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Les unités d’artillerie de la ligne Maginot
 

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Article proposé par Monsieur Rémy Scherer 2ème édition en date du 14 février 2020.

Les unités d’artillerie de la ligne Maginot

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La création des unités d’artillerie de la ligne Maginot
La première mission de la ligne Maginot étant d’empêcher une attaque brusquée pendant la mobilisation générale de l’armée française car le rappel des réservistes dure quinze jours. Elle doit donc être opérationnelle avec des unités spécialisées pour servir d’équipages aux ouvrages et casemates, ainsi que de troupes d’intervalle :

  • les régiments d’infanterie de forteresse (RIF) ;
  • les bataillons alpins de forteresse (BAF) ;
  • les régiments d’artillerie de position (RAP) ;
  • les régiments d’artillerie de région fortifiée (RARF) ;
  • les bataillons de génie de forteresse (BGF).

Ces troupes sont déployées le long des frontières du nord-est (Nord, Ardennes, Lorraine, Alsace et Jura) et du sud-est (Savoie, Dauphiné et Alpes-Maritimes) de la France dès le temps de paix.

Pour constituer les batteries des ouvrages et des intervalles, quatre régiments d’artillerie anciennement « régiments d’artillerie à pied » sont affectés aux régions fortifiées de Metz et de la Lauter le 15 avril 1933 :

  • région fortifiée de Metz
    • 39° RARF (régiment d’artillerie de région fortifié) [1] ;
    • 151° RAP (régiment d’artillerie de position) [2] ;
    • 163° RAP [3] ;
  • région fortifiée de la Lauter
    • 155° RAP [4].

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Les RARF (régiment d’artillerie de région fortifiée)
Les RARF sont des unités de type campagne avec leurs propres moyens de transport. Ils sont affectés aux secteurs fortifiés. A la mobilisation ce type de régiment prend le nom de régiment d’artillerie mixte, dit aussi "mobile", de forteresse (RAMF), dont la mission principale est le soutien aux troupes d’intervalle de la ligne Maginot.

Le développement des secteurs fortifiés et l’extension de la ligne Maginot se traduit par la création de nouvelles unités. Après la création au 15 avril 1933 du 39° RARF , sont créés le 59° RARF le 1° septembre 1935 et le 46° RARF le 1° septembre 1936.

Le développement des secteurs fortifiés et l’extension de la ligne Maginot se traduit par la création de nouvelles unités. Après la création au 15 avril 1933 du 39° RARF, sont créés le 59° RARF le 1° septembre 1935 et le 46° RARF le 1° septembre 1936.

Juste avant la mobilisation d’août 1939, l’artillerie de région fortifiée le long de la ligne Maginot est donc forte de trois RARF :

  • 39° RARF à Metz (SF de Boulay et SF de Faulquemont). Créé à partir du 61è RA et de deux groupes lourds du 25è RA
  • 46° RARF à Thionville (Région fortifiée de Metz : SF de la Crusnes et SF de Thionville) ;
  • 59° RARF à Sarrebourg (Région fortifiée de la Lauter avec cinq groupes : SF de Rohrbach, SF des Vosges et SF de Haguenau). A la mobilisation il forme les 59°, 60° et 69° RAMF).

Le 2 septembre 1939 à minuit, les trois RARF d’active, déployés en temps de paix, sont dissous et remplacés par neuf RAMF de formation :

  • 23° RAMF (3 groupes) : SF Boulay. Issu du 39° RARF.
  • 39° RAMF (3 groupes) : SF Faulquemont. Unité du temps de paix.
  • 46° (3 groupes) : SF Crusnes. Unité du temps de paix.
  • 49° (3 groupes) : SF Sarre. Issu du I/166° RAP.
  • 59° (3 groupes) : SF Rohrbach. Unité du temps de paix.
  • 60° (3 groupes) : SF Vosges. Issu du I/59° RARF.
  • 69° (3 groupes) : SF Haguenau. Issu du II/59° RARF.
  • 70° (3 groupes) : SF Thionville. Issu du 46° RARF.
  • 99° RAMF (2 puis 3 groupes) : SF Montmédy. Issu du III/17° RA.

