Histoire de l’Artillerie, subdivisions et composantes. > 2- Histoire des composantes de l’artillerie > L’artillerie du Repérage et de l’Acquisition : renseignement d’artillerie. > 0- Historique du Repérage > II- Le Repérage de 1940 à nos jours > 1- Les leçons de la 2ème Guerre mondiale >
B- Les GOA ou la revanche du Repérage (suite)
 

2. Le leurre des innovations américaines

En 1945, la totalité du matériel équipant les GOA provient des dotations des États-Unis. Les tous nouveaux repéreurs français appliquent strictement la seule doctrine d’emploi qu’ils connaissent et qu’ils tiennent des FOB ou des écoles d’artillerie américaines. Apparemment, les GOA sont des créations ex nihilo que rien ne relie au Repérage du 6e GAA. Leur efficacité déconcertante semble cacher de profondes mutations. Pourtant l’étude approfondie de l’équipement technique et de l’organisation des GOA n’en révèle aucune et fait même paradoxalement ressortir les racines françaises du Repérage américain. Le secret de leur réussite ne réside en fait que dans quelques adaptations qui permettent de compenser les problèmes traditionnels.

a . Au niveau de l’équipement : pas de révolution technique

Pour les SROT, la section lueur modèle américain ne diffère quasiment pas de l’ancienne section française. Toutes les comparaisons entre BR et GOA soulignent cette parfaite similitude. Le principe de détermination par observation visuelle, qu’il s’agisse de lueurs ou d’autres éléments du champ de bataille répond au même principe. L’intersection des visées de différents observatoires sur un même phénomène et leur transcription sur une carte permettent de localiser celui-ci avec plus ou moins de précision.

Ce procédé a fait ses preuves et fonctionne sous réserve que soient respectées deux conditions. Il faut d’abord obtenir une coordination parfaite entre les observateurs pour être sûr qu’ils pointent sur le même phénomène. Surtout, les opérations doivent s’effectuer en partant de points dont la topographie est très précisément connue. Les conditions d’établissement des observatoires ne changent pas. Situés au plus près des lignes ennemies, ils doivent toujours répondre à des impératifs de panorama, de viabilité et de camouflage.

Le 04 septembre 1945, le Chef d’escadron LAGARDERE édite un document sur le 101e GOA titré « Le Groupe d’Observation d’Artillerie au combat » afin de donner aux nouveaux arrivants une base de connaissance solide et aussi d’amorcer la rédaction de futurs règlements. Parmi les quatre fascicules rédigés, aucun ne comporte des informations sur le matériel SROT. La seule manière de reconstituer les dotations des GOA, est de s’intéresser aux SROT de l’après-guerre. La description complète des instruments mentionnés ici sera donc faite plus loin.

En réalité, aucun élément vraiment significatif ne distingue le nouvel équipement de l’ancien : les Américains apportent une nouvelle binoculaire, la SF 14 ou l’USM 65 pour la mesure précise des angles horizontaux et verticaux. Ils équipent les postes et les centraux des postes radio SCR 608 et 610, ce qui constitue une véritable amélioration par rapport au seul poste ER 17 des BR. Un télémètre de quatre-vingt centimètres dont l’origine est inconnue remplace heureusement le télémètre peu maniable de deux mètres vingt dont les repéreurs se plaignaient en 1940. Le matériel des PC se renouvelle également dans la continuité du précédent. Le central téléphonique BD 70 à six directions et le matériel EE 8 remplacent l’ancien matériel télégraphique. Une table à fils, encore non réglementée, permet de débrouiller les premières observations, tandis qu’une table à tracer mécanique assure un graphiquage très précis. Mais à côté de ces nouveaux instruments, cohabitent toujours d’anciens modèles d’origine française : cercle de visée modèle 1924, théodolite simplifié modèle 1933 (en remplacement des binoculaires), jumelles, lot de matériel topographique. L’apport américain pour les SROT s’avère donc assez limité. Les GOA profitent des évolutions intervenues sur certains éléments mais le principe et la base du matériel s’inspirent très nettement du premier repérage français.

