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Artillerie sol-sol 2008
 

Les feux d’appuis de l’artillerie sol-sol : argument de la décision

Confrontée aux nombreux défis de l’engagement terrestre futur, l’artillerie sol-sol s’adapte aux exigences nouvelles, dictées par un adversaire de plus en plus fugace, par l’extension des zones d’action et par un besoin accru de précision.

Les capacités nouvelles des lanceurs en sont la preuve. Ainsi, le canon CAESAR [1] ou le LRM revalorisé, pourront-ils atteindre plus rapidement et plus précisément des cibles lointaines.

L’acquisition et la gestion de l’information en temps quasi réel sont un autre axe essentiel de progrès. L’entrée en service du système de commandement ATLAS [2] constitue à ce titre un atout pour l’artillerie.

Le développement de communications automatisées entre les moyens d’observation et les systèmes d’agression, permet d’optimiser le temps de réaction de l’artillerie et décupler la probabilité d’atteinte des cibles. Les effets les plus remarquables seront obtenus avec l’intégration des systèmes drones et des radars de contrebatterie tels que le COBRA.

L’élargissement et l’approfondissement des zones d’intérêt et d’action sont l’une des caractéristiques du combat actuel.

Le besoin constant en renseignement actualisé sur les objectifs, va guider les évolutions des différents systèmes capteurs. Ainsi, le renseignement d’origine humaine de l’artillerie évolue vers une réorganisation du maillage traditionnel des observateurs d’artillerie. Ces derniers, systématiquement déployés au sein des unités interarmes, seront plus mobiles et plus discrets. Ils offriront une vision quasi instantanée du champ de bataille au travers des fonctionnalités de leurs terminaux tactiques du système ATLAS.

Agissant en complément, les systèmes tels que le drone SDTI [3] intégrés dans la chaîne artillerie permettent une évaluation et un traitement plus précoce de la menace. D’autres systèmes d’acquisition sont également à l’étude, tels que le SL2A [4] et le développement d’un véhicule d’acquisition plus mobile et plus furtif que l’actuel VOA [5].

La maîtrise des frappes et la limitation des dommages collatéraux sont des points essentiels du combat moderne.

Le développement de munitions dites compétentes (ou intelligentes) répond à cet impératif. Cet objectif sera atteint à partir de systèmes de munitions guidées soit par des systèmes tels que le GPS, soit par le biais du guidage laser. D’autres axes sont également explorés tels que l’action sur les trajectoires, l’efficacité terminale ou la létalité des armes.

L’artillerie sera alors capable d’effectuer du tir au but. Sa vocation à servir d’arme d’avertissement s’en trouve renforcée, en particulier dans les actions « autres que la guerre ».

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Ecole d’application de l’artillerie (Article diffusé dans le numéro 164 de « Terre magazine » de mai 2005.

[1] CAESAR : Camion équipé d’un système d’artillerie - Canon automoteur de 52 calibres portant à plus de 40 km

[2] ATLAS : Automatisation des tirs et liaisons de l’artillerie sol-sol - Système C3I de l’artillerie, interopérable avec les artilleries alliées

[3] SDTI : Système de drone intérimaire

[4] SL2A : Système capteur acoustique agissant en liaison avec le radar COBRA.

[5] VOA : Véhicule d’observation de l’artillerie


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