L’artillerie aux armées
Organisation des armées
L’armée de campagne, dite armée du Rhin, est début août dispersée en "cordon" tout au long des frontières en Alsace et Lorraine. A l’ouverture de la campagne, elle est théoriquement sous le commandement unique de l’empereur. Son organisation est la suivante au 1er août 1870 :
Commandant en chef : L’empereur Napoléon III (Nancy)
- 1° corps d’armée : maréchal Mac Mahon (Strasbourg) ;
- 2° corps d’armée : général Frossard (St Avold) ;
- 3° corps d’armée : maréchal Bazaine (Metz) ;
- 4° corps d’armée : général Ladmirault (Thionville) ;
- 5° corps d’armée : général Failly (Bitche) ;
- 6° corps d’armée : maréchal Canrobert (Chalons) ;
- 7° corps d’armée : général Douay (Belfort) ;
- Garde Impériale : général Bourbaki (Nancy) ;
- Cavalerie de réserve ;
- Réserve d’artillerie ;
- 12° corps d’armée : 3 divisions en cours d’organisation. Il est initialement positionné sur la frontière espagnole puis rejoindra l’est de la France.
- 13° et 14° corps d’armée en formation à Paris à partir d’unités de marche laissées en dépôt. Ils formeront en septembre le noyau actif de la défense de Paris.
Pour l’armée du Rhin, les divisions et les corps (ndr : corps d’armée) sont renforcés par la réserve d’artillerie de l’armée du Rhin.
Après les défaites de Spicheren (Forbach) et de Woerth le 6 août, le haut commandement est réorganisé en deux armées distinctes, l’empereur s’effaçant en raison d’une maladie diminuant largement ses capacités de commandement.
- Armée de Lorraine (maréchal Achille Bazaine) : elle comprend les 2°, 3°, 4° corps d’armée ainsi que la Garde impériale et une brigade du 5° corps. En se repliant vers la place de Metz, elle est rejointe par le 6° corps. Elle livre plusieurs batailles indécises (Borny, Rezonville, St Privat) mais se retrouve définitivement enfermée dans son périmètre de Metz à partir du 19 août. Le commandant de l’artillerie est le colonel Soleille.
- Armée d’Alsace puis Armée du camp de Chalons (maréchal Mac Mahon) : elle se replie vers l’ouest avec les 1°, 5° et 7° corps d’armée. Elle est rejointe par le 12° corps venant du sud ainsi que par l’empereur et se dirige vers Sedan ou elle est prise au piège le 1° septembre. Elle capitule le 2 septembre. Le commandant de l’artillerie est le général Forgeot.
A la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, les armées françaises sont pour l’une prisonnière et pour l’autre enfermée dans Metz sans espoir de secours. Seules quelques fractions échappées du désastre et les troupes de dépôt forment le noyau des armées républicaines en formation.
En théorie, l’artillerie est repartie dans les divisions d’infanterie à raison de 3 batteries de 6 pièces dont deux de 4 et une de mitrailleuse ou "canon à balle" Reffye.
Chaque corps dispose d’une réserve d’artillerie composée en théorie de deux batteries de 12, de 2 batteries de 4 montées et de deux batteries de 4 à cheval.
Organisation par corps d’armée
Nota : les batteries divisionnaires sans précision de dotation sont formées avec du 4 de campagne.
1° corps d’armée : commandé par le maréchal Mac Mahon puis par le général Ducrot et artillerie sous les ordres du général Joly Frigola :
- 1° Division d’Infanterie (général Ducrot puis général De Wolff ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Lecoeuvre) : 6°, 7° et 8° (mitrailleuses) batteries du 9° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général Douay puis général Pellé ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Cauvet) : 9°,10° (mitrailleuses) et 12° batteries du 9° régiment monté.
- 3° Division d’Infanterie (général L’Heriller ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Gheguillaume) : 5°, 6° et 9° (mitrailleuses) batteries du 12° régiment monté.
- 4° Division d’Infanterie (général De Lartigue ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Lamande) : 7°, 10° (mitrailleuses) et 11° batteries du 12° régiment monté.
- Réserve d’artillerie (colonel Grouvel) : 5° et 11° batteries du 9° régiment d’artillerie monté, 11° et 12° batteries (de 12) du 6° régiment d’artillerie monté ; 1°, 2°, 3° et 4° batteries (de 4) du 20° régiment d’artillerie à cheval.
Total : 20 batteries (96 canons et 24 mitrailleuses)
2° corps d’armée : commandé par le général Frossard et artillerie sous les ordres du général Gagneur :
- 1° Division d’Infanterie (général Verge ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Chavaudret) : 5°, 6° (mitrailleuses) et 12° batteries du 5° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général Bataille ; artillerie commandée par le lieutenant colonel De Maintenant) : 7°, 8° et 9° (mitrailleuses) batteries du 5° régiment monté.
