Mesdames, Messieurs,
J’ai quelque scrupule à prendre la parole après quatre exposés très intéressants, très compétents et même parfois assez humoristiques. Et si je peux prendre la parole maintenant, croyez bien que ce n’est pas pour ajouter à ces exposés quoi que ce soit dans le domaine des informations historiques ou dans le domaine des informations techniques qui nous ont été données, car je suis certainement beaucoup moins compétent que ceux qui ont pris la parole avant moi. Mais, par chance, il se trouve que leur discrétion et leur modestie les ont conduits à être fort discrets sur les mérites des anciens du Repérage.
Et c’est de ces mérites que je voudrais dire maintenant quelques mots. Le Repérage est très simplement, je le dis pour ceux qui n’en faisaient pas partie, une activité d’information et de renseignement. A ce titre, le Repérage est indispensable au commandement et spécialement au commandement du champ de bataille et, à ce titre, le Repérage exige, comme toutes les activités de renseignement, de la part de ceux qui en sont chargés, à la fois imagination, esprit d’invention, souvent une réelle technique et quelquefois aussi du courage, et beaucoup de courage.
Ces qualités, les anciens du Repérage les ont eues et en ont fait la preuve. Et je souhaite très sincèrement que, dans l’avenir, les jeunes, avec des moyens techniques nouveaux, comme on vous le disait tout à l’heure, et parfois même avec des moyens techniques très différents, je souhaite que les jeunes aient ces mêmes qualités. Car, si les moyens techniques changent, les qualités que l’on exige des hommes au combat ou dans la préparation au combat ne changent pas.
Ce que je voudrais dire aussi et enfin, en ce cinquantième anniversaire du Repérage, ce que je voudrais dire aux anciens, en ma qualité de ministre des Armées, c’est que le gouvernement est très conscient des services qu’ils ont rendus dans deux guerres, entre les deux guerres, et que, par ma voix, il leur en exprime sa reconnaissance.
