 1870-93 puis de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût TAZ Batignolles | 8 | |||
Canon de 240 mm Mle 1893-96 M "Colonies" sur affût TAZ Saint-Chamond | 4 | |||
Canons de 274, 285 et 288 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Schneider | 4 | |||
Canons de 274 et 285 mm Mle 1893-96, 1887 et 1893 sur affût à glissement Schneider | 6 | |||
Canons de 305 mm Mle 1893-96 et Mle 1893 sur affût à berceau Batignolles | 3 | |||
Canon de 305 mm Mle 1893-96 puis 320 mm Mle 1917 sur affût à glissement Schneider | 8 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-81 sur affût à glissement Schneider | 12 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-84 sur affût à glissement Schneider | 26 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-93 sur affût à glissement Schneider | 6 | |||
Canon de 340 mm Mle 1893 à sur affût à glissement Schneider | 2 | |||
Canon de 340 mm Mle 1912 à berceau Saint-Chamond | 4 | |||
Canon de 370 mm Mle 1915 sur affût à berceau Batignolles et Schneider | 8 | |||
Canon de 400 mm Mle 1915 sur affût à berceau Saint-Chamond | 8 | |||
ETAT DES PIECES DES CANONNIERS MARINS fin 1917 | ||||
Canon de 14 cm (138,6 mm) Mle 1910 de marine sur affût de bord | à terre, fixe | 3 | ||
Canon de 16 cm Mle 1887, 1891, 1893 et Canet de marine sur affût à chassis Mle 1893 | à terre | 28 | ||
Canon de 19 cm Mle 1870-93 de côte de type marine sur affût de côte M Mle 1886 PC | sur péniche | 2 | ||
Canon de 24 cm Mle 1870-87 et 1870-93 de côte sur affût de côte M Mle 1888 PC | sur péniche | 1 |
Un an après sa création , la RGAL est transformée en Réserve Générale d’Artillerie (RGA) qui donne au commandant en chef l’emploi direct de 40% de la totalité de l’artillerie en service. Les 3 divisions initiales passent à 4 puis à 6 :
Au sein de la 1ère division, deux nouveaux régiments d’ALVF sont créés, semblables aux 77è et 78è RALGP ; ce sont les 75è et 76è RALGP.
Un autre régiment devait être formé (le 72è RALGP) pour armer les canons de 220 L Mle 1917, mais l’armistice est sonné avat cette création.
Sur cette organisation que se termine la guerre le 11 novembre 1918.
Fin 1918, on est à 554 pièces [5] d’artillerie lourde à grande puissance, ainsi réparties par catégories :
ni ALGP, ni ALVF | Canons de 155 C Mle 1881 et de 120L Mle 1878 sur affût-trucks Mle 1893 et 1897 (voie de 60) | 45 | ||
Canon de 155 L "transvaal" sur affût-truck (TAZ), voie normale | 6 | |||
ALGP | Canon de 220L Mle 1917 Schneider | 12 | ||
Canon de 240 mm TR Mle 1903 TR, sur affût-truck Mle 1914 | 8 | |||
Canon de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût à tracteur St Chamond Mle 1916 | 54 | |||
Mortier de 270 mm Mle 1889 de côte sur affût à châssis circulaire Mle 1890 | 84 | |||
Mortier de 293 mm "danois" sur affût-truck Mle 1914 | 6 | |||
Mortier de 370 mm "Filloux" (Mortier) | 10 | |||
ALVF | Canon de 16 cm (138,6mm) Mle 1893-96 sur affût TAZ Schneider | 2 | ||
Canon de 19 cm Mle 1870-93 sur affût-truck TAZ Schneider | 26 | |||
Canon de 19 G sur affût de circonstance Mle 1916 | 44 | |||
Canon de 19 G sur affût de fortune Mle 1917 | 28 | |||
Obusier de 200 mm "Pérou" sur affût-truck TAZ Schneider | 2 | |||
Canon de 24 cm Mle 1870-87 et Mle 1870-93 puis de 240 mm Mle 1884 et Mle 1917 sur affût TAZ Batignolles | 8 | |||
Canon de 24 G sur affût de circonstance Schneider Mle 1916 | 53 | |||
Canon de 24 G sur affût de fortune Schneider Mle 1917 | 28 | |||
Canon de 240 mm Mle 1893-96 M "Colonies" sur affût TAZ Saint-Chamond | 8 | |||
Canons de 274, 285 et 288 mm Mle 1893-96 sur affût à berceau Schneider | 4 | |||
Canons de 274 et 285 mm Mle 1893-96, 1887 et 1893 sur affût à glissement Schneider | 3 | |||
Canons de 305 mm Mle 1893-96 et Mle 1893 sur affût à berceau Batignolles | 3 | |||
Canon de 305 mm Mle 1893-96 puis 320 mm Mle 1917 sur affût à glissement Schneider | 7 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-81 sur affût à glissement Schneider | 16 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-84 sur affût à glissement Schneider | 22 | |||
Canon de 32 cm Mle 1870-93 sur affût à glissement Schneider | 6 | |||
Canon de 340 mm Mle 1893 à sur affût à glissement Schneider | 2 | |||
Canon de 340 mm Mle 1912 à berceau Saint-Chamond | 6 | |||
Canon de 370 mm Mle 1915 sur affût à berceau Batignolles et Schneider | 4 | |||
Canon de 400 mm Mle 1915 sur affût à berceau Saint-Chamond | 8 | |||
Canon de 400 mm Mle 1916 sur affût à berceau Saint-Chamond | 4 | |||
Obusier de 520 mm Mle 1916 sur affût à glissement Schneider | 1 | |||
ETAT DES PIECES DES CANONNIERS MARINS le 11 novembre 1918 | ||||
Canon de 100 mm Mle 1891 ou 1893 | sur canonnière | |||
Canon de 14 cm (138 mm) Mle 1887, 1891 ou 1893 | sur canonnière | 4 | ||
Canon de 16 cm Mle 1887, 1891, 1893 et Canet de marine sur affût à chassis Mle 1893 | à terre | 12 | ||
Canon de 19 cm Mle 1870-93 de côte de type marine sur affût de côte M Mle 1886 PC | sur péniche | 2 | ||
Canon de 24 cm Mle 1870-87 et 1870-93 de côte sur affût de côte M Mle 1888 PC | sur péniche | 1 |
Tous les chiffres qui vous ont été rapportés dans cet article montrent le véritable essor de l’artillerie française pendant la guerre elle-même, avec un effort extraordinaire des usines de fabrication !
A l’issue de la guerre, l’armée française à l’aptitude, avec le 340 mm Mle 1912 de tirer à la distance 33 000 mètres et peut produire les plus gros effets destructeurs avec le 400 mm à 16 000 mètres.
Quel chemin parcouru !
[1] Objet des intitulés "ni ALGP ni ALVF" des tableaux proposés
[3] Notamment à Verdun, le 20 août 1917 où 120 000 tonnes de munitions seront tirées en sept jours.
[4] Ce qui en absolu ne constitue pas une grande progression, mais il faut prendre en compte le fait que 11 des matériels des canonniers marins ont été capturés à Verdun, que des péniches ont été désarmées, et que 16 canons de 95 mm Mle 1888 de côte sur wagons blindés sont retirés à l’ALGP pour réarmer des péniches.
[5] 21 pièces auront été capturées par les allemands entre mars et mai 1918