Nota : à part le 99°, à priori, les deux premiers groupes sont dotés de 75 et le troisième est doté de 155.

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Les RAP (régiment d’artillerie de position)
Ces unités sont spécialisées pour la défense des fortifications de la ligne Maginot et des places fortes. Ce type de régiment fournit les hommes servant d’équipages aux gros ouvrages et assurer le soutien des troupes d’intervalle.

Le développement des secteurs fortifiés et l’extension de la ligne Maginot vers le nord se traduit pour l’artillerie par la création de nouvelles unités :

  • en 1935, le 5° groupe du 151° RAP s’installe à Stenay (SF de Montmédy) ;
  • en 1936, le 5° groupe du 155° RAP s’installe à Morhange (SD de la Sarre), formant le 166° RAP en 1937 ;
  • en 1937 un groupe du 155° RAP est installé à Strasbourg (SF du Bas-Rhin) et le 159° RAP est créé à Belfort, Colmar et Pontarlier (secteurs de Colmar, de Mulhouse et du Jura) ;
  • en octobre 1938 les 154° de Grenoble et 157° RAP de Nice deviennent des régiments de position. [5]

Juste avant la mobilisation d’août 1939, l’artillerie de position le long de la ligne Maginot est donc forte de sept régiments, du nord au sud :

  • 151° RAP à Thionville, Verdun, Angevillers, Cattenom et Elzange (place de Verdun, SF de la Crusnes et SF de Thionville) ;
  • 163° RAP à Metz et Veckring (place de Metz, SF de Boulay et SF de Faulquemont) ;
  • 166° RAP à Morhange et Sarre-Union (SD de la Sarre et SF de Rohrbach) ;
  • 155° RAP à Haguenau, Strasbourg, Bitche et Drachenbronn (SF des Vosges, d’Haguenau et SF du Bas-Rhin) ;
  • 159° RAP à Belfort, Colmar et Pontarlier (SF de Colmar, place de Belfort et SF du Jura) ;
  • 154° RAP à Grenoble, Briançon et Modane (SF de la Savoie et SF du Dauphiné) ;
  • 157° RAP à Nice, Sospel, Menton et Roquebrune-Cap-Martin (SF des Alpes-Maritimes).

Le 2 septembre 1939 à minuit, tous les régiments d’artillerie de position d’active, soit les sept RAP déployés en temps de paix, sont dissous et remplacés par 21 RAP de formation :