Pour les SRS, encore une fois, la description du système utilisé prouve que l’innovation américaine est toute relative.

Certes, le système TM 18 des batteries de repérage disparaît définitivement au profit d’un autre, jamais mis en service dans les unités françaises. Le procédé de repérage reste le même : un certain nombre d’écouteurs placés dans des postes suivant une certaine ligne, décèlent chacun le passage de l’onde sonore. Un appareil enregistreur, installé dans un poste central et relié par fil à chaque écouteur, permet d’obtenir les différences de temps entre ces passages. Un couple de deux écouteurs détermine une ligne passant par la source sonore et un troisième écouteur suffit à en tracer une deuxième et donc à construire une intersection.

L’ensemble son américain, le Sound Ronding Set GR 3C, reprend ce principe traditionnel mais diffère quant au microphone utilisé et au système d’enregistrement. Des microphones à condensateur vibrant captent l’onde sonore, l’amplifient et la transmettent par fil à un central sous forme de modulations électriques. Celles-ci sont recueillies par l’appareil enregistreur photographique GR 3 muni d’un oscillographe qui les transcrit en un spot lumineux par l’intermédiaire d’un galvanomètre à miroir. Les traces de ces différents spots, correspondant à un micro, ainsi qu’une échelle chronographique sous forme de traits, se projettent sur une bande de papier photographique se déroulant à vitesse constante. Une fois cette bande développée, il ne reste plus qu’à lire les intervalles de temps entre les décrochements des différents oscillogrammes et à les interpréter mathématiquement puis graphiquement.

Les fascicules techniques du matériel du 101e GOA [1] et des documents du 25e RA détaillent les principaux éléments de cet ensemble GR3C :

Le microphone T21B remplace l’ancien microphone à grenaille de charbon muni de capsule microphonique, par rapport auquel il constitue un véritable progrès. Il se compose de trois parties. Un résonateur, formé d’une chambre et d’un filtre inférieur spécial, sélectionne les bandes son (très basses fréquences de quatre à vingt cinq périodes par seconde) et renforce l’ébranlement de l’onde sonore. Un condensateur fournit des oscillations électriques lorsque son diaphragme vibre sous l’effet des variations de pression de la chambre, induites par le passage de l’onde. Enfin, un système annexe, à deux lampes, amplifie le courant alternatif ainsi créé. Comme les autres microphones, celui-ci ne réclame qu’une installation sommaire mais qui l’isole du sol pour éviter qu’il enregistre les vibrations sismiques. Les huit micros au maximum doivent être étalés sur une base de cinq à dix kilomètres (base longue), à une distance de cinq à vingt kilomètres de la source à repérer.

L’enregistreur BR 3C est l’organe de matérialisation et d’enregistrement des ondes et sert également au contrôle du fonctionnement des lignes. Il comprend deux tableaux, un oscillographe et un appareil cinématographique. Le tableau direction BD 62 assure la liaison entre les lignes de différentes provenances (tableaux, micros, batteries...).

Le tableau de contrôle BD 65 comprend des appareils de mesure pour la surveillance des circuits et le réglage des galvanomètres. Il accueille aussi le relai BK 9 autorisant le fonctionnement automatique de l’ensemble du central. L’oscillographe IE 14 est l’ensemble le plus complexe et le plus intéressant. Les huit éléments d’oscillographes M 166 (plus les huit micros) s’adaptent entre les branches d’un aimant permanent avec lequel il forme un galvanomètre. Les variations du courant provenant du micro provoquent des vibrations en passant dans le champ magnétique et font dévier la partie mobile du galvanomètre. Cette partie mobile comporte un miroir qui recueille un rayon lumineux fixe provenant d’une lampe spéciale et le réfléchit sur la bande photographique. Toute stimulation du microphone induit une variation d’intensité du courant et donc un mouvement du miroir, qui provoque un décrochement de la trace du spot lumineux, normalement rectiligne. L’oscillographe comprend également un système d’identification des bandes et un dispositif lumineux permettant l’enregistrement des temps sous forme de traits perpendiculaires à la bande. Enfin, l’appareil cinématographique régule le déroulement du film, sa découpe et surtout son développement : la bande sort prête à être examinée.

