Extrait de l’"Historique de l’artillerie de la 2° Division d’Infanterie Marocaine - 1942-1945"
La mission confiée à la 2ème D.I.M. le long du Rhin est strictement défensive. Aussi son front est étendu vers le Nord, une première fois le 12 février pour la relève de la 28ème division U.S. à sa gauche, puis les 18 février, 1er mars, 9 mars. Ces dernières extensions ne sont possibles qu’en mettant sous les ordres du Général commandant la Division des unités supplémentaires : 126ème R.I., 1er R.S.A., 19ème B.C.P.
Au cours des déplacements d’artillerie nécessités par la relève de la 28ème division U.S., les mines causent quelques accidents. Deux canonniers du II/63 sont blessés le 12 février, un canonnier est tué, un autre blessé le 13 mars, le Capitaine de Javel, commandant la 11ème batterie du IV/63, a également sauté sur une mine. On a dû l’amputer d’une partie du pied.
Cette période est calme. Le 11 février, pour la 1ère fois depuis leur départ d’Afrique du Nord, les groupes de l’A.D./2 passent une journée en position sans tirer un seul coup de canon. Les jours suivant, à l’aide de pièces nomades, avancées suffisamment pour pouvoir atteindre les villages de l’autre côté du Rhin, ils exécutent quelques tirs de représailles. Chaque fois qu’un village français est pris à partie par l’artillerie ennemie, les coups sont rendus au double ou au triple sur un village allemand.
Du 20 au 28 février, l’A.D./2 contribue à repousser des coups de mains exécutés sur nos points d’appui par des patrouilles qui ont franchi le Rhin.
Le calme est mis à profit pour envoyer au repos par roulement les batteries, voire les groupes. L’instruction est activée. Des jeunes engagés n’ont reçu qu’ « en marchant » les éléments de leur éducation militaire. C’est le moment de reprendre leur formation.
Enfin la 2ème D.I.M. est relevée le 23 et le 24 pour être mise au repos au Nord-Ouest de Strasbourg.