  • 150° RAP (2 groupes) : SF Rohrbach. Créé à partir du III/166° RAP.
  • 151° RAP (2 groupes) : SF Thionville. Unité du temps de paix.
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  • 152° RAP (1 groupe) : SF Crusnes. Créé à partir du V/151° RAP et II/151° RAP.
  • 153° RAP (4 groupes) : I, II et IV/153° : SF Boulay ; III/153° RAP : SF Faulquemont. Unité créée à partir du III/163° RAP.
  • 154° RAP (3 groupes) : SF Dauphiné. Unité du temps de paix.
  • 155° RAP (4 groupes) : 103° DIF (ex SF du Bas-Rhin). Unité du temps de paix.
  • 156° RAP (3 groupes) : SF Haguenau. Créé à partir du IV/155° RAP.
  • 157° RAP (5 groupes) : SF Alpes-Maritimes et organe H (défense du littoral du secteur de Toulon avec X/157° RAP). Unité du temps de paix.
  • 158° RAP (4 groupes) : SF Alpes-Maritimes. Créé à partir du II/157° RAP.
  • 159° RAP (6 groupes) avec : Unité du temps de paix avec II/159° RAP (105° DIF, ex SF de Mulhouse) ; III/159° et IV/159° (SF Altkirch) ; V/159° et VI/159° (Place de Belfort). VII/159° (SF Montbéliard). Nota : le I/159° RAP devient le I/170 RAP (SF de Colmar).
  • 160° RAP(3 groupes) : 102° DIF (ex SD des Ardennes, II et III groupes) et I/160° RAP à la place de Metz. Créé à partir du III/151° RAP sauf I/160° créé à partir du IV/163° RAP.
  • 161° RAP (4 groupes) : I/161° RAP (SF de l’Escaut), II/161° RAP (101° DIF), III/161° RAP (101° DIF) et IV/161° RAP (SF des Flandres). Créé à partir du VII/15° RAD.
  • 162° RAP (3 puis 2 groupes) : SF Dauphiné. Créé à partir du 154° RAP.
  • 163° RAP (3 groupes) : SF Faulquemont. Unité du temps de paix.
  • 164° RAP (3 puis 4 groupes) : SF Savoie. Créé à partir du 154° RAP.
  • 165° RAP (3 groupes) : Place de Metz. Créé à partir du IV/163° RAP.
  • 166° RAP (3 groupes puis 2 groupes, II/166° cédé au 163° RAP) : SF Sarre. Unité du temps de paix.
  • 167° RAP (4 groupes) : SF Alpes-Maritimes. Créé à partir du 157° RAP.
  • 168° RAP (2 groupes) : SF Vosges. Créé à partir du V/155° RAP.
  • 169° RAP (1 groupe) : SF Montmédy. Créé à partir du VII/17° RA.
  • 170° RAP (2 groupes) : I/170° (créé avec 1° et 2° batteries du I/159°), SF Colmar et II/170° (créé à partir du VII/159°), SF Jura.

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Positions des régiments d’artillerie de la ligne Maginot en mai 1940

Secteur de la 7° armée :

  • SF des Flandres (commandant de l’artillerie : lieutenant-colonel Raugel) : IV/161° RAP (capitaine Fauconneau).

Secteur de la 1° armée :

  • 101° DIF (ex SF Maubeuge, commandant de l’artillerie : commandant Dudoignon puis commandant Dognin) : II/161° RAP et III/161° RAP. Le II/161° est positionné dans le sous-secteur Hainaut et le III/161° dans le sous-secteur Thiérache.
  • SF de l’Escaut (commandant de l’artillerie : chef d’escadron Teillez, commandant du I/161° RAP) : I/161° RAP (chef d’escadron Teilliez) avec :
    • 1° batterie : 4 x 120mm L Modèle1878 De Bange et 4 x 75mm Modèle1897 ;
    • 2° batterie : 4 x 120mm L Modèle1878 De Bange, 4x 155mm L Modèle1877 De Bange, 4 x 105mm Modèle1913 Schneider ;
    • 3° batterie : 4 x 75mm Modèle1897 et 4 x 155mm L Modèle1877 De Bange ; et 4 x 75mm Modèle1897/33 et 1 x 155mm GPF dans le fort de Maulde.

Secteur de la 9° armée :

  • 102° DIF (ex SD des Ardennes, commandant de l’artillerie : lieutenant-colonel Derue puis lieutenant-colonel Vigneron au 01 Avril 1940.) : 160° RAP (moins le I/160° à Metz, lieutenant-colonel Derue, puis chef d’escadron Maillard au 28 avril 1940 puis chef d’escadron Hugon au 5 mai 1940). Unité créée à partir du III/151° RAP.

Secteur de la 2° armée :

  • SF Montmédy (commandant de l’artillerie : lieutenant-colonel Vigneron, puis chef d’escadron Bellut puis au 11 juin 1940 colonel Vincens Bonguereau) : I/169° RAP (chef d’escadron Perry et 99° RAMF (lieutenant-colonel Collin).
    • I/169° RAP (chef d’escadron Perry) : 6 batteries de 105mm L Modèle 1913, une batterie de 120mm L de Bange et deux de 155mm L Modèle 1918.
    • 99° RAMF avec 2 groupes de 3 batteries de 75mm Modèle 1897 hippomobiles (I/99° : chef d’escadron Daries, II/99° : chef d’escadron Vanderwynckt). Un troisième groupe est ajouté en juin (ex III/45° RA, 55° DI, doté de 75 biflèche 97-33).