L’ensemble du matériel américain semble donc beaucoup plus robuste et moderne que le matériel français de 1940. Durant la première guerre mondiale, les Américains avaient utilisé le matériel français TM 18. Le nouveau matériel proposé constitue donc une évolution notable : le galvanomètre à miroir a remplacé les styles mécaniques et les bandes de papier enfumées disparaissent au profit de papier photographique. La vitesse de déroulement de la bande s’accélère (de 60 mm/s à 120 mm/s), améliorant ainsi la précision. Pourtant, ces innovations, sans pour autant être poudre aux yeux, n’ont rien de révolutionnaires.

Tout d’abord, le matériel GR 3C n’est pas une pure conception américaine, mais un dérivé des systèmes DUFOUR et BULL mis au point durant la première guerre. Le système Dufour utilisait déjà un galvanomètre à miroir tandis que le système BULL exploitait directement la vibration des fils de chaque micro dans un champ magnétique. De plus, que ce soit pour les SROT ou les SRS, le problème des transmissions par fil n’est pas toujours résolu, bien que la qualité des câbles s’améliore. Les délais d’installation ne sont donc pas réduits dans des proportions suffisantes et les réparations toujours nécessaires entraînent encore des prises de risques pour les équipes téléphoniques.

Loin d’avoir tout résolu, le système GR 3C présente même un nouveau défaut. Le coût des bandes photographiques lui interdit l’écoute permanente qui entraîne une consommation excessive (de 13 à 14 km/jour). La mise en route du central est donc commandée à distance par un observateur d’avant-poste, équipé entre autres d’une boîte de correction et placé à une distance telle que les sons lui parviennent deux à trois secondes avant de toucher les microphones. Ce système présente les inconvénients de faire perdre les coups les plus facilement localisables de début et de fin de tir ainsi que de multiplier les relais et les transmissions qui rendent l’ensemble encore plus fragile. En réalité, ce matériel ne décuple pas les performances de ses prédécesseurs et les limites restent les mêmes : le 23 janvier 1945, lors de la reprise de l’offensive alliée en Alsace, le commandement de l’artillerie du 2e CA est obligé de faire cesser le tir de ses batteries pendant dix minutes pour permettre à des SRS complètement brouillées de pouvoir fonctionner. En conclusion, l’équipement américain n’apporte pas de solutions radicales aux problèmes déjà posés et le succès du nouveau repérage doit être recherché à un autre niveau.

b . Au niveau de l’organisation

Au sujet de la place des GOA dans le circuit du renseignement, aucun document ne permet de connaître l’organisation du renseignement d’artillerie, voire même du renseignement inter-armes dans les Armées américaines.

Il est donc particulièrement difficile de mesurer leur réelle influence dans le nouveau « mode d’emploi » des unités de renseignement de l’Artillerie qui régit l’utilisation des GOA. Les structures semblent les mêmes, au regard des éléments qui les composait : SRA de CA, SRA d’Artillerie Lourde de CA (ALCA). Pourtant, entre 1940 et 1944, elles connaissent quelques mutations destinées à les adapter aux conditions de la guerre moderne. Dans ce domaine, l’apport américain corrige réellement les erreurs françaises du passé et améliore considérablement l’exploitation des renseignements fournis et donc leur efficacité. L’analyse à ce sujet du commandant LAGARDERE [2] souligne la souplesse du « circuit renseignement » et la persistance des missions confiées aux repéreurs.

La restructuration du renseignement d’artillerie s’opère d’abord par un changement de statut des unités. Les anciennes BR appartenaient à la RGA qui les confiait à des Armées. Celles-ci les rétrocédaient à leur tout au CA, ce qui était la source de nombreux déboires. Dans l’Armée française reconstituée, chaque corps d’Armée possède son groupe GOA, comme dans l’Armée américaine. D’autres GOA peuvent être mis en réserve générale. Cette organisation rejoint enfin les conseils du Colonel BOURDIAUX qui préconisait dès fin 1940 la mise à disposition des BR directement aux CA. Chaque CA connaît dorénavant son groupe d’observation, ses possibilités et peut l’utiliser à bon escient.

