Les Artilleurs et les Traditions > Tome C- Culture d’Arme et traditions > Les uniformes >
La querelle des "rouges" et des "bleus" : les partisans de Vallières et ceux de Gribeauval
 

Avec le plan Gribeauval, l’artillerie allait se transformer en une arme d’accompagnement dans les combats de l’infanterie et de la cavalerie. Les canons de même calibre que ceux de Vallière sont plus légers et sont alors plus aptes au mouvement. Ce qui n’était pas le cas de ceux de Vallière, plus adaptés à la défense de place et au siège.

(JPG)

Avec la réforme engagée, dans la continuité de l’œuvre engagée par Belle-Isle, Choiseul a eu l’occasion de voir évoluer les choses, avant sa disgrâce en 1770.

Mais les deux systèmes ont dû vivre ensemble pendant une période de transition. Les artilleurs du Corps Royal sont partagés en deux clans : les "rouges" partisans des anciens matériels, et les "bleus" qui suivaient Gribeauval ; ces appellations correspondent aux changements apportés dans l’uniforme des artilleurs [1], en 1765, lors de l’adoption du nouveau matériel.

Sur la gravure, on voit les artilleurs aux couleurs associés aux matériels, avec deux canons de même calibre (canons de 12) dont on voit bien que le plus récent est le plus léger et le plus mobile.

[1] Le nouvel uniforme adopté par Griveauval : habit bleu à revers et parements rouges, culotte et veste bleues (au lieu de rouge). C’est à peu près l’uniforme que portera le jeune lieutenant de Buonaparte en 1785 et dont il déclara, étant Premier consul :"Je n’en connais pas de plus beau que mon habit d’artilleur de La Fère."


____________

Base documentaire des Artilleurs