Secteur de la 3° armée :

  • SF Boulay (commandant de l’artillerie : colonel Grissot puis colonel Heller à partir de mai 1940) : 153° RAP (chef d’escadron Charly) sauf III/153° RAP, 23° RAMF (lieutenant-colonel Péninou, blessé le 18 juin et remplacé par le chef d’escadron Charly, tué le 20 juin).
    • 153° RAP : servant l’artillerie des ouvrages (les 34° et 35° batteries du Hackenberg, la 33° du Mont-des-Welsches et la 31° d’Anzeling), et 3 groupes (I ; II, capitaine Augène et IV) dotés de quarante canons de 75 mm modèle 1897, huit 105 mm L 1913 Schneider, vingt 155 mm L 1877 de Bange, douze 155 mm L 1918 Schneider et quatre 240 mm L 1884 Saint-Chamond.
    • 23° RAMF : composé de deux groupes tractés armés de 75 mm 1897/1933 TTT (24 pièces) et un groupe de 155 mm C 1917 Schneider TTT (12 pièces). III/23° : chef d’escadron Hermann.
  • SF Crusnes (commandant de l’artillerie : général de brigade Maurice Hanly du 16 mars 1940 au 23 juin 1940) : I/152° RAP (chef d’escadron Schoner), 46° RAMF (colonel Merle).
    • I/152° RAP : deux batteries de 155 mm L modèle 1877 de Bange et deux batteries de 155 mm C modèle 1917 Schneider. Les 21° (Fermont), 22° (Latiremont) et 23° (Bréhain) batteries arment les ouvrages du secteur.
    • Le 46° RAMF : 2 groupes de 3 batteries de 75mm Modèle 1897/1933 TTT (Tout-terrain Tracté) et un groupe de 3 batteries de 155mm C Modèle 1917. II/46° doté de 75.
  • SF Thionville (commandant de l’artillerie : colonel du Bois de Maquillé) : 151° RAP lieutenant-colonel Martin), 70° RAMF (lieutenant-colonel Droneau).
    • 151° RAP : servant l’artillerie des ouvrages et les batteries ex-allemandes des ouvrages de Guentrange et de Koenigsmacker (tubes ex-allemands de 105), ainsi que deux groupes de position dotés de huit canons de 120 mm L modèle 1878 de Bange, vingt 155 mm L 1877 de Bange, deux 220 mm L 1917 Schneider et deux 240 mm 1884 Saint-Chamond. Ouvrage d’artillerie du Hackenberg : 34° et 35° batteries.
    • 70° RAMF (lieutenant-colonel Caillard d’Ailleres, puis lieutenant-colonel Droneau) : composé de trois groupes tractés armés avec vingt-quatre canons de 75 mm modèle 1897/1933 TTT et douze 155 mm C 1917 Schneider TTT. I/70° (commandant Pavelak, canons de 75, sous secteur d’Oeutrange), II/70° (commandant Pernot, canons de 75, sous secteur d’Hettange) et III/70° (canons de 155, sous secteur d’Elzange).
  • Place de Metz : 165° RAP et I/160° RAP.
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    • 165° RAP (3 groupes) : I/ 165° (12 canons 220C16, 4 canons 150C ,6 canons 100C, 10 canons 100L, 28 mortiers 75T) ; II/165° (24 canons 120L78, 4 mortiers 370 Filloux) ; III/165° (8 mortiers de 280, 26 canons 150, 2 canons 105L13, 17 canons 100L, 9 canons 100C, 22 mortiers 75T).
    • I/160° RAP (chef d’escadron Maréchal puis chef d’escadron Chavet) : composé de trois batteries dotées de 24 matériels de 105L Modèle 1913 occupant les forts ex allemands de la rive gauche de la Moselle.