- 3° Division d’Infanterie (général Laveaucoupet ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Larroque) : 7°, 8° et 11° (mitrailleuses) batteries du 15° régiment monté.
- Réserve d’artillerie (colonel Beaudoin) : 10° et 11° batteries (de 12) du 5° régiment monté, 6° et 10° batteries (de 4) du 15° régiment monté, 7° et 8° batteries (de 4) du 17° régiment à cheval.
Total : 15 batteries (72 canons et 18 mitrailleuses)
3° corps d’armée : commandé par le maréchal Bazaine puis par le général Decaen et ensuite par le général Leboeuf et artillerie sous les ordres du général Grimaudet de Rochebouet :
- 1° Division d’Infanterie (général Montaudon ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Fourgous) : 5°, 6° et 8° (mitrailleuses) batteries du 4° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général Castagny ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Delange) : 9° (mitrailleuses) ,11° et 12° batteries du 4° régiment monté.
- 3° Division d’Infanterie (général Metmann ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Sempé) : 5° (mitrailleuses), 6° et 7° batteries du 11° régiment monté.
- 4° Division d’Infanterie (général Decaen ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Maucourant) : 8° (mitrailleuses), 9° et 10° batteries du 11° régiment monté.
- Réserve d’artillerie (colonel De Lajaille) : 2 batteries (de 4) du 17° régiment à cheval, 11° et12° batteries (de 12) du 11° régiment monté.
Total : 16 batteries (72 canons et 24 mitrailleuses)
4° corps d’armée : commandé par le général De Ladmirault et artillerie sous les ordres du général Lafaille :
- 1° Division d’Infanterie (général De Cissey ; artillerie commandée par le lieutenant colonel De Narp) : 5°, 9° et 12° (mitrailleuses) batteries du 15° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général Grenier ; artillerie commandée par le lieutenant colonel De Larminat) : 5° (mitrailleuses), 6° et 1° batteries du 1° régiment monté.
- 3° Division d’Infanterie (général De Lorencez ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Legardeur) : 8° (mitrailleuses), 9°et 10° batteries du 1° régiment monté.
- Réserve d’artillerie (colonel Soleille) : 11° et 12° batteries (de 12) du 1° régiment d’artillerie monté (commandant Ladrange), 2 batteries (de 4) du 17° régiment à cheval.
Total 13 batteries (60 canons et 18 mitrailleuses)
5° corps d’armée : commandé par le général De Failly et artillerie sous les ordres du général Liédot :
- 1° Division d’Infanterie (général Goze ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Rolland) : 5°, 6° et 7° (mitrailleuses) batteries du 6° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général De Labadie D’Ydrein ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Bougault) : 5° (mitrailleuses), 7° et 8° batteries du 2° régiment monté.
- 3° Division d’Infanterie (général Guyot de Lespart ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Montel) : 6° (mitrailleuses),11° et 12° batteries du 2° régiment monté.
- Réserve d’artillerie (colonel De Salignac-Fénélon) : 9° et 10° batteries (de 12) du 2° régiment d’artillerie monté, 11° batterie (de 4) du 10° régiment d’artillerie monté, 11° batterie (de 4) du 14° régiment d’artillerie monté, 5° et 6° batteries (de 4) du 20° régiment d’artillerie à cheval.
Total : 15 batteries (72 canons et 18 mitrailleuses)
6° corps d’armée : commandé par le général De Canrobert et artillerie sous les ordres du général Labastie :
- 1° Division d’Infanterie (général Tixier ; artillerie commandée par le lieutenant colonel De Montluisant) : 5°, 7° et 8° batteries du 8° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général Bisson ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Colcomb) : 10°, 11° (mitrailleuses) et 12° batteries du 8° régiment monté. Les 10° et 11° batteries n’ont pu rejoindre le corps et furent affectées à la 2° Division du 12° corps.
- 3° Division d’Infanterie (général Lafont de Villiers ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Jamet) : 5°, 6° et 7° batteries du 14° régiment monté.
- 4° Division d’Infanterie (général Levassor-Sorval ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Noury) : les 7°, 8° et 9° batteries du 10° régiment monté étaient initialement prévues mais furent affectées à la 3° Division du 12° corps d’armée.
- Réserve d’artillerie (général Bertrand puis lieutenant colonel De Montluisant) : fournie par la réserve d’artillerie de l’armée du Rhin.
Total : 7 batteries (42 canons)
7° corps d’armée : commandé par le général Dumesnil puis le général Douay et artillerie sous les ordres du général De Liégeard :
- 1° Division d’Infanterie (général Conseil - Dumesnil ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Guillemin) : 5°, 6° et 11° (mitrailleuses) batteries du 7° régiment monté.
