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01- L’Artillerie de la Garde consulaire
 

Les origines : l’artillerie de la Garde Consulaire

La Garde Consulaire tire son origine des différentes gardes chargées de la sûreté des corps législatif et exécutif créés à partir de 1789. La première garde républicaine apparaît en 1789. La compagnie des gardes de la prévôté est destinée à assurer la sûreté des députés. Les députés la nomment « Garde de l’assemblée nationale ». Elle est destinée à assurer la sécurité de la convention et dans la pratique, ces gardes sont appelés « Gardes de la convention ».

Le 26 octobre 1795, la convention est dissoute. La Garde, protégeant le nouveau corps législatif, est appelée « Garde du corps législatif ». Le Directoire possède également sa garde appelée « Garde constitutionnelle du Directoire », instituée par l’article 166 de la constitution.

Son premier engagement est avec l’Armée d’Italie. Le 30 mai 1797, Bonaparte constitue une section de 30 canonniers servant deux pièces attelées dont le personnel provient des compagnies de guides d’escorte d’où le terme de guides canonniers. Il recommence avec l’Armée d’Orient, en formant une demi-compagnie de 65 hommes servant trois pièces légères. Cette section se distingue particulièrement à Aboukir en aout 1798.  

Après le Coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), Bonaparte réorganise les deux gardes en une seule appelée « Garde des consuls » par l’arrêté du 7 frimaire an VIII (28 novembre 1799) par la fusion de la Garde du Corps législatif et de la Garde du Directoire.

Par arrêté du 3 janvier 1800, la Garde se compose de 2 089 hommes dont 585 cavaliers, 1 188 grenadiers (2 bataillons de 6 compagnies), 99 chasseurs (une compagnie), une compagnie d’artillerie à cheval (110 artilleurs) et un état-major de 88 hommes pour l’infanterie et 19 pour la cavalerie. Les artilleurs sont recrutés parmi les guides.  

La compagnie d’artillerie à cheval se distinguera lors de la 2° seconde campagne d’Italie à Montebello (9 juin 1800) et à Marengo (14 juin 1800).

Le 8 septembre 1800, la Garde est à nouveau réorganisée et son effectif augmenté à 3650 hommes mais sa dotation en artillerie n’évolue pas.

Le décret du 8 mars 1802 réorganise encore une fois la Garde. Son état-major général est modifié par la suppression du général de division et du général de brigade commandant en second. Ils sont remplacés par 4 officiers généraux dont le général Mortier qui prend le commandement de l’artillerie de la Garde Consulaire.

D’autre part, il est autorisé la création d’un escadron d’artillerie à deux compagnies. Le 25 août 1802, la seconde compagnie est formée, avec l’incorporation notamment des derniers guides canonniers de l’armée d’Orient. L’artillerie a ses effectifs augmentés : 15 hommes composent l’état-major, 90 hommes servent l’artillerie auxquels s’ajoutent une vingtaine d’ouvriers. Le parc et le train sont composés d’une centaine d’hommes. Les effectifs du train d’artillerie sont augmentés en 1803 avec environ 290 hommes.  

En l’an XII (septembre 1803 à septembre 1804), l’artillerie de la Garde consulaire est dirigée par le général de brigade Nicolas Marie Songis des Courbons. L’escadron d’artillerie à cheval est commandé par le colonel Joseph Christophe Couin.


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