Secteur de la 4° armée :

  • SF Faulquemont (commandant de l’artillerie : colonel Carbonnier) : 163° RAP (lieutenant-colonel Guilbert puis au 15 mai 1940, lieutenant-colonel Hanoteau), 39° RAMF (colonel Briguet), III/153° RAP.
    • 163° RAP : 3 groupes regroupant 18 batteries avec I/163° (12 canons de 75mm 1897 et 12 canons de 155C) ; II/163° (24 canons de 75mm modèle 1897) ; III/163° (12 canons de 155L modèle 1877 et 12 canons de 155L modèle 1916) ; 10° batterie (6 mortiers de 81mm et 6 canons de 75mm, ouvrages du secteur) ; 11° batterie (5 canons de 65mm "de Marine" encuvés) et 21° batterie (8 canons de 47mm AC en blockhaus). En mars-avril 1940, l’organisation du SF de Faulquemont est remodelée. Le 160° RIF, au nord, passe au SF de Boulay, et les 69° et 82° RMIF, implantés au sud-est, sont rattachés au SF de Faulquemont. Cela implique une réimplantation des régiments d’artillerie. Le 163° RAP se réorganise vers le sud-est afin de soutenir les nouvelles unités. Le II/163° passe sous le commandement du SF de Boulay, et le régiment reçoit le II/166° RAP (155 L modèle 77) du secteur de la Sarre.qui est renommé II/163°.
    • 39° RAMF (sous-secteur de Teting) : 2 groupes de 75mm (I/39° : chef d’escadron Rousseau ; II/39° : chef d’escadron Grenet puis chef d’escadron Mayer en novembre 1939) et un groupe de 155mm C (III/39° : chef d’escadron Legros, puis chef d’escadron De Curières de Castelnau en janvier 1940).
    • III/153° RAP (sous-secteur de Narbefontaine) : batteries de 155mm L. SF Sarre (commandant de l’artillerie : colonel Walfard puis colonel Maure) : 166° RAP (lieutenant-colonel Robert), 49° RAMF (colonel Sarrola puis chef d’escadron Roger au 7 juin 1940).
    • 166° RAP (chef d’escadron Malmary à compter du 24 aout 1939 puis chef d’escadron Robert au 14 septembre 1939, promu lieutenant-colonel le 17 septembre 1939) : 3 groupes à trois batteries, le II/166° RAP (155 L modèle 77) est cédé au 163° RAP le 16 mars 1940 qui devient II/163°.
    • 49° RAMF : composé de 2 groupes de 75 et un groupe de 155C (I/49° : commandant Schoeller, III/49° : commandant Lahaye).

Secteur de la 5° armée :

