La mission reçue consiste à déployer un groupe d’artillerie sur le territoire ex-yougoslave dans les meilleurs délais pour pouvoir ultérieurement, au sein de la force de réaction rapide crée en juin par la résolution 998 des nations unies, contribuer à la protection des forces de l’ONU par l’apport des capacités nouvelles de feux.
La première phase de cette opération va consister à mettre sur pied et projeter sur le théâtre le groupe d’artillerie. La seconde comporte l’intégration dans la brigade multinationale (BMN) avec déploiement le plus rapidement possible de ses moyens. Cette mission qui va se dérouler autour de Sarajevo où la BMN est déployée depuis le 23 juillet, nécessite de réussir plusieurs paris. Le premier est celui des délais d’embarquement sans oublier des choses importantes, le second est de rejoindre les monts Igman en sûreté et avec les lanceurs.
La BMN est constituée d’unités françaises et britanniques d’infanterie (2° REl et le régiment du Devon and Dorset) ainsi que de leurs artilleries (mortiers de 120 du 2°REI et canons de 105LG du 19°RA/GB). De portées insuffisantes pour exercer une menace sur tout le grand Sarajevo, les canons de 155 sont très attendus. L’actualité est centrée sur les événements de la mort de deux officiers français le 22 juillet et sur le déploiement en cours de la BMN à Igman.
Sur le plan interne, une réunion chaque jour permet de faire le point des 3 domaines : les personnels, les matériels, les conditions de l’acheminement. Le 23 juillet, la préparation pour Suippes est achevée et il faut passer à la phase suivante. En avant pour Toulon.
Commentaires :
La mission est à la fois claire « déployer l’artillerie » et complexe. Jamais encore déployés à l’étranger, les
155 AUFI vont innover mais les références sont peu nombreuses. Le milieu est très complexe et les conditions
d’observation, et de contrôle du feu assez peu semblable de celles connue dans une DB. A ce stade, il me paraît
que si l’on peut déjà avancer en Bosnie et simplement menacer d’aller plus loin, nous aurons marqué des points.
L’avenir nous montrera que cela ne sera pas suffisant.
Le premier stade médiatique commence par des extraits dans la presse régionale puis nationale relatant notre départ ; il n’y aura plus d’interruption et toute l’action sera conduite avec les médias à une portée de 3 jours maximum.