En 1850, les établissements de l’artillerie sont classés en deux catégories : ceux de fabrication et ceux de dépôt ou de réserve.
Les premiers sont les arsenaux, les fonderies, le service des forges, les manufactures d’armes, les poudreries et raffineries, la capsulerie de guerre et les ateliers placés auprès du comité (dépôt central et atelier de précision).
Les seconds sont des dépôts d’armes, de munitions et d’approvisionnements divers.
Pour la fabrication des pièces d’artillerie, les établissements de l’Etat ont le monopole. Seule la Marine Impériale a fait appel à la société Le Creusot pour la fabrication de quelques pièces. C’est après la défaite de Sedan que l’artillerie fera appel au secteur privé pour combler les pertes de l’automne 1870.
Les établissements constructeurs ne sont pas tous la propriété de l’État ; en particulier les forges qui appartiennent à l’industrie privée et sur lesquelles l’État n’exerce qu’une surveillance par l’intermédiaire de l’Inspection des Forges.
Il existe aussi 12 écoles chargées de l’instruction et des expériences sur les armes et l’École centrale de pyrotechnie militaire de Metz pour la formation des artificiers.
L’artillerie est aussi organisée autour de 13 commandements d’artillerie régionaux et de 23 directions territoriales.
L’artillerie est donc gestionnaire des établissements suivants :
Des officiers et des employés sont en outre détachés pour occuper des emplois spéciaux dans les établissements suivants : les écoles d’application de l’artillerie et du génie, d’état-major, polytechnique, spéciale militaire à Saint-Cyr ; l’école de au camp de Châlons ; l’atelier de réparation des armes de la garde nationale de Seine ; la commission permanente d’expériences du camp de Châlons, celle de tir à Vincennes ; les bureaux arabes en Algérie ; les bureaux douanes et les dépôts de remonte.