L’organisation de l’Artillerie > Tome B- Approches détaillées > 6- Organisation du XIXè siécle > C- L’artillerie du Second Empire > Sch4- L’artillerie à la veille de la guerre de 1870-1871 > C- Les modèles de canons >
01- Une comparaison avec l’artillerie allemande
 

Une comparaison avec l’artillerie allemande

La Prusse dispose en grand nombre des pièces d’acier Krupp, de 4 et de 6, (7,85 et 9,15 cm), à chargement par culasse mobile à coin dont les portées respectives sont de 2500 et 3500 m. Outre le rechargement plus rapide, ces canons ont une meilleure portée que les pièces françaises. De plus, leurs obus à fusées percutantes sont fonctionnels à toute distance de tir. La dotation comprend des obus incendiaires et des boites à mitraille. Cette artillerie, testée contre l’Autriche, avait donné pleine satisfaction lors de la campagne de 1866.

Du côté français, l’artillerie française se trouve d’emblée en état d’infériorité technique à cause des défauts suivants : pièces en bronze, chargement par la bouche, faible portée, obus à fusées non percutantes. Aussi, l’armée allemande de campagne oppose environ 2000 pièces aux 954 françaises, ratio qui sera encore plus défavorable après les premières défaites.

Aussi, les pièces de campagne françaises ne sont dotées que de 220 coups alors que les canons prussiens disposent de 478 coups pour ceux de 4 et de 438 pour ceux de 6. Cette lacune est liée à l’absence du "grand parc" d’artillerie, décidé en 1867, mais différé par défaut de crédits.


____________

Base documentaire des Artilleurs