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Extrait de l’"Historique de l’artillerie de la 2° Division d’Infanterie Marocaine - 1942-1945"

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Conclusion

Commencées en Tunisie et en Italie, à l’aube de la revanche, les campagnes de l’A.D./2 prennent fin dans l’apothéose de la Victoire. Pantano, Mainarde, Majo, Rome, Sienne, Briançon, Modane, Belfort, Thann, les Mines de Potasse, le Rhin, Karlsruhe, le Danube, autant d’étapes, autant de noms glorieux dont l’évocation suscitera chez ceux qui les ont illustrés la plus légitime fierté. Parmi tous les éloges, parmi toutes les récompenses, un mot, un simple mot est allé droit au coeur des artilleurs, c’est celui qu’ils ont entendu maintes fois sur les lèvres des fantassins : Merci !

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DECORATION DU MERITE MILITAIRE CHERIFIEN

Le 21 août 1945, au cours d’une prise d’armes à Kollnau (Pays de Bade), Monsieur PUAUX, Résident général de France au Maroc, agissant au Nom de sa Majesté le Sultan du Maroc, a décoré l’Etendard du 63ème R.A.A. de la Médaille du Mérite Militaire Chérifien.

Le texte de la proposition de décoration est le suivant :

« Magnifique Régiment d’Artillerie d’Afrique qui rassemble dans les plis de son Etendard les gloires et l’épopée Marocaine et celles des campagnes de Tunisie, d’Italie, de France et d’Allemagne. Formé à sa création des 8ème et 10ème Groupes de campagne d’Afrique, en opérations au Maroc depuis 1908, a participé avec distinction à la campagne de Rif en 1925/26. Par la valeur technique, le dévouement, la bravoure et l’abnégation de ses cadres et de ses canonniers s’est acquis de nouveaux titres au cours de ses campagnes de 1939 à 1945 apportant aux Régiments de Tirailleurs de la 2ème D.I.M. l’appui le plus complet par la précision et l’efficacité de ses feux et la rapidité de ses interventions. À su, de cette façon, mériter l’affection et la reconnaissance de l’Infanterie, attesté par les citations accordée à ses différents Groupes. À de plus été cité à l’ordre de l’Armée. »

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CITATIONS DES GROUPES APRES LA CAMPAGNE D’ALLEMAGNE

(Ordre général n° 1024 du Général Cdt en Chef de la 1ère Armée)


À L’ORDRE DU REGIMENT

« Le 1er groupe du 63 ème R.A.A. »

Magnifique unité, animée du plus bel esprit offensif qui, au cours d’un an et demi d’opérations interrompues, a su assurer en toutes circonstances aux unités d’Infanterie au profit desquelles elle agissait un appui parfait, malgré les difficultés de toutes sortes et grâce à une cohésion, une souplesse de manoeuvre et une abnégation totale de tous ses éléments. « Collant » constamment à l’infanterie, ayant toujours le souci et le sens de ses besoins, remarquablement renseignée par ses organes d’observation, a puissamment contribué, par la précision et la rapidité de ses interventions, au succès de toutes les opérations entreprises par le 5ème R.T.M. D’abord sous le commandement du Chef d’Escadron GOUTTEFARDE, a eu une action décisive au cours de l’attaque du Pantano (15 au 17 décembre 1943), du San Croce (12 au 24 février 1944), lors de la bataille de rupture du front allemand dans la conquête du Faito, du Cérasola et du Mont Majo (11 au 17 mai 1944) puis au cours des opérations livrées pour la conquête de Rome et de Sienne (juin et juillet 1944 - Italie). A eu à nouveau une action de premier plan dans les opérations livrées pour la prise de Belfort au cours des combats de la Forêt de Mont Bart, de la conquête de Montbéliard, puis des opérations qui ont abouti à la libération de l’Alsace, en particulier à Pont d’Aspach, Thann, et ultérieurement sous le commandement du Chef d’Escadron MERY, dans la forêt de Nonnenbrück, au cours du franchissement de l’Ill et de la réduction des dernières résistances établies sur le Rhin.

Continuant à appuyer au plus près le régiment pendant la campagne d’Allemagne, a contribué puissamment à deux reprises à la rupture des positions allemandes, notamment dans la région de Gondolsheim-Diedelsheim, en permettent à l’infanterie d’enlever d’assaut le 6 avril ces deux villages puissamment organisés et d’atteindre le lendemain le cours de l’Enz avec des pertes minimes, puis dans la région de Talheim en permettant au « Combat-team » de prendre pied sur le rebord du plateau du Jura Souabe malgré une ultime été désespérée résistance de l’ennemi et de rejeter ; les 22,23 et 24 avril, du Neckar au Danube, les reste désemparés des grandes unités adverses en fuite. »

IIème Groupe du 63 ème R.A.A.

« Groupe d’artillerie qui appuie depuis bientôt deux ans le 4ème R.T.M.

Le 20 janvier 1945, sous les ordres du Capitaine ROUSSEAU, a assuré la préparation et l’appui de l’attaque.

Le 21 janvier, par la rapidité et la brutalité de son intervention, a stoppé une contre-attaque extrêmement violente sur nos unités de la Croisière. Dans les journées qui suivirent, fut de tous les combats dans les cités de potasse, où malgré un temps épouvantable, il servit avec le même brio tous les tirs nécessaires aux fantassins.

Sous les ordres du Chef d’Escadron EDEL, appuya le passage du RHIN par le III/4ème R.T.M. le 31 Mars. Brisa par la violence et la précision de son intervention, une contre-attaque allemande de deux compagnies de S.S. qui cherchaient à nous rejeter au fleuve.

Les 19 et 20 avril, à Wilberg et à la côte 577, bloqua à deux reprises les tentatives désespérées que l’ennemi faisait pour échapper à l’étreinte qui se resserrait sur lui sans cesse davantage.

A toujours montré la plus belle camaraderie de combat ; a conquis non seulement l’estime mais l’affection des Tirailleurs marocains. »

III/63ème R.A.A.

(Ordre Général n°1055 du 12 .7.45 du Général Cdt en Chef
de la Ière Armée Française)

« Magnifique groupe d’artillerie qui a participé, sous les ordres du Chef d’Escadron de VALLEE, en appui du 151ème R.I. à toutes les campagnes d’Allemagne, du Rhin au Danube, faisant preuve des plus belles qualités manoeuvrières, renforcées d’un dévouement et d’une volonté fervente de donner à ses fantassins l’appui maximum.

En forêt Noire, le 11,12,13,14,15 et 16 avril 1945 n’a pas cessé, ni hésité, d’un seul coeur, à prendre des positions de batterie en plein bois, dans une région sillonnée par les fantassins ennemis et soumise à des infiltrations profondes ? Sachant les fantassins en difficulté, s’est organisée en point d’appui, se dispensant de demander une aide et assurant de surcroit, par pure camaraderie, la protection de la ligne de communication.

Le 7 avril à Hallwangen, le 18 à Gruntal, le 21 à Herrenberg, Küppingen, le 22 à Genkingen, a continué à remplir les missions qui lui étaient demandées avec le même allant, le même enthousiasme, réalisant ainsi une liaison intime et affectueuse, permettant à ses fantassins l’accomplissement des manoeuvres les plus hardies. »

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