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E. Le regroupement à Toulon
 

Le regroupement à Toulon

Les trains arrivent le 26 matin. La veille, le chef de corps a l’occasion la veille de s’adresser aux officiers-élèves de l’EAA et de leur expliquer en deux mots le départ du GA Leclerc.

Des AuF1 dans l’arsenal maritime. Le débarquement ne pose pas de problèmes techniques, si ce n’est que les voies d’accès sont courtes et qu’il faut des manœuvres et du temps. Le soir, la reconnaissance du bateau est faite et le plan d’embarquement validé. Le navire grec (Neptune Olympie) est un roulier moderne de grande capacité. Le DTIM de Marseille a bien pris tout en main et le chargement peut commencer dès le lendemain.

Les hommes, à peine arrivés doivent préparer les véhicules pour la traversée. Leur logement est organisé entre le quartier du 54° RA Hyères et la base aéronavale de la même ville. Excellent accueil dans tous les cas, même si la chaleur est accablante et que les conditions de vie au 54 sont meilleures. Visite du général inspecteur de l’artillerie qui va à la rencontre de tous. La température semble bonne.

Arrivée dans la journée du convoi du BMOB, des équipes du groupe géographique. Les formalités sont vite établies et l’incorporation sans problèmes. Toujours en attente des porte-chars qui sont annoncés dans la soirée puis dans la nuit. Finalement arrivés à bon port très tard, ils sont instruits de leur embarquement et rapidement intégrés au GA. Leurs effectifs ne correspondent pas aux prévisions et il faut renvoyer en accord avec le chef de détachement une équipe excédentaire (lP4 0/1/1).

Pour achever l’ensemble, nous recevons un transmetteur supplémentaire, opérateur de la station Spartacus, qui sera bien utile dans quelques jours.

Les munitions sont arrivées et petit à petit installées sur le pont du navire. L’embarquement se fait progressivement et sans encombre. Passage de la presse méditerranéenne sur le port et interview.

Le 28 matin, le navire quitte le port de Toulon pour Ploce (Croatie) avec à son bord un officier (LTN WATREMEZ) et un sous-officier (Sgt THOMAS) du groupe.

Le groupe à peine constitué se met au travail dès le 21 juillet en ouvrant sa cellule renseignement qui suit jour après jour les bulletins de renseignement quotidiens émis par Zagreb (BRQ).

Commence pour tous l’étude du terrain, l’ouverture des cartes et des quelques dossiers sur l’ex-Yougoslavie. Les derniers achats et correspondances sont opérés et les vols sont annoncés pour le lundi 31 juillet vers Split.

Le 28 dans la journée, le chef de corps se rend à l’EMAT et au COIA pour recevoir les dernières informations de situation et se faire briefer le plus possible. L’armement individuel est mis en caisse pour le transport par VAM. Les quelques heures passées à Hyères sont les premières du groupe. Il « vit » déjà et les petits soucis quotidiens de l’organisation de la vie de 360 commencent.

Le général commandant la 2°DB vient rendre visite le lundi matin à ses troupes en partance. Il est présent sur l’aire d’embarquement de Hyères pour les départs du 31 après midi et du 1 août matin et sa présence marque le souci constant qu’a eu la division d’épauler le groupe jusqu’à la dernière minute.

Commentaires :
Les effectifs initiaux de 320 ou 330 hommes sont poussés à 358 par l’adjonction des fonctions indispensables au fonctionnement d’un corps de 1° catégorie avec son vaguemestre, ses comptabilités, son ordinaire, et plus tard sa prévôté. Le total sera stabilisé avant d’atteindre 360, ce qui représentait la capacité maximale des avions (2 fois 180 PAX).
Le DTIM fait un travail extraordinaire et très professionnel.
Faute d’un séjour de cohésion, le groupe va partir tout neuf et sans rodage. Les premiers tours de roue se feront à Ploce ...
Pour la première fois nous découvrons les conteneurs sagement rangés sur le port : tout cela pour nous ! L’impression de quantité est accentuée par la vue partiel1e seulement des munitions et la présence des équipements du CAT flambant neufs (douches, ETRAC, groupes réfrigérants, machines à laver). Malgré les nombreux TRM 10000 emportés, la logistique montre ici sa vraie dimension et nous aurons d’autres occasions de la constater.

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