  • SF Rohrbach (commandant de l’artillerie : colonel Reixe du 2 avril 1940 au 25 mai 1940, puis colonel Fuchs) : 150° RAP (colonel Jannot), 59° RAMF (lieutenant-colonel Souben).
    • 59° RAMF (issu du III/59° RARF) : deux groupes de canons de 75 modèle 1897 T et un groupe de 155C Schneider T. I/59° (canons de 75, chef d’escadron Friedel), II/59° (canons de 75, chef d’escadron Allex), III/59° (canons de 155 C modèle 77, chef d’escadron Charvé puis chef d’escadron Clerc Renaud en novembre 1939).
    • 150° RAP (issu du III/166° RAP de temps de paix) : 2 groupes composés de 12 batteries (120, 145 et 155mm).
  • SF Haguenau (commandant de l’artillerie : colonel Prestat puis lieutenant-colonel Malgras du 20 novembre 1939 au 10 avril 1940) : 156° RAP (lieutenant-colonel Duval), 69° RAMF (lieutenant-colonel Malgras puis lieutenant-colonel Cruse au 20 mai 1940).
    • 156° RAP : composé de 2 groupes (à deux batteries chacun) dotés de 75mm et de 155mm L18) : le I/156° pour le sous-secteur de Pechelbronn et le II/156° pour le sous-secteur de Sessenheim ; et le III/156° (chef d’escadron Rodolphe) qui supervise l’artillerie des ouvrages de Hochwald et Schoenebourg ainsi que deux batteries de 120mm L positionnées sur les dessus des ouvrages.
    • 69° RAMF : composé de trois groupes d’artillerie mobile tractée avec I/69° (chef d’escadron Le Jumeau) et II/69° (commandant de Kergaradec) dotés de 75mm, III/69° (capitaine Chartier) doté de 155mm C. Les II/69° et III/69° en appui du sous-secteur de Hoffen, le I/69° en appui du sous-secteur de Soufflenheim.
  • 103° DIF (ex SF du Bas-Rhin, commandant de l’artillerie : colonel Dubail) : 155° RAP (lieutenant-colonel Agabriel).
    • I/155° (sous-secteur d’Herlisheim) : chef d’escadron Riche puis commandant Michel :
      • 1° batterie : 8 pièces de 75 modèle 1897.
      • 2° batterie : 9 pièces de 150T.
    • II/155° (sous-secteur de Strasbourg) : chef d’escadron Maitre :
      • 4° batterie : 8 pièces de 75 modèle 1897.
      • 5° batterie (capitaine Sousselier) : 8 pièces de 155L modèle 1916.
      • 6° batterie : 9 pièces de 150T.
    • III/155° (sous-secteur d’Erstein) : chef d’escadron Renaud (issu du IV/155°) :
      • 7° batterie : 8 pièces de 75 modèle 1897.
      • 8° batterie : 8 pièces de 155L modèle 1916.
      • 9° batterie : 9 pièces de 150T.
    • IV/155° (Fort de Mutzig) : chef d’escadron Renaux avec 10° et 11° batteries.
      • 10° batterie : 5 pièces de 10.5 cm sur affut bouclier (batteries 1 et 4) et 4 tourelles de 10 cm PTK (batterie 6).
      • 11° batterie : 8 tourelles d’obusier 15cm (batteries 2 et 5).
      • canons de 120L.
    • 111° batterie d’instruction : fort de Mutzig (capitaine Blache).
  • SF Vosges (commandant de l’artillerie : lieutenant-colonel Magnin) : 168° RAP (lieutenant-colonel Robo), 60° RAMF (lieutenant-colonel Aufrère).
    • 168° RAP (sous-secteur de Philippsbourg et de Langensoultbach) : créé à partir du V/155° RAP avec I/168° (chef d’escadron Lecomte, 3 batteries, sous-secteur de Philippsbourg) et II/168° (chef d’escadron Sabatier, 3 batteries, sous-secteur de Langensoultbach). Le 168° RAP arme deux casemates d’artillerie avec pour chacune deux pièces de 75 (casemates du Biesenberg et de Windstein). En novembre 1939, trois batteries (n° 21, 22 et 24), dotées chacune de 5 pièces de 65 mm de montagne, forment, en janvier 1940, un groupe tactique dit « de montagne » (chef d’escadron Bouvier) puis sont réparties dans les groupes le 13 mars 1940. A priori, 1 batterie de 75mm, 3 batteries de 155mm C et 2 batteries administratives de 155mm L Modèle 1877 et 3 batteries de 65mm.
    • 60° RAMF (lieutenant-colonel Aufrère puis lieutenant-colonel Rouhier) : sous-secteur de Bitche et partiellement Philippsbourg avec 2 groupes de 75mm et un groupe de 155mm C (I/60° : commandant de Montenon, II/60° : commandant Grosprêtre et III/60° : commandant Clayeux).

Secteur de la 8° armée :