- 2° Division d’Infanterie (général De Liebert ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Clouzet) : 8°, 9° et 12° (mitrailleuses) batteries du 7° régiment monté.
- 3° Division d’Infanterie (général Dumont ; artillerie commandée par le lieutenant colonel Bonnin) : 8°, 9° et 10° (mitrailleuses) batteries du 6° régiment monté.
- Réserve d’artillerie (le général Aubac) : 7° et 10° batteries (de 12) du 7° régiment monté ; 8° et 12° batteries (de 4) du 12° régiment monté et 3° et 4° batteries (de 4) du 19° régiment d’artillerie à cheval.
Total : 15 batteries (72 canons et 18 mitrailleuses)
12° corps d’armée : commandé par le général Lebrun et artillerie sous les ordres du général D’Ouvrier de Villegy :
- 1° Division d’Infanterie (général Grandchamp ; artillerie commandée par le lieutenant colonel De Rollepot) : 3° et 4° batteries du 15° régiment d’artillerie ; 4° batterie (mitrailleuses) du 4° régiment d’artillerie.
- 2° Division d’Infanterie (général Lacretelle ; artillerie commandée par le major Janisson) : 3° et 4° batteries du 7° régiment d’artillerie, 4° batterie (mitrailleuses) du 11° régiment d’artillerie, 10° (mitrailleuses) et 11° batteries du 8° régiment monté (destinées initialement à la 2° Division du 6° corps).
-* 3° Division d’Infanterie de Marine dite Division Bleue (général De Vassoigne ; artillerie commandée par le chef d’escadron De Guilhermy) : l’artillerie de la 3° Division devait être constituée par les 11°, 12° et 13° (mitrailleuses) batteries du régiment d’artillerie de marine. Elles ne rejoignirent pas à temps la division et furent affectées à la réserve d’artillerie du 12° corps. Elles furent remplacées par les 7°, 8° et 9° batteries du 10° régiment monté de la 4° Division du 6° corps qui n’avait pu parvenir à Metz.
- Division de Cavalerie : 1° et 2° batterie du 19° régiment d’artillerie à cheval.
- Réserve d’artillerie (le colonel Desprels) : 5°, 6°, 10° et 12° batteries (de 4) du 10° régiment d’artillerie monté (lieutenant colonel Chappe) ; 8° et 9° batteries (de 12) du 14° régiment d’artillerie monté (lieutenant colonel Maldan), 3° et 4° batteries (de 12) du 8° régiment monté ; 11°, 12° et 13° (mitrailleuses) batteries du régiment d’artillerie de marine.
Total : 24 batteries (120 pièces et 24 mitrailleuses)
La réserve générale d’artillerie
Au moment de la déclaration de la guerre, les huit batteries du 13° régiment monté et huit batteries du 18° régiment à cheval sont mobilisées constituer la réserve générale d’artillerie de l’armée du Rhin, sous les ordres du général Canu.
- Division du colonel Toussaint : 8 batteries à cheval du 18° régiment à cheval.
- Division du colonel Salvador : 8 batteries (n° 5 à 12) de 12 du 13° régiment monté. Elle partent de Bourges les 28, 29 et 30 juillet, et sont dirigées par les voie ferrée sur Nancy, qu’elles quittent le 7 et le 8 août pour arriver à Metz le 8 et le 9. Elles forment quatre groupes commandés par les chefs d’escadron De Contamine (5° et 6° batteries), Peiffer (7° et 8° batteries), Brunel (9° et 10°), De Levezou de Vesins (11° et 12° batteries). Le 6° corps n’ayant pas avec lui la totalité de son artillerie, dont une partie était restée au camp de Châlons, les 9° et 10° batteries furent attachées provisoirement à la 2° Division de ce corps le 14 août, puis à la l° Division le 17 août. Ces batteries rejoignirent la réserve d’artillerie le 21 août.
Total : 16 batteries (96 canons)
Les places fortes
En 1866, le commandement français décide de déclasser certaines places fortes de la frontière du nord-est. Huit places fortes sont concernées et ne sont maintenues que Lille, Mézières, Metz, Strasbourg et Belfort. Mais il est convenu d’entourer ces dernières d’une ceinture de forts détachés.
Un certain nombre de batteries à pied (de 12), n’étant pas attelées, sont détachées du corps de bataille pour renforcer les places fortes et les garnisons. Les 25 batteries suivantes ont été relevées :
- Place forte de Strasbourg : une partie du 16° régiment de pontonniers était demeurée dans la place après l’ouverture des hostilités avec les dépôts des 5° et 10° régiments artillerie.
- Place forte de Belfort : une demi-batterie à pied du 7° régiment monté ; 1°, 1° bis, 2° et 2° bis batteries à pied du 12° régiment monté.
