Histoire de l’Artillerie, subdivisions et composantes. > 2- Histoire des composantes de l’artillerie > L’artillerie du Repérage et de l’Acquisition : renseignement d’artillerie. > 0- Historique du Repérage > II- Le Repérage de 1940 à nos jours > 2- Le Repérage et la guerre moderne : adaptation et mutation >
B- La mutation par le Radar (suite)
 

2. Les différents systèmes

a. Les radars de trajectographie

  • le SCR 584 : Ce radar est l’aboutissement d’une technologie britannique (magnétrons à cavités d’Edward Georges Bowen) intégré sur une plate-forme américaine. Initialement utilisé au guet aérien, il est ensuite transformé pour la détection des mortiers.
    C’est le premier radar utilisé par un groupe de répérage : le IIIè/25e RA, en 1949.
    Ses missions sont les suivantes :
    • repérage des mortiers et armes à tir courbe,
    • surveillance du champ de bataille,
    • participation à l’établissement du sondage,
    • détection et localisation des avions et engins autopropulsés ennemis.
      Pour en savoir plus sur l’histoire de ce mortier, il faut aller aller voir cet article sur Wikipédia ; sinon voir sa fiche technique sur cet article de Basart.
  • l’AN/MPQ 10
    C’est le successeur du SCR 584 au sein du III/25e RA. Conçu avant la fin de la seconde guerre mondiale, il a été utilisé avec succès en Corée. Par rapport à son prédécesseur, il a une plus grande mobilité, son camouflage est plus facile à réaliser, sa mise ne batterie plus rapide et ses performances sont meilleure en rapidité d’acquisition et de précision.
    Voir sa fiche technique sur cet article de Basart.
  • l’AN/MPQ 4
    Ce radar est plus moderne que l’AN/MPQ 10 ; mis en service en Algérie, il sera ensuite en dotation dans les régiments d’artillerie lourde divisionnaire (RALD).
    Voir sa fiche technique sur cet article de Basart.

b. Les radars de surveillance terrestre

  • les SDS DRMT 1A et DRMT 2A sont des radars de surveillance du sol (SDS) issus du système COTAL ; Ils sont mis en service en Algérie en 1960, puis ils équipent le 6è GR puis 6è RA de 1964 à 1983. Un système sonore permet un pointage plus facile de ces radars et la détermination de la nature de l’objectif.
    Voir les fiches techniques sur Basart :
  • Le RASIT remplace progressivement ces derniers radars dans les années 1970. Monté initialement sur camionnette (dont une version dite "exotique", car climatisée, au 35è RAP), il sera installé sur châssis chenillé VTT AMX 13 pour équiper les Escadron d’Eclairage Divisionnaire, puis, dans une version modernisée, sur Véhicule de l’Avant Blindé à roue(VAB) lui conférant une très grande mobilité.

Le RASIT/E (E pour écartomètrie) est la version moderne. Il est plus discret, moins vulnérable aux brouillages électroniques et moins dépendant de la météorologie. Sa portée est aussi plus importante puisqu’il peut détecter l’explosion d’un obus de 155mm jusqu’à 30km (données du constructeur [1].


Voir sa fiche technique sur cet article de Basart.

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[1] Les systèmes de surveillance terrestre, Colonel (R) DANOISE, L’Objectif, n°69, juil. 1994.


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