Le 26 septembre 1946, le Ministère de la Guerre décide qu’une réorganisation complète de l’armée de terre est nécessaire. De ce fait, le 01 novembre, le 6e Régiment d’Artillerie est recréé à Guelma, en Algérie, sous le nom de 6e RALP (Régiment d’Artillerie Légère Parachutiste) avec des personnels issus du II/20e RAP. Avec le 5e RALAP (Régiment d’Artillerie Légère Aéroportée), le 6e RALP constitue le GAP2 (Groupement Aéroporté n° 2), rattaché à une division aéroportée destinée à être employée en Afrique du nord. En 1947, le régiment s’installe à Mogador au Maroc puis, l’année suivante en Algérie, à Maison-Carrée. Le 15 juillet suivant, le GAP2 est dissous et le 6ème RALP suit le même chemin, la majeure partie de ses cadres étant versés au 5e RALAP (lui-même transformé plus tard en I/8ème RA de Haguenau).
Le 6e Régiment d’Artillerie connaît une nouvelle éclipse avant d’être recréé en 1970 à Hettange-Grande, sous l’appellation de 6e groupe de repérage (CGR). Cette nouvelle unité hérite des traditions et recueille l’étendard du 6ème RA mais, se réclamant également du 6ème Groupe Autonome d’Artillerie (6e GAA), elle reçoit une nouvelle mission d’acquisition d’objectifs et de renseignement. En 1976, ayant repris le nom de 6e RA, elle déménage à Chaumont puis à Phalsbourg en 1984. Dissous en 1993, il devient le VI/7ème RA, conservant son numéro mais perdant son autonomie. Depuis cette date, son histoire se confond avec celle du 7ème RA.
Le 01 août 1947, le 7e Régiment d’Artillerie est recréé à partir du 2e groupe du 24e RA. Il devient alors le 1er groupe du 7e Régiment d’Artillerie, à trois batteries de cent cinq automoteurs et à une batterie de 40 A.A. Bofors. Ce groupe autonome, rattaché à la 5e division blindée basée à Landau (RFA), fait partie des FFA (forces françaises en Allemagne). Dissous le 01 février 1949 pour redonner naissance au II/24e RA, il est remis sur pied au Mans le 23 mai 1956. Le groupe s’embarque alors le 10 juin à Marseille sur le « Kairouan », à destination de l’Algérie. Dès le 14, il fait mouvement sur la Kabylie où il est engagé dans des opérations de pacification au sein de la même division que durant la seconde guerre mondiale : la 20ème DI.
En février 1957, le groupe est affecté au secteur de Médéa. Sa BCS s’installe en précurseur à Loverdo avant d’être rejointe dès le 13 du même mois par le reste de l’unité qui n’en repartira pour rentrer en France que le 04 septembre 1961.
Après avoir pris possession de ses nouveaux cantonnements à Strasbourg, le I/7e RA devient 7e Régiment d’Artillerie de Brigade le 01 décembre 1961 et forme l’artillerie de la 6e brigade mécanisée de la DLB.
Dissous une nouvelle fois le 01 novembre 1962, il renaît immédiatement sous une nouvelle forme en prenant la dénomination de 702e groupe d’artillerie guidée (702e GAG), puis de 7e Groupe de Repérage (7ème GR) et reçoit une mission d’acquisition d’objectif et de renseignement. Il s’installe alors Epernay. En 1970, le GR redevient 7e Régiment d’Artillerie mais est maintenu dans sa mission. Il est alors doté du missile sol-sol XSE 4200 puis du missile de surveillance R 20, dérivé des avions-cibles CT 20.
Depuis 1972, le régiment est installé à Nevers où il met en œuvre des systèmes de reconnaissance photographique et de surveillance du champ de bataille, dans un premier temps, le CL 89, puis dans un second le CL 289. Après avoir absorbé le 6ème RA, qui devient 6ème Groupe/7ème RA, en 1993, il est à son tour dissout en 1999. La mission est reprise par le plus glorieux régiment de l’artillerie française, le 61è RA, le seul à porter la fourragère rouge, couleur du ruban de la Légion d’Honneur. Ce régiment s’installe sur la base de Chaumont-Semoutiers, quartier de l’ex 403è RA.