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La téléphonie à ses débuts
 

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Si au début du conflit de la 1ère Guerre mondiale, le téléphone est essentiellement utilisé de poste à poste, l’apparition de la guerre de position va bouleverser les données du champ de bataille. Les structures vont devenir fixes et de plus en plus importantes.

Pour gérer les interconnexions, les postes centraux vont être développés, toujours conçus dans un esprit d’utilisation militaire, ils sont mobiles et facilement transportables dans de grands coffres en bois. La pose, et surtout l’entretien des lignes téléphoniques, sont vitales pour les communications entre les installations fixes de la guerre de tranchées.

Si la technologie est fiable, elle est néanmoins soumise aux aléas du champ de bataille, fréquemment sujette aux bombardements intenses et violents, qui peuvent couper les lignes téléphoniques même enterrées.

Les téléphones :

Partout où cela est possible, l’armée réquisitionne et utilise le poste téléphonique « Marty 1910 ».

Les artilleurs se replient sur ce type de matériel pour établir la liaison entre les pièces et le commandant de batterie, désormais séparés par des distances de plus en plus grandes sur le terrain, afin d’ observer les objectifs défilés au plus près et de continuer à diriger le tir.

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Sur cette image, un opérateur téléphonique situé en arrière des pièces en batterie, transmet les ordres reçus du capitaine à l’autre bout du fil.

Les centraux

La pose des lignes

D’abord déroulées au sol, pour faire face à l’urgence, les lignes téléphoniques sont exposées aux coupures fréquentes. La circulation aux abords des positions, des attelages de diverses natures (artillerie, ambulances, approvisionnements, etc.), mais aussi les éclats des bombardements et autres engins explosifs. Il importe de procéder à leur installation aérienne (arbres, poteaux, façades) lorsque les conditions locales le permettent. Sinon, l’enfouissement des lignes est une solution qui permet de s’installer dans la durée.

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Les poseurs de lignes ont payé un lourd tribut en personnel pendant la première guerre mondiale. Mais sans eux l’artillerie française aurait perdu une grande partie de sa réactivité.

L’avenir des lignes téléphoniques

En dépit de l’arrivée de la TSF (télégraphie sans fil) et de ses évolutions à venir, le téléphone reste un instrument de communication longtemps utilisé, grâce aux avantages qu’il procure. Les longues conversations entre utilisateurs permettent de mieux se comprendre, ce qui est difficile par les postes radio, soumis aux règles de l’alternat. Les états-majors vont travailler longtemps avec des moyens téléphoniques. Il seront aussi utilisés préférentiellement là où le secret est de mise, car il n’y a pas de rayonnement. Les unités d’artillerie nucléaire Honest John feront un large usage de ces moyens qui nécessitent une grande performance des équipes de monteurs de ligne.

Plus récemment encore, les lignes téléphoniques permettent de relier les hommes en postes avancés avec leurs moyens de transmissions modernes mis à défilement des vues adverses. Ce sont les commandes à distance qui relient, par exemple, les observateurs d’artillerie à vue directe de leurs objectifs, avec leurs moyens de transmissions, toutes antennes déployées, situés à l’abri jusqu’à 400 mètres de distance (c’est la longueur du fil KL4 enroulé sur une dérouleuse à main DR8).


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