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B. Vite...le targeting
 

Vite... le targeting

De quelle menace s’agit-il ? Où se trouvent les objectifs ? Voilà les questions, que se pose immédiatement le chef du FSCC. Peu pratiqué dans l’entraînement des unités d’artillerie françaises, le targeting est déjà très élaboré quand le GA Leclerc arrive à Igman. Reposant sur les observations faites depuis plusieurs semaines, il comprend environ 300 cibles qui sont suivies. Il est piloté par le RRFOS (commandement de la planification de la FRR à Kiseljak) et il est mis à jour quotidiennement. Il se décompose en zones baptisées de A à U et chaque objectif y est qualifié avec ses coordonnées, sa nature et la date de la dernière observation certaine. Ces observations comprennent les photographies aériennes et les informations diverses obtenues par le terrain (guerre électronique et commandos genre CRAP des britanniques). Le catalogue est tenu à jour au FSCC. Comme chef du FSCC, le chef de corps du GA en communique dès que possible un exemplaire aux PC. Les observations des trajectoires par les TPQ36 sont comparées au catalogue et beaucoup des points initiaux sont des objectifs répertoriés. C’est ainsi que le tir serbe du 22 août est confirmé et que le mortier en action peut être neutralisé avec plus de certitude.

Commentaires :
Ces procédures, peu jouées dans nos exercices de métropole à cause de la brièveté des phases a le mérite de remettre en vigueur la place de l’artillerie dans la préparation de l’action militaire. Soit dans l’acquisition simple du renseignement d’objectif, soit dans l’exécution des plans de feux pour lesquels elle est la source de tout travail propre.
Je suggère que toute CCAR devrait avec le système futur Atlas Canon enregistrer ces données et les gérer en temps réel. Le système Atila avec sa faible capacité de mémoire ne peut conserver 300 tirs en stock et surtout ne peut faire descendre ces informations vers les PC de batterie, section sans une attribution préalable (cas du plan de feux).
Les britanniques ayant cette « avance » sur nous, je prend immédiatement les dispositions pour en profiter largement. La suite montrera combien cela a été utile. Les observateurs français chausseront ainsi progressivement les bottes des OP déjà présents.

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