Suite aux défaites de l’armée impériale face à l’armée allemande et à l’abdication de l’empereur Napoléon III, la République est proclamée le 4 septembre 1870 [1].
Les représentants de la République décident de poursuivre la guerre contre la Prusse et ses alliés. Répondant à l’appel de la Délégation de Tours et de Gambetta, présent à Rouen le 8 octobre 1870, les départements du nord et du nord-ouest procèdent à la levée des compagnies de marche de la garde nationale, régularisent les corps francs et tentent d’organiser toutes ces forces disponibles.
Ces troupes sont dénommées « mobiles de la garde nationale ».
Malgré les difficultés et une pénurie de ressources, les forces du Nord s’organisent et le général Farre parvient à constituer un nouveau corps d’armée, le 22°.
Le commandement de l’ensemble des forces du Nord est confié au général Bourbaki le 22 octobre 1870.
Le 10 novembre 1870, le général Bourbaki est démis de son commandement. Il doit former une nouvelle armée, l’armée de l’Est, destinée à secourir Belfort.
Le général Farre le remplace provisoirement. Puis, le 18 novembre 1870, le général Faidherbe prend le commandement.
A la suite du 22° corps d’armée, l’armée du Nord est formée le 16 décembre 1870.
Cette armée est créée à partir des trois divisions (généraux Lecointe, Paulze d’Ivoy et Amiral Moulac) du 22° corps (30 000 hommes, 66 bouches à feu) et des mobilisés du Nord (13 à 14 000 hommes) qui forment une quatrième division aux ordres du général Robin.
Ensuite, le 22° corps, confié au général Lecointe est réduit à 2 divisions (divisions Derroja et du Bessol).
Un nouveau corps, le 23°, confié au général Paulze d’Ivoy, est composé des divisions Payen et Robin.
L’armée du Nord comporte aussi deux brigades détachées, les brigades Isnard et Pauly.
Les principaux engagements face aux troupes allemandes sont les suivants :
[1] C’est la 3ème République, qui va durer jusqu’en 1940.