A cet inventaire, objet des articles précédents, il convient de rajouter le canon de 7 « Reffye » dont deux prototypes sont à l’essai, à Versailles, un peu avant la déclaration de guerre. Les prototypes sont conçus en 1870 dans les ateliers de Meudon.
Son concepteur est le général Verchère de Reffye, directeur des ateliers de Meudon.
C’est l’un des premiers canons munis d’une culasse à vis. Il est en bronze, son tube mesure 2,10 m, et est doté d’un obus de 7 kg. La culasse coulissante à vis interrompue est une première. C’est un canon à chargement par cartouche, ce qui représente un avantage par rapport aux boulets et gargousses.
Les résultats relatifs aux trajectoires et à la justesse des tirs décideront le gouvernement de la Défense nationale à faire construire un grand nombre de batteries de 7, soit à Paris, soit dans les départements non envahis. Plusieurs centaines de pièces seront construites pendant le conflit dont 230 à Paris pendant le siège.
Par exemple, en province, l’usine du Creusot a improvisé en quelques mois la fabrication d’environ 160 pièces de 7, soit l’armement de 25 batteries en bronze et 2 en acier.
Dérivé de ce canon de 7, le canon de 5 de Reffye dont vous trouverez les caractéristiques sur ce lien avec celles aussi du canon de 138mm .
Pour en savoir plus sur le canon de 7 de Reffye, il vous est conseillé de lire le cahier n°13 de l’APAB (association des Amis du Patrimoine de l’Armement de Bourges).