A Gembloux, en Belgique, les 14 et 15 mai, le 4è corps d’armée (armée Blanchard), s’installe sur une position non organisée, subit le choc des 3è et 4è Panzer sérieusement renforcés en artillerieL
L’attaque des blindés se porte sur la division marocaine (général Mellier) et sur la gauche de la 15è division motorisée (général Juin). Leurs artilleries (1er et 201è RA, 64è et 264è RA) mises en batterie dans la nuit du 13 au 14, agissent avec une remarquable efficacité, tant sur les chars que sur les fantassins allemands, parfois avec ce qu’on appelle la chance.
Un radio alsacien de l’A.D.15 ayant capté un ordre de regroupement adressé à la brigade blindée de la 4è Panzer, une concentration de tirs d’artillerie lourde est effectuée sur le point indiqué.
Le journal de marche de la division blindée allemande donne une idée des résultats obtenus : "les états-majors des deux brigades sont chassés de leurs P.C. et deux commandants de bataillon sont tués".
Le 15, l’attaque allemande reprend et, malgré ses pertes, l’artillerie française continue. Cette fois, l’état-major de la 3è Panzer est pris sous le feu de l’artillerie marocaine. A la 4è Panzer, le général commandant et le commandant de sa brigade blindée (atteint dans son char par un obus de 47) sont blessés et évacués.
Au soir, les deux divisions allemandes ne peuvent que se regrouper à l’arrière. Les divisions françaises, éprouvées mais maîtresses du terrain, ne se replieront qu’en en recevant l’ordre de l’Armée. C’est que les forces allemandes , au sud, ont franchi la Meuse de Sedan, le 13 mai.
Le rapport d’opérations du commandant de l’artillerie de la 3è Panzer indique : "La lutte contre l’artillerie n’a, dans l’ensemble, pas été satisfaisante. Le feu de l’artillerie ennemie a continué avec violence et amené les pertes les plus lourdes".
Sur les étendards des 1er et 64è régiments d’artillerie est inscrit le nom de Gembloux. Leur action y a été décisive.
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