Les GOA sont également mis en valeur par une organisation plus souple dans la transmission du renseignement. Le groupe reste un organe du SRA à qui il fournit toutes les informations recueillies, sans discrimination, mais c’est aussi un organe direct de contre-batterie et, dans ce domaine, la valeur d’un renseignement est fonction de la rapidité de sa transmission. Les nouvelles directives, moins rigides, l’autorisent dans certains cas à s’affranchir du « filtre » du SRA pour donner immédiatement un renseignement aux artilleurs, ALCA, ACA, groupement d’Artillerie ou même simple groupe. De plus, par ce biais, toute défection du SRA peut être contournée. Ainsi, le 03 avril 1945, en l’absence de tout SRA suite à un déplacement de l’Artillerie du 1er CA, le 101e GOA reçoit l’ordre de donner ses renseignements directement aux organes de contre-batterie, les 3e et 5e Groupes.

Un cycle de réglementation générale de la transmission des renseignements est d’ailleurs mis en place : les localisations très précises des pièces (catégorie A) sont envoyées directement par la batterie qui les a recueillies au GA (Groupement d’Artillerie) puis à la section opérations du groupe qui les transmet au SRA de CA ; les localisations moins précises et non recoupées sont transmises par les batteries à la section opérations qui les recoupent, les complètent et les renvoient aux SRA de CA ; enfin, les renseignements généraux du champ de bataille (catégorie C) sont envoyés directement aux AD (Artilleries Divisionnaires) ou DI (Division d’Infanterie) par les batteries, à moins qu’ils aient une grande importance à l’échelon du CA. L’organisation précise des SRA au niveau des CA durant la seconde guerre n’est pas connue, mais leur rôle est identique à celui d’avant guerre : recueillement des informations par plusieurs sources, recoupement, analyse et distribution aux divers unités, lien avec les deux bureaux.

Les missions confiées au GOA restent très classiques : ce sont avant tout des unités d’artillerie qui travaillent pour le SRA dont le principal objet est la localisation des batteries adverses. La première fonction du groupe est donc de repérer les pièces adverses aux lueurs ou au son, en jouant sur la complémentarité des deux moyens. Le réglage des tirs des batteries amies est la deuxième fonction du groupe, qu’il exerce d’ailleurs en alternance avec la première : dans les phases défensives, le commandement le laisse se concentrer sur le repérage alors que dans les phases offensives, il lui demande de participer à la précision des tirs amis. La dernière mission du groupe est la surveillance du champ de bataille. Il l’exerce au profit du SRA, en observant tout élément capable de constituer un objectif pour l’Artillerie mais ne se limite pas à cela. Il rapporte en effet tous les phénomènes constatés que le SRA se charge par la suite de discriminer et de distribuer aux autres armes.

Les unités de repérage participent comme toujours au renseignement général sur l’adversaire. Les SROT semblent mieux armées pour effectuer ces missions mais les SRS y participent également depuis que leur système recourt à des observateurs d’avant-postes pour le déclenchement. Ces derniers, tout près de la ligne de contact, sont souvent à même de transmettre leurs observations sur toute activité ennemie : mouvement, travaux, etc. Enfin, les sections topographiques des groupes participent à la mise en place du canevas topographique d’ensemble et les sections météo fournissent tous les jours des sondages : leur travail est exploité par les SRS, qui doivent connaître les conditions aérologiques influant sur la propagation du son mais aussi par l’artillerie et l’aviation.

