Sous l’Ancien régime, chaque régiment assure lui-même la formation de son personnel. La standardisation imposée par Gribeauval, à partir de 1774, permet de centraliser cette formation.
La première Ecole d’Artillerie créée en 1791 à Châlons-sur-Marne fusionne avec l’Ecole du Génie de Metz en 1802. Elle y séjourne jusqu’en 1870.
Après la guerre franco-prussienne de 1870-1871, elle est repliée à Fontainebleau où elle tient garnison jusqu’en 1940. Elle s’est entre-temps séparée de l’Ecole du Génie en 1912.
En 1940, pendant la bataille de France, l’Ecole est transférée à Nîmes puis dissoute en novembre 1942. Recréée en 1945 à Idar-Oberstein en Allemagne, elle regagne la France en 1952 pour Mourmelon puis, en 1953, à nouveau Châlons-sur-Marne. En 1976, elle s’installe à Draguignan.
De son côté, la défense antiaérienne née de la Première Guerre mondiale a sa propre histoire. En 1915, le "Centre d’instruction de tir contre aéronefs" est créé à Arnouville-lès-Gonesse avant de rejoindre "l’Ecole de défense contre aviation" à Pont-sur-Seine en 1919. Cette Ecole est transférée en 1921 à Longeville-lès-Metz sous le nom de "Cours pratique de défense contre aéronefs".
Repliée à Biscarosse en 1939, elle est dissoute en 1940 avant de renaître en 1941 à Montpellier. Dissoute à nouveau en novembre 1942, elle est recréée en 1943 à Tènes en Algérie avec le Centre d’organisation des forces terrestres antiaérienne. Recréée à Nîmes en 1945, elle devient l’Ecole de spécialisation de l’artillerie antiaérienne en 1952, puis l’Ecole d’application de l’artillerie sol-air en 1971.
En 1983, l’Ecole d’application de l’artillerie est rejointe à Draguignan par l’Ecole d’application de l’artillerie sol-air.
En 2010 elle est rebaptisée "École d’artillerie" au moment où elle partage le quartier Bonaparte avec l’Ecole de l’infanterie transférée à Draguignan. Ensemble elles forment les Écoles militaires de Draguignan (EMD).