Dès sa création en 1916, la 210è S.A.L. travaille avec le 107ème Régiment d’Artillerie Lourde de la Vème Armée. Elle sert d’aviation d’observation, puis elle diversifie ses actions avec des missions de bombardement (jour et nuit), de reconnaissances à longue distance et des missions de photographie aérienne pour le compte du Service de Renseignement de l’Artillerie (SRA). Ces photos sont parfois utilisées à la place des plans directeurs pour localiser l’ennemi et trouveront un usage interarmes.
Elle dispose à ce moment là de 4 avions VOISIN de type LA (on l’appelle alors la SAL V 210, V comme voisin), mais il lui arrive aussi d’utiliser le CAUDRON G4 (bimoteur).
Les VOISIN seront remplacés progressivement par des FARMAN F40 et dérivés à la SAL F 210 :
Un 5ème FARMAN lui sera affecté.
A ce moment là, il lui est confié 1 SPAD biplace de 110 CV, mais qui présente l’inconvénient d’avoir l’hélice entre le pilote et l’observateur...
Lorsqu’elle devient Escadrille F 210, elle devient d’usage interarmes et non pas exclusivement d’artillerie. A ses FARMAN s’ajoutent des CAUDRON R4 et G4, pour faire 8 avions au total.
S’y ajoutent deux SOPWITH 2A2, un LETORD 1, un Morane Saulnier type P (Parasol) transféré à une autre escadrille une fois équipé de TSF, puis on voit apparaître le NIEUPORT 23 avec sa TSF moderne.
On y découvre aussi le MF11 Bis qui sert pour la formation des pilotes, le CAUDRON G 6 équipés de moteurs rotatifs, le Salmson-Moineau SM 1 dans d’autre escadrilles.
La 210 perçoit début 1918, le SALMSON 2A2, avec bonheur, car les pertes diminuent avec cet avion.
Au Bilan :
Au 1er avril 1917, l’escadrille C 210 comptait :
Du 1er avril au 10 mai 1917, la C 210 a reçu 12 appareils :
Pendant cette période, l’escadrille C 210 a perdu 12 appareils :
Après une période de repos, les pilotes suivent une transformation sur Breguet 14A2, puis l’escadrille en sera dotée (en réalité : 10 Breguet 14A2 et 5 Letord 1 qui seront finalement remplacés par des Breguet). On vole aussi avec le Caudron R XI.
Pour avoir plus de détails sur cette SAL, ses personnels héroïques, et voir ses appareils, nous vous recommandons ce site très complet de Monsieur Albin Denis, réalisé à partir du livre de Louis Thébault, complété avec le concours du SHD de Vincennes et illustré avec des photos obtenues auprès des descendants du lieutenant Brunswick : cliquer ici.
Le lieutenant-colonel Gilles Aubagnac, conservateur au Musée de l’Air et de l’Espace, ancien conservateur du Musée de l’artillerie, nous fait découvrir le Nieuport :