Les compagnies de canonniers gardes-côtes et postiches sont supprimées par la loi du 9 septembre 1792, conformément à celle du 20 mars 1791, portant abolition du régime des milices et suppression des troupes provinciales. En fait, l’institution des gardes-côtes est remplacée par celle des gardes nationales.
La République étant en guerre contre la première coalition, de 1792 à 1797, la loi du 18 floréal an III (7 mai 1795) appelle à la défense des côtes 14.000 canonniers volontaires. Ils sont formés en compagnies et escouades, et distribués dans les forts et batteries des côtes, tant de l’Océan que de la Méditerranée. Un arrêté du directoire exécutif du 18 nivôse an IV (8 janvier 1796) réduit ce nombre à 6.518. Un autre arrêté, du 28 germinal suivant, suspend l’exécution de cette mesure, et les compagnies alors employées à la défense des côtes, doivent continuer leur service tant que les circonstances l’exigent.
La loi du 23 fructidor an VII (9 septembre 1799) reconnaît 130 compagnies, totalisant 9.100 hommes, et trois bataillons de grenadiers gardes-côtes totalisant 3.204 hommes.