Le 28e GG tient ses origines du Dépôt de la Guerre créé par Louvois en 1688 et du Service géographique de l’armée (SGA) son successeur en 1887. Les travaux les plus célèbres réalisés pendant cette période sont :
Après la guerre de 1870, l’extension du domaine colonial a conduit les géographes à exercer leurs activités partout où le drapeau français flottait ce qui a donné naissance au Service Géographique de l’AOF, Service Géographique de l’AEF, du Levant, de Madagascar et d’Indochine. Les premières cartes détaillées de tous ces territoires ont été réalisées à cette époque, comme par exemple la carte d’état-major au 1/80.000 de l’Algérie ou la carte régulière de l’Indochine.
La Première Guerre mondiale, premier conflit où l’on ait utilisé de façon intensive le tir indirect, a amené de nouveaux développements en particulier ce qui a été appelé les « Groupes de Canevas de Tir », unités géographiques ayant pour vocation d’établir sur toute la ligne de front des cartes extrêmement détaillées (1/5.000, 1/10.000, 1/20.000) du terrain ainsi que du dispositif ennemi. Ces cartes portaient le nom de « Plans Directeurs ». La projection de Bonne causant des déformations de longueur et d’angle néfastes aux artilleurs, on adopta une projection spéciale limitant au maximum les déformations de représentation, la projection conique conforme sécante « Lambert Nord de Guerre ».
L’après-guerre fut marquée par l’établissement d’une nouvelle carte de France au 1/50.000 et pour la première fois en couleur, la 1/50.000 type 1922. Le développement des nouvelles technologies (photographies aériennes, photogrammétrie) a permis sa réalisation en des délais plus brefs. Cette série a inclus de nouvelles améliorations comme la représentation du relief par des courbes de niveaux (visualisation complétée par un estompage) et un choix très élaboré des signes conventionnels.
C’est la campagne de 1940 qui a mis fin aux activités du SGA. En pleine défaite, dans un souci de camouflage des effectifs et de sauvegarde du patrimoine cartographique des armées vis-à-vis de l’occupant, le général Hurault, directeur du service depuis 1937, réussissait à obtenir du gouvernement un décret-loi daté du 27 juin 1940 supprimant le SGA et le remplaçant par l’Institut géographique national (IGN), établissement civil, qui prenait en lieu et place toutes ses attributions, Monsieur (ex General) Hurault en devenant le premier directeur.
Pendant la seconde guerre mondiale, l’armée française reconstituée, a mise sur pied 2 compagnies géographiques (31ème et 32ème), affectées respectivement aux 1er et 2ème Corps d’Armée de la Ière armée française du général de Lattre de Tassigny. En 1944 est créé une 33ème compagnie géographique ainsi qu’un Service Géographique Militaire pour la Ière armée française.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’IGN a été maintenu et a conservé depuis lors la responsabilité de la réalisation des cartes sur le territoire national. C’est la Section Géographique Militaire de Vincennes qui aura désormais vocation de répondre aux besoins spécifiques des armées. Elle a sous son commandement, outre l’ensemble des dépôts de cartes :
▪ Par manque de place, en 1949-1950, le Groupe Géographique Autonome déménage sur la ville de Joigny dans l’Yonne (89).
▪ La Batterie Géographique d’Extrême-Orient est transférée en Algérie en août 1955 sur le "Pasteur" et donne naissance à la 53ème Batterie Géographique Autonome. Installée à Oran (Algérie), elle est active de juillet 1955 à juin 1962, date à laquelle, elle rejoint Joigny.
▪ En mars 1966, le Groupe Géographique reçoit l’étendard du 28ème Régiment d’Artillerie.
▪ A compter de juillet 1972, le Groupe Géographique prend l’appellation de Régiment Géographique.
▪ La Batterie Géographique des FFA est dissoute en juillet 1976.
▪ En juillet 1979, le Régiment Géographique prend l’appellation de Groupe Géographique.
▪ A compter du 1er juillet 1999, le 28ème Groupe Géographique est rattachée à la Brigade du Génie.
▪ Depuis le 24 juin 2009, le 28ème Groupe Géographique est rattachée à la Brigade de Renseignement.
▪ Le 28ème Groupe Géographique est transféré sur Oberhoffen-sur-Moder (67) au 1er août 2010. Lors de la grande cérémonie du 28 avril 2010, célébrant les 60 ans de présence de la géographie militaire à Joigny, plus de 7.000 joviniens sont présents pour marquer l’attachement à "leur" régiment de garnison.
Unité d’appui géographique des forces, le 28e groupe géographique doit, en temps de paix comme en temps de crise :
Il est en permanence à la recherche du renseignement géographique afin de constituer une documentation militaire géographique.
Il assure la formation technique des sous-officiers et des militaires du rang géographes (topographes, cartographes, documentalistes, imprimeurs). Le 28e groupe géographique est la seule unité de ce type dans l’armée de terre.
▪ Une batterie de commandement et de soutien (état-major, bureau opérations, bureau logistique, section géomatique, section multi techniques).
▪ Deux batteries géographiques à 4 sections chacune (deux sections topographiques et deux sections cartographiques).
▪ Un centre de formation délégué (CFD) chargé de l’instruction des officiers, sous-officiers et militaires du rang géographes des armées.