  • SF Jura : II/170° RAP (chef d’escadron Machiels) : équipé de 36 pièces d’artillerie (75mm et 155 mm) avec 12° et 13° batteries au Mont Bart, à Lomont, à Roche et à Saint Hippolyte.
  • 104° DIF (ex SF de Colmar) : I/170° RAP (chef d’escadron Maigret) avec 2 batteries :
    • 1° batterie (capitaine Goudot) : 12 pièces de 75mm Modèle 1897.
    • 2° batterie (capitaine Charpy) : 4 pièces de 120mmL modèle 1878, 4 de 155mm L Modèle 1877, 4 de 155mmC Saint Chamond. Une batterie de 150T est rajoutée le 01 juin 1940.
  • 105° DIF (ex SF de Mulhouse, commandant de l’artillerie : chef d’escadron Dubois puis lieutenant-colonel Ollitrault, du 147° RALH à partir du 4 octobre 1939, puis colonel Guichard au 23 mai 1940) : II/159° RAP (chef d’escadron Dubois).
    • II/159° RAP : composé de 3 batteries (3°, 22° et 23°) avec huit 75mm Modèle 1897 et quatre 155mm C 1917 Saint Chamond (batteries de 75 : Guillaume et Gérard) ; batterie de 155 : Eustache). A ceci se rajoute début 1940 trois batteries de 47mm de marine et trois sections de 2 pièces de 150mm T.
  • SF Altkirch (commandant de l’artillerie : chef d’escadron Deshaies) : III/159° RAP et IV/159° RAP.
    • Le III/159° RAP (chef d’escadron Breil : 4° et 5° batteries) : sous-secteur de Franken. Il est équipé de 6 x 75mm Modèle 1897/33 équipant les casemates d’artillerie STG de Sierentz, 2 batteries de quatre 75mm Modèle 1897 de campagne, une batterie de quatre 155mm C Saint Chamond et une batterie de quatre 155mm L Modèle 1877 (capitaine Disdier).
    • Le IV/159° RAP (capitaine Eon puis capitaine Lambelin au 23 mai 1940), formé des 6° et 21° batteries, couvre la partie ouest du sous-secteur de Franken et le sous-secteur de l’Ill. Il est équipé de 8 x 75mm Modèle 1897/33 équipant les casemates d’artillerie STG de Bettlach à Raedersdorf et de deux batteries de quatre 155mm L Modèle 1877 chacune.
  • SD Montbéliard : VII/159° RAP (chef d’escadron Brial, forts du Mont-Bard, du Lomont, de Roche, Saint-Hippolyte.
    • 12° batterie : 4 matériels de 75 Modèle 1897, 4 matériels de 120L Modèle 1878 (puis 105L Modèle 1913), 8 matériels de 105L Modèle 1913.
    • 13° batterie : rejoint le V/159° RAP en février 1940. Remplacée par la 111° batterie d’Instruction (4 Matériels de 155L Modèle 1877, 4 matériels de 155C Saint-Chamond Modèle 1905).
    • 111° batterie d’instruction du 159° RAP.
  • SD Belfort puis 44° CAF après le 16 mars 1940 : V/159° RAP (chef d’escadron Pion) et VI/159° RAP (chef d’escadron Nicolas puis capitaine Bauer en février 1940).
    • V/159° RAP : forts de Belfort (7° au fort de Roppe : capitaine Poulin ; 8° et 9° batteries), et 13° batterie à partir de février 1940 (issue du VII/159°).
    • VI/159° RAP (doté de 155 L modèle 16 Saint Chamond) : 10° batterie : capitaine O’Quin et 11° batterie.
    • 13° batterie du VII/159° et 111° batterie d’instruction du 159° : fort de Lormont.

Secteur de l’Armée des Alpes :

