L’armée française possède 4 régiments d’active d’artillerie dite de « montagne ».
En temps de paix, les RAM (Régiment d’Artillerie de Montagne) d’active se composent de 2 groupes (I et II) à deux batteries chacun de canons de montagne (75 M et 105 M), d’un groupe lourd (V) à deux batteries de 155 Court Schneider tracté et d’une batterie divisionnaire antichars.
Il faut noter que pour le 56° RAD, seulement un groupe est doté de matériels spécifiques de type « montagne ».
Au début du XX° siècle l’artillerie de montagne est dotée du nouveau canon de 65 mm « de montagne » composé de quatre fardeaux (la pièce, le frein, la flèche, et les roues) portés par quatre mulets. Quarante quatre batteries équipées de ce canon participeront à la première guerre mondiale sur divers fronts, notamment dans les Balkans.
En 1925 est introduit le 75 de montagne « Schneider » d’un poids de 650 kg répartis sur 7 mulets. Par temps de neige, le canon est éventuellement arrimé sur un traîneau luge « Gielly » tiré par un mulet, souvent aidé par les servants.
A la veille du conflit, l’artillerie de montagne est dotée de canons 75M et 105M de « montagne » fabriqués par Schneider.
Il ne faut pas oublier que les matériels de montagne étaient en service aussi bien dans l’artillerie d’Afrique que dans l’artillerie coloniale. Néanmoins, ces unités n’avaient pas le caractère typiquement alpin qui était celui de l’artillerie de montagne métropolitaine. Dès 1873, les batteries stationnées en Afrique du Nord étaient pour une bonne moitié des batteries de montagne, ainsi qu’aux colonies. En effet, dans ces contrées quasiment dépourvues de réseaux routiers, en brousse comme sur les pistes, le portage des canons par mulets était plus aisé que la traction.