- Garnison de Thionville : 6° et 9° batteries à pied du 8° régiment monté ; 2° et 2° bis batteries du 11° régiment monté.
- Garnison de Paris : 1° batterie à pied du 2° régiment ; 1° bis, 2° et 2° bis batteries à pied du 4° régiment monté ; 1° batterie à pied du 6° régiment ; 1° bis batterie à pied du 10° régiment ; 1° et 1° bis batteries à pied du 11° régiment monté ; 2° batterie à pied du 13° régiment monté ; 1° batterie à pied du 14° régiment.
- Garnison de Longwy : 2° batterie à pied du 8° régiment monté.
- Garnison de Soissons : 1° batterie à pied du 8° régiment monté.
- Garnison de Givet et Rocroi : 1° batterie à pied du 13° régiment monté.
- Garnison de Lille : 2° batterie à pied du 15° régiment monté.
- Garnison de Valenciennes : 2° bis batterie à pied du 15° régiment monté.
- Garnison de Douai : 1° et 1° bis batteries à pied du 15° régiment monté.
Le 13° corps d’armée
Le 13° corps d’armée commence à se former à Paris sous les ordres du général Vinoy le 16 août 1870. Il n’a pas participé à la bataille de Sedan qui se termina par la capitulation des armées françaises. Il sera encadré par l’armée de Paris de la nouvelle république.
L’artillerie est réunie au fort de Vincennes et comprend 15 batteries soit 90 pièces. Elle est composée d’unités en dépôt qui représentent :
- 6 batteries divisionnaires de 4 rayé ;
- 3 batteries divisionnaires de mitrailleuses ;
- 6 batteries attelées de 12 rayé.
Les affectations sont les suivantes :
- 1° Division d’Infanterie (général D’Exéa ; artillerie commandée par le chef d’escadron Charpentier de Cossigny) avec 3° et 4° batteries du 10° régiment d’artillerie monté et 3° batterie (mitrailleuses) du 11° régiment d’artillerie monté.
- 2° Division d’Infanterie (général De Maudhuy ; artillerie commandée par le chef d’escadron Berthaut) avec 3° et 4° batteries (de 4) du 2° régiment d’artillerie monté et 4° batterie (mitrailleuses) du 9° régiment d’artillerie monté.
- 3° Division d’Infanterie (général Blanchard : artillerie commandée par le chef d’escadron Magdeleine) avec 3° batterie du 9° régiment d’artillerie monté et 3° (mitrailleuses) et 4° batteries du 13° régiment d’artillerie monté.
- Réserve d’artillerie (colonel Hennet) :
- chef d’escadron Lefèbure : 3° et 4° batteries (de 12) du 14° régiment d’artillerie monté ;
- chef d’escadron Delcros : 3° et 4° batteries (de 12) du 6° régiment d’artillerie monté ;
- chef d’escadron Dorat : 3° et 4° batteries (de 12) du 12° régiment d’artillerie monté, puis 15° batterie (de 12) de Marine.
Total : 16 batteries (78 canons et 18 mitrailleuses)
La 3° batterie du 12° régiment, initialement affectée au 13° corps d’armée, en est détaché lors de la retraite de Mézières et se retrouve à Douai dans le nord.
Certaines batteries, rescapées des combats de l’été, ou non engagées dans les combats, sont ensuite affectées aux nouvelles troupes de la république :
- 15° corps d’armée : 9° batterie (mitrailleuses) du 12° régiment, 11° batterie du 6° régiment monté.
- 16° corps d’armée : 5° et 6° batteries du 12° régiment monté, 6° et 7° batteries du 20° régiment d’artillerie à cheval, 2° batterie bis du 7° régiment.
- 17° corps d’armée : 3° et 4° batteries du 3° régiment à pied, venues d’Afrique du Nord.
- Corps d’armée du Havre : 1° batterie attelée de 12 et 2° batterie à pied du 10° régiment pour le corps d’armée du Havre.
L’Afrique du Nord
Depuis 1830 et jusqu’à la fin de 1867, les unités d’Artillerie employées en Algérie sont détachées des régiments de la métropole, avec des relèves périodiques. Leur nombre varie suivant les périodes et l’activité des opérations. Il se stabilise finalement aux environs de 12 batteries.
En janvier 1868 et jusqu’en 1873, c’est un régiment tout entier, le 3° régiment monté comprenant jusqu’à 12 batteries qui stationne en Algérie. De 1863 à 1867, il s’illustre dans l’expédition du Mexique. La 6° batterie est dans le camp retranché de Metz.
Les batteries venues d’Algérie et les autres mises sur pied par le dépôt de Lyon seront affectées aux nouvelles armées de la république.