  • SF Savoie (commandant de l’artillerie : lieutenant-colonel de Feydeau de Saint Christophe) : 164° RAP avec 4 groupes (lieutenant-colonel de Feydeau de Saint Christophe) sauf 1° batterie au SD Rhône.
    • I/164° (Moyenne Maurienne) : 2 batteries (1° batterie détachée au SD Rhône).
    • II/164° (Basse Maurienne) : 3 batteries.
    • III/164° (Tarentaise) : 3 batteries.
    • IV/164° (créé 15 février 1940 à partir du I/162°, Tarentaise) : 2 batteries.
    • Les batteries 51 à 54 garnissent les ouvrages de la région de Modane (vallée de la Maurienne).
  • SF Dauphiné (commandant de l’artillerie : colonel Marie puis colonel Vallet à compter du 29 sept 1939) : 154° RAP (lieutenant-colonel Maury) et 162° RAP (chef d’escadron Jarrix).
    • 162° RAP avec II/162° (chef d’escadron Le Feraud, 3 batteries, Ubaye) et III/162° (chef d’escadron Ferrand, 2 batteries, Queyras). Le I/162° sert à former le IV/164° en Tarentaise le 15 février 1940. Les 11°, 12°, 13° et 14° batteries d’ouvrage sont dans le secteur de l’Ubaye). En févier 1940, la 1° batterie du 162° devient la 10° batterie du 154° RAP.
    • 154° RAP avec I/154° (chef d’escadron Brun, 3 batteries dont 11° batterie à l’ouvrage du Janus, sous-secteur Haute - Durance, Cerveyrette), II/154° (chef d’escadron Gignous, 4 batteries, sous-secteur Haute - Durance, Cerveyrette) et III/154° (capitaine Berthe, sous-secteur Haute Clarée - Guisane). Le 15 février 1940, la 1° batterie du 162° RAP est versée au 154° et elle prend la dénomination de 10° batterie.
  • SD Rhône (Chamonix et Fort l’Ecluse) : 1° batterie du 164° RAP (capitaine Chiltz).
  • SF Alpes-Maritimes (commandant de l’artillerie : colonel Colomb puis colonel Raoux au 11 juin 1940) : 157° RAP (lieutenant-colonel Charmasson), 158° RAP (lieutenant-colonel Fournial) et 167° RAP (colonel Carour).
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    • 157° RAP (Menton, sous-secteur des Corniches) : I/157° (chef d’escadron Boifils, 3 batteries), II/157° (chef d’escadron Chaptal, 3 batteries), III/157° (chef d’escadron Michaud, 2 batteries) et IV/157° (chef d’escadron Para puis chef d’escadron Diné au 12 novembre 1940, 2 batteries). X/157° : groupe autonome (chef d’escadron Sauvaire avec 4 batteries groupant 16 matériels de 120 L modèle 1878 (défense du littoral de la région de Toulon).
    • 158° RAP (créé à partir du II/157° RAP) : I/158° (chef d’escadron Ducru, puis capitaine Robion puis chef d’escadron Becq au 4 mai 1940, 2 batteries, sous-secteur Tinée-Vésubie), II/158° (chef d’escadron Costa puis chef d’escadron Proust au 29 octobre 1939, 2 batteries, sous-secteur Authion), III/158° (chef d’escadron Têtu puis capitaine Fromentin au 8 mars 1940, 2 batteries, sous-secteur Authion), IV/158° (chef d’escadron Rosechi puis capitaine Larieu au 20 avril 1940, 3 batteries d’ouvrages, sous-secteur Sospel).
    • 167° RAP (créé à partir du III/157° RAP) : Haut-Var. I/167° (2 batteries, sous-secteur du Mounier), II/167° (3 batteries, sous-secteur du Mounier), III/167° (2 batteries, sous-secteur Tinée-Vésubie) et IV/167° (3 batteries, sous-secteur Tinée-Vésubie).

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Sources

[1] dissout en 1929, le 39° régiment d’artillerie est reformé en avril 1933 à Metz sous la dénomination de 39° RARF. Il est alors commandé par le lieutenant-colonel Dhondt. Il stationne à Metz, au quartier Desvallières et à Verdun, au quartier Gribeauval.

[2] Colonel Loiseau en 1933 : Thionville.

[3] Reconstitué à Metz (quartier Thomassin) le 10 avril 1923 à partir des éléments du 153° RAP et du 281° RALT. Le 16 mars 1936, le 163e RA "à Pied" devient un RA "de Position".

[4] Colonel Grollemund. Au 1° janvier 1933 le casernement est le suivant : Strasbourg (Etat-major et 2 groupes), Mutzig (1 groupe) et Belfort (1 groupe). Haguenau en 1939.

[5] Voir le site "Mémoire des Alpins 1888-1945" :

  • sa page consacrée aux RAP (154è et 157è Régiments d’artillerie de position) : cliquer ici.

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