La restructuration des unités les rendent bien plus opérationnelles. A la place d’une BR regroupant SRS, SROT et EM devant se déplacer de concert et lourde à gérer, le Groupe comporte une BEM et deux batteries d’observation. Cette nouvelle disposition permet de centraliser toutes les activités de services au sein d’une même unité et de concentrer les activités de repérage dans d’autres unités, déchargées de ces servitudes. La Batterie EM comprend une section de commandement (secrétariat administratif), une section opérations (secrétariat technique, organes d’exploitation primaire des renseignements), une section topographique, une sections transmissions d’EM, une section météo, une section auto, un service de santé et une section de services généraux. Les batteries d’observations comprennent quant à elles une section commandement (PC), une SROT, une SRS, une section transmissions et une section de services généraux. Cette structure beaucoup plus souple, où les batteries d’observation disposent « à la carte » des services de la batterie EM, permet de rentabiliser les moyens humains. Ainsi, le GOA de quatre cent soixante hommes met en œuvre deux Batteries d’observation, alors que deux BR nécessitent plus de cinq cents hommes.

Le modèle américain est également synonyme de moyens lourds jamais pris en défaut. Les GOA reçoivent enfin un parc automobile à la hauteur de leurs missions avec vingt-deux Jeeps, une quarantaine de Dodges et une trentaine de GMC. Bien que les SRS soient toujours aussi gourmandes en fil (cent kilomètres par base), jamais elles n’ont à subir des pénuries comme en 1940 : alors qu’il se trouve sous le contrôle du 21e CAUS, le 101e GOA se paie même le luxe de doubler toutes ses liaisons téléphoniques par précaution.

La doctrine d’emploi des sections s’inspire très largement de l’ancienne doctrine française élaborée entre les deux guerres. La seule différence réside dans le fait que les repéreurs l’appliquent à la lettre. Les zones de déploiement, de sept à dix kilomètres pour la SRS et de huit à quinze kilomètres pour la SROT, sont maintenant scrupuleusement respectées afin de leur conserver un minimum de précision et de mobilité. Les mêmes instructions dont disposaient les BR régissent leur rôle dans les différentes situations de combat. Elles conservent le concept de la progressivité des installations en marche d’approche, concept facilité par la nouvelle manœuvrabilité des batteries d’observation. Une situation offensive nécessite une implantation très rapide, que seules les SROT peuvent réussir lors d’un arrêt sur position avec intention offensive ; les SRS ont leur carte à jouer à condition qu’elles renforcent leur dispositif de transmissions. En phase classique d’attente, l’organisation des batterie dans la profondeur (PC des batteries en retraite) reste de mise. Enfin, les configurations des bases, SRS comme SROT, sous l’impulsion américaine qui tend à standardiser au maximum le travail : sont instaurées des bases rectilignes ou curvilignes régulières, où l’équidistance entre les micros permet de se servir des nouvelles tables à tracer et des jeux d’abaques de correction standardisés.

En conclusion, si les GOA, comme l’ensemble des unités françaises sont le fruit des moyens américains, ils s’inscrivent quand même dans la tradition du Repérage français d’avant 1940. Les techniques et le matériel ne changent pas fondamentalement. Certains diront que le Repérage ne peut fonctionner que dans le cadre d’une armée supérieure et victorieuse.

En fait, le succès des GOA tient surtout à une utilisation stricte et rationnelle, à une structure adaptée au combat et à la suffisance des moyens logistiques. Des réflexions s’imposent à partir de cela : les GOA sont la preuve que le Repérage de 1940 aurait quand même pu fonctionner malgré ses faiblesses internes. De plus, cette arme de haute technicité reste subordonnée à une logistique irréprochable.

L’épisode de la seconde guerre mondiale aura dont fait mûrir le Repérage, en le forçant à se mettre en conformité avec les évolutions du champs de bataille. Elle aura également confirmé ses possibilités en tant qu’organe d’acquisition d’objectifs pour l’artillerie et en tant qu’organe de renseignement interarmes. Son développement futur sera fonction de ses capacités d’adaptation.

[1] Le 101e GOA au combat, fascicules 3-4 : Cours de perfectionnement par correspondance, sous-spécialité "Officiers SRA et de Repérage / 25e RA - Groupe de Repérage", Capitaine LAGARDERE

[2] Le 101e GOA au combat, fascicule 1 : introduction-généralité, Capitaine LAGARDERE


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